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Autocurage (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Self cleansing

Dernière mise à jour : 10/4/2020

Aptitude d'une conduite d'assainissement à transporter les écoulements qu'elle reçoit sans s'encrasser.

En pratique, un bon autocurage impose que la capacité de transport des particules solides soit suffisante pour éviter leur dépôt et leur décantation.

Critères possibles

Plusieurs paramètres ont été utilisés dans différents pays et à différentes époques pour établir les conditions minimales censées assurer l'autocurage des réseaux unitaires et séparatifs :

  • la pente : Utilisé seul, c'est le paramètre le moins pertinent et le moins utilisé et seules quelques valeurs sont disponibles ;
  • la vitesse : c'est le critère le plus souvent employé et il existe de très nombreuses valeurs limites dans la littérature ;
  • la contrainte de cisaillement : Ce critère est surtout utilisé dans les pays scandinaves.

Les tableaux suivants fournissent des exemples de vitesses d'autocurage et de contraintes de cisaillement utilisées dans différents pays comme critère d'autocurage.


Tableau 1 : Valeur minimales des vitesses d’écoulement pour l’autocurage préconisées dans différents pays


Tableau 1 : Valeurs minimales des contraintes de cisaillement pour l’autocurage préconisées dans différents pays

Éléments de synthèse

Les observations de terrain et les études théoriques des différents paramètres proposés montrent que l'application des critères de vitesse minimale ou de contrainte de cisaillement minimale conduit à des pentes trop fortes pour les conduites de diamètre inférieur à 500 mm, et à des pentes insuffisantes pour les conduites de plus grand diamètre. Par ailleurs, le caractère cohésif des dépôts, les caractéristiques hydrodynamiques des solides et la variabilité des conditions hydrauliques ne sont pas prises en compte dans les recommandations habituelles. Or ces différents facteurs jouent un rôle important dans les processus de dépôt, de sédimentation, d'érosion et de transport des solides, et donc dans l'obtention ou non d'un autocurage. On sait aujourd'hui qu'un meilleur autocurage suppose de prendre simultanément en compte plusieurs paramètres tels que la pente, le débit, la hauteur de remplissage des conduites et la concentration en solides transportés par l'écoulement, autant d'éléments que les outils de simulation permettent d'utiliser simplement. En termes d'exploitation un des résultats a priori paradoxal des travaux menés dans les années 1990 montre que la capacité de transport solide d'un écoulement est plus élevée en présence d'un léger dépôt que dans la même conduite sans dépôt, et qu'il existe des hauteurs optimales de dépôts en fonction des autres paramètres pris en compte.

Malheureusement l’amélioration des connaissances sur les conditions d’autocurage ne pourra être appliquée que si les critères de pose des canalisations et les conditions des travaux de génie civil ne sont pas considérées comme plus importants que les critères d'autocurage.

Voir : Transport solide.

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