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Canalisation du Rhin : Différence entre versions

De Wikhydro
 
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Les travaux de '''canalisation du Rhin''', entrepris par la France et l'Allemagne depuis la seconde moitié du XXe siècle pour garantir des conditions satisfaisantes de navigation et permettre la production d'énergie hydroélectrique, ont conduit à une aggravation des crues en avanl d'Iffezheimer, dernier barrage construit sur le Rhin. La modification des conditions d'écoulement et la diminution drastique des zones d'épandage naturelles du fleuve ont en effet entraîné une accélération de la propagation des eaux et donc un accroissement des débits à l’aval du barrage d'Iffezheimer. Les riverains, qui bénéficiaient avant la canalisation du fleuve du système d’endiguement mis en œuvre dans le cadre de la correction du Rhin dite de Tulla, ont donc vu leur niveau de protection se dégrader sensiblement.  
 
Les travaux de '''canalisation du Rhin''', entrepris par la France et l'Allemagne depuis la seconde moitié du XXe siècle pour garantir des conditions satisfaisantes de navigation et permettre la production d'énergie hydroélectrique, ont conduit à une aggravation des crues en avanl d'Iffezheimer, dernier barrage construit sur le Rhin. La modification des conditions d'écoulement et la diminution drastique des zones d'épandage naturelles du fleuve ont en effet entraîné une accélération de la propagation des eaux et donc un accroissement des débits à l’aval du barrage d'Iffezheimer. Les riverains, qui bénéficiaient avant la canalisation du fleuve du système d’endiguement mis en œuvre dans le cadre de la correction du Rhin dite de Tulla, ont donc vu leur niveau de protection se dégrader sensiblement.  
  

Version actuelle en date du 20 avril 2015 à 14:11

Cette vidéo a été mise en place par le Commissariat Général au Développement Durable du ministère du développement durable et organisée par le Service de Navigation de Strasbourg. Centrées sur l'hydrosystème RHIN et ses problématiques, elles se sont déroulées du 17 au 21 mai 2010.

Intervenants :

Frédéric Doisy - Chef Arrondissement Fonctionnel. Service Navigation de Strasbourg.




WIKHYDRO - Canalisation du Rhin par Wikhydro

Les travaux de canalisation du Rhin, entrepris par la France et l'Allemagne depuis la seconde moitié du XXe siècle pour garantir des conditions satisfaisantes de navigation et permettre la production d'énergie hydroélectrique, ont conduit à une aggravation des crues en avanl d'Iffezheimer, dernier barrage construit sur le Rhin. La modification des conditions d'écoulement et la diminution drastique des zones d'épandage naturelles du fleuve ont en effet entraîné une accélération de la propagation des eaux et donc un accroissement des débits à l’aval du barrage d'Iffezheimer. Les riverains, qui bénéficiaient avant la canalisation du fleuve du système d’endiguement mis en œuvre dans le cadre de la correction du Rhin dite de Tulla, ont donc vu leur niveau de protection se dégrader sensiblement.

le rhin sauvage lors des inondations
amenagement et canalisation du rhin au 20eme siecle

La correction du Rhin dite correction de Tulla

L’aménagement du Rhin supérieur remonte au XIXème siècle. Jusqu’en 1840, le fleuve est resté à l’état sauvage, au lit parsemé d’îles séparées par une succession de chenaux et de faux-bras, et s’étendant au total sur une largeur de 2 à 3 km. A chaque crue, de nouvelles îles se formaient, d’autres étaient englouties, le chenal était modifié. Les digues érigées alors pour protéger la plaine étaient fréquemment emportées.

Les Etats riverains étaient conduits à envisager une protection efficace des villages contre les atteintes des hautes eaux du fleuve. Elle repose sur une suppression des îles et dans une concentration des eaux du fleuve dans un lit unique. Planifiée par le colonel badois TULLA, la correction du fleuve est menée de 1840 à 1860, entre Sondernheim et Bâle. Les travaux réalisés ont modifié la physionomie du fleuve en l’enchâssant entre des digues de correction distantes de 200 à 250 m avec un tracé formé d’alignement et de courbes d’un rayon minimum de 1000 m. Les berges ne sont plus submergées que par les crues importantes, et le débordement est limité sur chaque rive par un système continu de digues de hautes eaux, situées parfois à plus d’un kilomètre en retrait des berges, submersibles uniquement pour des crues de fréquence de retour supérieur à 200 ans. Les seules interruptions correspondent au débouché des affluents et sont protégées par des digues-tiroirs.

Les travaux entrepris ont nettement amélioré la protection contre les crues mais ont eu pour effet d’augmenter très sensiblement la vitesse de l’eau. Le raccourcissement du lit entre Bâle et Lauterbourg de l’ordre de 14% (soit 32km) a provoqué une accélération de l’érosion du fleuve. Conséquence : un approfondissement du fond du lit entre Bâle et Marckolsheim qui atteint en moyenne 6 cm/an (approfondissement de plus de 7 m à Chalampé), et la formation ou l’apparition de haut-fonds qui rendent presque impossible la navigation sur certains secteurs.

Pour analyser le problème et proposer des solutions, une Commission internationale d’études, des crues du Rhin (CECR) s’est mise en place en 1975 et a rassemblé la France, l’Allemagne, la Suisse et l’Autriche. Rendues en 1978, ses conclusions ont conduit à la signature de la convention franco-allemande du 6 décembre 1982 qui a arrêté un ensemble de mesures destinées à rétablir le niveau de protection contre les crues qui prévalait avant la canalisation du Rhin Franco-allemand.

 
amenagements benefiques sur le rhin franco allemand
  
degradation du niveau de protection et fortes propagations a l aval du rhin

Le programme franco-allemand de rétention des crues du Rhin

Le programme, ajusté depuis, représente un volume de rétention sur le Rhin Supérieur d’environ 270 millions de m3 : l’enjeu est d’abaisser les débits de pointe d’une crue bicentennale de l’ordre de 12%, soit un abaissement à terme de la ligne d’eau de l’ordre de 60 à 70 cm à l’aval du barrage d'Iffezheimer. Aujourd’hui, les travaux réalisés sur les deux rives du Rhin ont déjà permis de créer une capacité de stockage de l’ordre de 130 millions de m3.

Avec l’achèvement du Polder d’Erstein, la France a honoré les engagements qui lui incombaient. Ils consistaient à :

  • Réaliser deux zones d’épandages, les polders de la Moder (240 hectares, opérationnels depuis 1992) et d’Erstein (600 hectares) pour une capacité totale de 13,8 millions de m3 d’eau.
  • Mettre en œuvre, en situation de crues, les manœuvres dites exceptionnelles des usines hydroélectriques d’EDF. Ces manœuvres permettent, par un basculement des débits du fleuve dans le Vieux-Rhin et les sections de Rhin court-circuitées, de créer un effet de rétention équivalent à 45 millions de m3.

Les coûts des polders de la Moder et d’Erstein se sont élevés respectivement à 16,7 et 25 millions d’euros. Ils ont été intégralement supportés par l’Allemagne pour les raisons d’équilibre de dépenses liées à l’aménagement du Rhin depuis 1969 (l’Allemagne a notamment ajourné la réalisation de la chute de Neuburgweier, à 60 km au nord de Strasbourg).

Dans le cadre de la convention de 1962, l’Allemagne doit mettre en œuvre une vingtaine de mesure (polders, utilisation des barrages agricoles, recul de digues…) dans les länder de Bade-Wurtemberg et de Rhénanie-Palatinat pour une capacité totale de 208,3 millions de m3 d’eau. A ce jour, 5 mesures sont opérationnelles pour un volume total de rétention disponible de 71 millions de m3 :

  • 4 polders (Altenheim, Daxlander Au, Flotzgrun et Kollerinsel).
  • Le barrage agricole de Strasbourg-Kehl.
polders reconnectees au rhin par des prises d eau
polder ou zone de protection laterale

La canalisation du Rhin

  • Les aménagements à l’amont de Strasbourg

La conception est en effet modifiée après avoir constaté que la construction du Grand Canal d’Alsace entraîne un abaissement sensible et préjudiciable de la nappe phréatique, notamment en rive allemande.

A l’issu de la convention franco-allemande de 1956, un nouveau type d’aménagement est ainsi retenu avec la création de dérivations « ponctuelles » du Rhin sur lesquelles sont construites les usines et les écluses. Il s’agit d’aménagements dits en « feston » qui concernent la section Vogelgrun-Strasbourg. Ils permettent aux populations riveraines de bénéficier d’une protection contre les crues de retour 1000 ans (contre 200 ans auparavant). Quatre chutes sont alors construites : Marckolsheim (1961), Rhinau (1963), Gersheim (1967) et Strasbourg (1970). Parallèlement la mise en place d’un barrage agricole au niveau de Brisach sur le Vieux-Rhin a été décidée afin de soutenir le niveau de la nappe phréatique en amont, niveau qui avait baissé suite à la construction du Grand Canal d’Alsace.

La réalisation de ces ouvrages a entraîné l’arrêt de l’érosion sur les secteurs aménagés mais a reporté ce phénomène à l’aval immédiat de la dernière chute (Strasbourg) ? En l’absence de mesures compensatoires, cela se traduit à court terme par :
• Un risque d’abaissement du niveau du fleuve entraînant l’abaissement du toit de la nappe phréatique.
• La diminution du mouillage disponible sur le busc aval des dernières écluses et notamment diminution de ce mouillage dans le port de Strasbourg.

  • Les aménagements à l’aval de Strasbourg

L’érosion déclenchée à l’aval de la dernière chute a crée une situation très préoccupante pour les pays riverains. Cette situation conduit la France et l’Allemagne à décider de poursuivre la canalisation en aval de Strasbourg. Leur ambition est d’établir une meilleure protection contre les crues, d’améliorer les conditions de navigation et de favoriser l’implantation de zones industrielles.

Les pourparlers ont abouti à la convention franco-allemande du 4 juillet 1969 et à la construction dans le lit du Rhin de la chute de Gambsheim (1974) puis celle d’Iffezheim (1977), dernière chute sur le secteur franco-allemand. Comme dans le cas des aménagements en feston, ces travaux s’accompagnent de la mise en place d’endiguements latéraux de canalisation qui offrent une protection contre les crues de fréquence de retour 1000 ans.

Une troisième chute, prévue en 1975 par une Convention additionnelle à la Convention du 4 juillet 1969 devait être construite à l’aval immédiat de la frontière franco-allemande, à Neuburweier. Sa réalisation a été ajournée par la Convention franco-allemande du 6 décembre 1982 et remplacée par des mesures spécifiques de lutte contre l’érosion reposant sur une alimentation du fleuve en débit solide à l’aval de la restitution de la chute d’Iffezheim.

les barrages sur le rhin
manoeuvre des barrages sur le rhin




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