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Avaloir (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Inlet

Dernière mise à jour : 23/1/2020

Ouverture située en bordure de trottoir (ou parfois en milieu de chaussée) permettant aux eaux de ruissellement de pénétrer dans le système d'évacuation des eaux pluviales en utilisant une bouche d’engouffrement.

Différents types d'avaloirs

En France, les avaloirs, également appelés bouches-avaloirs, ou encore grilles-avaloirs s'ils sont munis d'une grille, sont classés en trois catégories (voir la figure 1) :

  • les avaloirs à prise latérale, situés le long des bordures de trottoirs (curb inlet ou kerb inlet en américain) ;
  • les avaloirs à prise en dessous, situés soit le long des trottoirs soit dans un point bas sur une chaussée, un parking, etc. (grate inlet) ;
  • les avaloirs mixtes associant une prise latérale et une prise en dessous (combination inlet).

Voir également Bouche d'égout.


Figure 1 : Différents types d'avaloirs.


La typologie anglo-saxonne est plus riche et distingue d’autres types d’avaloirs, en particulier :

  • Les avaloirs à débit régulé (Sag pit, Terminal pit), qui désignent des avaloirs situés dans une dépression ou un point bas et conçus de telle sorte que l’eau qui ne peut pas pénétrer immédiatement dans l’avaloir va se stocker en surface sur place (voir le § Notion de réseau mineur et de réseau majeur).
  • Les avaloirs de pente (On-grade pit, Intermediate pit) qui désignent des avaloirs localisés sur une pente, de sorte que l'eau de pluie non capturée par l'avaloir soit déviée, et coule vers un autre point de collecte.

Le mauvais fonctionnement des avaloirs (mauvais positionnement, bouchage, etc.) est responsable de nombreux dysfonctionnements lors des pluies.

Pour en savoir plus sur la conception et le dimensionnement

Le choix du type et le dimensionnement des avaloirs doit tenir compte du débit à absorber, des déchets à retenir ou non en surface de voirie, de l'emprise nécessaire sous trottoir ou sous caniveau. Les avaloirs ont longtemps été dimensionnés de manière empirique, sans optimisation des écoulements et du colmatage.

Premier maillon de l'évacuation des eaux de ruissellement, les avaloirs doivent concilier de manière cohérente les besoins de la voirie et les besoins de l'assainissement pluvial. Malheureusement, la conception des avaloirs et le choix de leur implantation sont généralement faits dans le cadre de la conception des voiries, sans réelle réflexion hydraulique ou hydrologique. Installés dans des rues à pente forte, de dimensions souvent insuffisantes, protégés par des grilles qui piègent parfois trop les flottants et limitent leur capacité d'engouffrement, ils peuvent être à l'origine d'inondations localisées lors des fortes précipitations.

Les avaloirs sont généralement prévus pour admettre des débits de l'ordre de 10 à 40 l/s. Une formule classique de calcul est indiquée par Bourrier (1991) :


$ Q=\sqrt{2.g.h}\quad (1) $


Avec :

  • $ h $ : hauteur d'eau ($ m $) ;
  • $ g $ : accélération de la pesanteur ($ m/s^2 $) ;
  • $ C $ : coefficient dépendant du type d'avaloir (sans dimension).

Cette relation est valable pour des hauteurs d'eau inférieures à 0,10 $ m $. Dans ce cas, les valeurs de C peuvent être calculées de la façon suivante :

Pour un avaloir à prise latérale :

$ C = 0,4.L.h_e\quad (2) $

Avec :

  • $ L $ : longueur d'engouffrement ($ m $) ;
  • $ h_e $ : hauteur d'engouffrement ($ m $).

Pour un avaloir à grille avec prise en dessous :

$ C = 0,6.n.s.k\quad (3) $

Avec :

  • $ n $ : nombre d'ouvertures de la grille ;
  • $ s $ : section d'une ouverture ($ m^2 $) ;
  • $ k $ : coefficient d'obturation compris entre 0,8 et 1, tenant compte du colmatage partiel.

Notion de réseau mineur et de réseau majeur

Des avaloirs de capacité limitée peuvent être utilisés pour contrôler les débits entrant dans le système d'assainissement en augmentant la rétention en surface. Pour être efficace, cette régulation des débits introduits dans le réseau doit être prévue et maîtrisée, les voiries étant dans ce cas considérées comme un réseau majeur d'évacuation des eaux pluviales. Ce principe, régulièrement utilisé en Amérique du Nord ou en Australie depuis les années 1990 commence à se répandre en France. Une telle solution implique bien évidement une conception globale de l'aménagement urbain, les voiries devant être conçues pour évacuer l'excédent de débit sans provoquer de nuisances aux véhicules (vitesse et hauteur faibles) ni aux habitations riveraines.

Bibliographie :

  • Bourrier, R. (1991) : Les réseaux d’assainissement.; Ed. Lavoisier ; Paris ; 534 p.

Voir aussi : Aménagement urbain et hydrologie.

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