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AIRT - GR3 : augmenter la résilience des territoires : un facteur d'intégration des politiques publiques

De Wikhydro

Sommaire

Eléments de contexte

Ce groupe de Réflexion s'inscrit dans la démarche générale de l'action Analyse Intégrée de Résilience Territoriale : présentation du projet qui a fait l'objet en première phase de plusieurs démarches terrain:

Ainsi que l'organisation d'un séminaire de restitution de la phase 1 le 5 février 2013 qui a rassemblé 120 personnes.

Cette seconde phase de la démarche consiste à constituer 3 groupes de réflexion GRéflexion dont les thèmes sont apparus lors du séminaire du 5 février 2013:

Les travaux à mener par ce GRéflexion 3 sont décrits ci-dessous.
La composition du GR3 est fournie sur la page des statistiques

Résultats des réflexions

La synthèse regroupant les résultats des réflexions du groupe de travail numéro 3 est disponible ci-après:

Résilience, facteur d'intégration des politiques publiques?

Mandat du GRéflexion « Augmenter la résilience des territoires : un facteur d’intégration des politiques publiques »

C’est une question qui a été abordée dans la table ronde du 5 février 2013 intitulée : « La résilience des territoires conduit-elle à travailler sur les différentes politiques publiques » ?


« les risques, qu'ils soient liés à une inondation, un mouvement de terrain, un risque technologique... interagissent avec la ville, et qu'il est important dans les transformations de la ville de laisser la place à des évolutions imprévues, à l'inconnu. Il s'agit de ne pas fermer l'aménagement d'un territoire, d'organiser des possibilités de saisir de bonnes opportunités, ou de rebondir après des événements majeurs, mais dans tous les cas de ne pas fermer le jeu. Et cela ne concerne pas uniquement les risques, car des situations désespérées peuvent émerger d'autres causes, telles que les situations de déprises économiques, de territoires contraints et mal accessibles, de zones de lotissements insalubres… »

François Grether, architecte urbaniste, Grand Prix de l’urbanisme 2012


« Un des sujets délicats de la préparation à la crise réside dans l'implication des acteurs. Par exemple, l'ensemble des financeurs ne sont pas actuellement associés à cette gestion de crise. Élus, conseil généraux, citoyens… contribuent au financement mais ne sont pas assez associés au processus décisionnel. La transversalité des approches doit être encouragée. Par exemple en région francilienne, le STIF, autorité régulatrice, n'intègre pas la question de gestion de crise alors qu'il joue un rôle crucial en matière de déplacement. »

Général Serge Garrigues, État-major de la zone de défense de Paris

Un concept à utiliser avec modération

Comme il a été dit pus haut ; le concept de résilience reste à préciser. Ici nous utiliserons une définition plus resserrée, davantage resserrée autour de la réponse d’un territoire à un choc.

La résilience des territoires et de leurs populations peut être définie comme la capacité des équipements, des institutions et des diverses collectivités à résister à des chocs, aussi bien par des mesures préventives (atténuation du choc par réduction de la source et/ou par réduction de la vulnérabilité, telle que des systèmes d’alerte et de secours rapides) que par des mesures correctives à court terme et moyen terme (réparation rapide, reconstruction, etc.). Les dégradations progressives, les situations à risques qui ne correspondent pas à des chocs (« catastrophes » au sens strict, dans le vocabulaire des spécialistes des risques) ne sont pas susceptibles de résilience.


Il n’existe pas de « résilience » en général, mais à des chocs particuliers : inondations, tornades, séismes, glissements de terrain, explosions chimiques, accidents de transports, incendies, « marées noires », accident nucléaire, etc. Par extension, l’explosion d’une « bulle financière » et autres accidents économiques rapides, les affrontements brefs et intenses de groupes sociaux, les actes de terrorisme sont également des « chocs » auxquels on peut être plus ou moins résilient. On peut aussi être résilient à des épidémies, à des médicaments ou aliments toxiques. On peut aussi parler de « résilience » face à des pertes d’emploi, à la stigmatisation sociale, à la xénophobie, etc. Il est donc aussi bien question de chocs violents rares ou uniques, que de chocs répétés de moindre intensité dont le cumul est aussi nocif.
Nous voyons ainsi que le panorama de la résilience est très étendu, mais aussi très circonscrit : il ne couvre pas tous les cas d’endurance face à l’adversité et tous les types d’atteinte à l’intégrité des personnes et des biens, individuels et collectifs.

Une ligne commune à plusieurs politiques publiques : « tenir le choc »

Si nous repartons des politiques publiques mises en œuvre sur des territoires, en en nous limitant à celles qui peuvent contribuer à un développement durable, et en n’oubliant pas que l’amélioration de la résilience de quelque chose face à tel ou tel choc (et non « la résilience » tout court, qui exprime un constat et non une action) est un moyen, parmi d’autres, d’œuvrer à ce développement durable, et non une fin en soi, on peut esquisser un plan d’actions, en phases successives :

  • Estimer, avec plus ou moins de précision, des sources de dangers catastrophiques – de chocs –, et tout au moins les lister et si possible les ordonner et hiérarchiser ;
  • Estimer les vulnérabilités et fragilités de tous ordres, matérielles et immatérielle, et leur différenciation en fonction des catégories de population, des modes d’occupation des sols, des facilités d’accès à des systèmes d’alerte et de protection ;
  • Identifier les ressources dont dispose un territoire donné, en spécifiant leur provenance (locales ou non : régionales, nationales, etc.), et notamment les dispositifs propres à la puissance publique et ceux des entreprises et organismes publiques et privées;
  • Identifier les capacités de mobilisation de ces ressources, et la rapidité, cohérence et continuité de ces capacités, liée aux modes de gouvernance en vigueur sur le territoire (non à partir des schémas théoriques mais d’une connaissance des pratiques usuelles ou exceptionnelles);
  • Proposer une politique de résilience qui couvre tous les aspects des vulnérabilités/ressources ; au niveau communal : PCS à intégrer dans le plan local d’urbanisme (PLU) et le PPR ; au niveau intercommunal : schéma de cohérence territoriale (SCoT) : au niveau départemental : schéma d’aménagement et de développement durable du territoire (SDADDT) ;
  • Au-delà de ces actions administratives, élaborer des projets de territoires qui fassent de la résilience des « maillons faibles » (économiques, culturels, sociaux, physiques) un fil rouge de ces projets.

Il est par conséquent indispensable de créer du lien entre les différentes politiques publiques : aménagement du territoire, prévention des risques, sécurité, santé...

Questionnements du GRéflexion

  • Quels sont les chocs auxquels peut être soumis un territoire ?
  • Peut-on en dresser une typologie générale ? Sinon, peut-on élaborer une méthode pour les identifier au cas par cas ?
  • Est-il possible, pour un territoire donné, d’établir le système dynamique qui peut décrire ses capacités de résilience ?
  • Sinon, peut-on au moins identifier les facteurs principaux ?
  • Est-il réaliste, en termes de faisabilité et de pertinence, de proposer des plans d’action tels que celui esquissé ci-dessus ?
  • Comment faut-il présenter l’amélioration de la résilience des territoires pour qu’elle puisse être intégrée dans la diversité des politiques publiques concernant ce territoire ?
  • Comment, en sens inverse, peut-on présenter les diverses sortes de résilience pour qu’elles ajoutent à la cohésion et à la convergence des politiques publiques sur un territoire, c’est-à-dire à la résilience globale du territoire ?
  • Quels sont les processus de décision publique les plus à même de permettre et/ou de faciliter cette prise en compte de la résilience pour l’intégration des politiques publiques ?
  • Faut-il, et comment, évaluer les effets des diagnostics, plans d’actions et actions effectives visant à cette intégration ?

Constitution du GRéflexion « augmenter la résilience des territoires : un facteur d'intégration des politiques publiques »

  • Pilotage : Michel Juffé – Association Française de Prévention des Catastrophes Naturelles
  • Assistant: Patrick Landry
  • Référent guide : Bernard Guezo ou Clara Villar CERTU


Le GRéflexion sera constitué d’une vingtaine de membres représentant des compétences variées, nécessaires à une réflexion intégrée.

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