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Banque Hydro (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Hydro data bank

Base de données nationale regroupant l’ensemble des données hydrométriques, associée à différents outils d’exploitation. Elle stocke les mesures de hauteur d'eau (à pas de temps variable) en provenance d'environ 5 000 stations de mesure (dont environ 3 200 sont actuellement en service) implantées sur les cours d'eau français. Elle permet un accès aux données signalétiques des stations (finalité, localisation précise, qualité des mesures, historique, données disponibles, etc.).

La Banque Hydro a été mise en place dans le cadre du Système d’Information sur l’Eau (SIE) ; elle est administrée par le SCHAPI.

Cette base de données permet à toute personne, experte ou non, d’accéder aux données des stations de mesures hydrométriques situées sur les cours d’eau français et de calculer, à partir de lois statistiques, certaines valeurs hydrologiques. Comme pour tout outil de ce type, certaines précautions d’usage s’imposent pour s’assurer de la pertinence des résultats obtenus et de l’interprétation que l’on peut en faire (voir Métrologie). Une plaquette d’information(1) rappelle quelques notions de base concernant l’hydrologie, les statistiques manipulées dans la Banque Hydro et les limites d’utilisation des résultats publiés.

La majorité des données accessibles via le site internet (http://www.hydro.eaufrance.fr/) proviennent des informations recueillies par les 3 000 stations hydrométriques qui constituent le réseau de mesure français, opéré par les unités d’hydrométrie au sein des Directions Régionales en charge de l’environnement (DREAL en général en 2016). D’autres organismes alimentent la Banque Hydro : producteurs d’hydroélectricité (EDF, CNR, etc.), compagnies d’aménagement (notamment Compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne, Société du canal de Provence, Compagnie d’aménagement du Bas-Rhône-Languedoc, etc.), Agences de l’eau, Conseils départementaux et autres collectivités, organismes de recherche (IRSTEA, universités, etc.). Les personnes en charge des stations de mesures sur le réseau hydrographique de surface installent celles-ci, assurent leur maintenance et collectent les données brutes qui sont transmises pour la plupart en temps réel, ou très légèrement différé (temps quasi-réel), du fait des délais de télétransmission. Avec notamment les outils de la banque HYDRO, elles critiquent et valident ces données puis en modifient le statut. Elles réalisent également des jaugeages pour mesurer le débit correspondant à un niveau donné, afin d’établir, et d’actualiser les courbes de tarage. Ces jaugeages et ces actualisations de la courbe de tarage sont effectués ponctuellement, avec une régularité suffisante pour pouvoir déduire avec fiabilité en continu les débits à partir des niveaux mesurés. L’ensemble de ces étapes se fait en respectant la charte de qualité de l’hydrométrie (2).

Il faut noter que même si le SCHAPI administre la banque, ce sont bien les gestionnaires de stations de mesure qui sont responsables de la qualité des données.

Dans le référentiel de la Banque Hydro, une station se définit comme la section transversale d’un cours d’eau que l’on a équipée pour pouvoir mesurer en continu la hauteur d’eau. La vitesse moyenne dans la section est mesurée soit ponctuellement par jaugeage soit en continu.

Une refonte profonde de la Banque Hydro est engagée pour répondre à l’ensemble des besoins de l’hydrologie générale. Ce chantier, appelé opération Hydro 3, repose sur une base de données reconfigurée, la Plate-forme HYDRO centrale (ou PHyC), cœur du nouveau dispositif, qui rassemblera à la fois :

·         des informations collectées puis critiquées et validées par les gestionnaires des stations de mesure, comme précédemment,

·         mais aussi, pour alimenter le site Vigicrues, des données brutes en temps réel, ou quasi-réel, ainsi que des données prévues par les Services de prévision des crues.

Ces informations seront disponibles grâce à un nouveau portail d’accès sur Internet, l’HydroPortail, qui proposera à terme une large gamme de fonctionnalités : gestion des référentiels des stations hydrométriques, consultation, traitement de la donnée, calculs statistiques, etc.

Le chantier HYDRO3 a franchi une étape décisive en 2014 avec la mise en service du traitement de l’ensemble des données « temps réel », et la connexion entre la PHYC et la Plate-forme opérationnelle pour la modélisation (POM) ainsi que le site Vigicrues. De plus, l’HydroPortail a fait l’objet en 2014 de nombreux développements et de tests, et en 2015 d’un premier déploiement dans les services du ministère chargé de l’environnement. La PHYC, sera accessible aux autres gestionnaires de stations de mesure, puis au grand public à l’horizon 2018, après la refonte du module de calcul statistique et la reprise de l’intégralité des données archivées.

Bibliographie

(1)    Plaquette d’information sur la Banque HYDRO : téléchargeable sur :

http://www.developpement-durable.gouv.fr/Presentation-de-la-Banque-HYDRO-et.html

(2)    Forray N., Auer J.C., Brochot J.F., Eraud Y., Favriau A., Ghio M., Lallement C., Lang M., Odier M., Scherer C., Denninger D., Georges R., Rieux M., Thebe M., Devos M., Poinsot M. (1998 – en cours d’actualisation en 2016). Charte qualité de l’hydrométrie, code de bonnes pratiques, 55 p. Téléchargeable sur :

http://www.eaufrance.fr/ressources/documents/?id_article=615

Pour en savoir plus : http://www.hydro.eaufrance.fr/

Pour aller plus loin : connaître l’historique et les évolutions de la banque hydro

Jusqu’au début des années 2000, les données hydrométriques au niveau français étaient collectées et mises à disposition via deux systèmes d’informations distincts, pour répondre à deux objectifs différents : la prévision et la surveillance des crues d’une part, le suivi des régimes hydrologiques (principalement en étiage et en moyennes eaux) des cours d’eau et de la ressource en eau d’autre part. Dans le cadre de l’unification de l’hydrométrie, ces systèmes d’information sont en cours de modernisation continue, avec pour fondement une base de données centrale unique : la Plate-forme Hydro Centrale (PHYC), accompagnée des outils qui permettent d’alimenter la PHYC et d’utiliser les données avec aisance et sécurité.

Le nouveau dispositif doit ainsi répondre à plusieurs objectifs :

·         fédérer les données hydrométriques, ainsi que les informations associées aux stations (le référentiel), dans une base nationale unique de référence ;

·         permettre le stockage des informations connexes utiles à l’expertise hydrologique comme, par exemple, des données météorologiques ;

·         évaluer automatiquement les débits des cours d’eau à partir des niveaux d’eau et des courbes de tarage (relation hauteur-débit) et opérer un certain nombre de calculs statistiques ;

·         assurer le stockage en base des prévisions de hauteur d’eau et de débit (Voir Prévision des crues) aux stations de mesure et de prévision, à des fins de publication ;

·         améliorer la traçabilité de la donnée tout en donnant aux différents intervenants autorisés (prévisionnistes et hydromètres) les moyens d’effectuer selon leur profil les opérations de consultation, correction, pré-validation ou validation sur la donnée stockée en base ;

·         permettre une diffusion plus large des données, pour répondre à la demande sociale et aux exigences des politiques publiques (directive cadre sur l’eau, directive européenne Inspire du 14 mars 2007, visant à favoriser l'échange des données au sein de la Communauté européenne dans le domaine de l'environnement) ;

·         répondre aux besoins d’échanges de données et d’interopérabilité conformément à la réforme de l’hydrométrie mais aussi aux directives du système d’information sur l’eau ;

·         améliorer l’ergonomie et les fonctionnalités offertes aux utilisateurs (calculs statistiques, navigation cartographique, etc.).

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