S'abonner à un flux RSS
 

Dépôts de temps sec (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
 
(2 révisions intermédiaires par un utilisateur sont masquées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
''<u>Traduction anglaise</u> : Dry deposition''
 
''<u>Traduction anglaise</u> : Dry deposition''
  
Poussières et particules provenant de la pollution
+
<u>Dernière mise à jour</u> : 2/4/2020
atmosphérique et qui s’accumulent sur le sol pendant les périodes de [[Temps sec (HU)|temps sec]]. Associées à ces dépôts
+
de temps sec on trouve une gamme étendue de [[Polluant (HU)|polluants]]
+
qui proviennent de sources locales mais également de sources éventuellement
+
beaucoup plus lointaines et qui sont transportées par les mouvements
+
atmosphériques. En général on trouve les particules les plus grossières en
+
bordure des routes et dans les caniveaux, tandis que les poussières plus fines
+
sont réparties sur tous les types de surface, même si le trafic provoque le
+
transport des particules plus fines en direction de la bordure de trottoir. La
+
majorité des polluants (>50%) sont adsorbées sur les particules les plus
+
fines (< 250 nm), dont seulement quelques 50% sont enlevées par le
+
balayage des voiries. Le taux d'accumulation des sédiments est fonction de
+
toutes les activités associées à la vie des rues et celles-ci sont fortement
+
variables. L'accumulation des dépôts a deux composantes : une composante
+
dynamique, pour laquelle l'accumulation et la reprise des sédiments sont dans
+
un état d'équilibre dynamique, et une composante permanente, qui correspond à
+
un stockage permanent fonction de la texture et de l'état de surface de la rue ;
+
Cette composante n'est que peu sensible à un enlèvement par la pluie ou par un
+
nettoyage conventionnel. L'accumulation totale est donc la somme du stockage
+
permanent et de la quantité supplémentaire accumulée depuis le dernier
+
nettoyage par la pluie ou par un autre moyen. Plusieurs relations représentant
+
l'accumulation des sédiments ont été développées empiriquement à partir
+
d'observations. En général elles prennent en compte une croissance tendant
+
asymptotiquement vers une valeur maximum, valeur pour laquelle un équilibre
+
s'établit entre l'accumulation et la reprise. L'utilisation de n'importe lequel
+
de ces modèles nécessite impérativement des mesures locales et un [[Calage d'un modèle (HU)|calage]].
+
  
En tout état de cause les dépôts de temps sec ne
+
Poussières et particules provenant de la pollution atmosphérique et qui s’accumulent sur le sol pendant les périodes de [[Temps sec (HU)|temps sec]].  
représentent qu’une partie des polluants mobilisés au moment des pluies. Les
+
deux autres sources principales sont l’érosion des surfaces urbaines et le
+
lessivage de l’atmosphère pendant la pluie.
+
  
Nota : Le mot anglais « dust and dirt »,
+
Associées à ces dépôts de temps sec on trouve une gamme étendue de [[Polluant (HU)|polluants]] qui proviennent de sources locales mais également de sources éventuellement beaucoup plus lointaines et qui sont transportées par les mouvements atmosphériques. Ces polluants sont majoritairement fixés sur les particules les plus fines (< 250 nm).
littéralement : « poussières et saletés » n’a pas réellement
+
d’équivalent en français. Il désigne tout ce qui, sur la surface de la ville,
+
est potentiellement mobilisable par le ruissellement pluvial : retombées
+
sèches (dry deposition), retombées humides (wet deposition),
+
produits provenant de la corrosion, de l’érosion des surfaces et de toutes les
+
autres sources de déchets, qu’elles soient humaines, animales ou végétales.  
+
  
[[Catégorie:Dictionnaire DEHUA]]
+
==Localisation préférentielle des dépôts de temps sec==
 +
 
 +
En général on trouve les particules les plus grossières en bordure des routes et dans les caniveaux, tandis que les poussières plus fines sont réparties sur tous les types de surface, même si le trafic provoque le transport des particules plus fines en direction de la bordure de trottoir.
 +
 
 +
[[File:BC_bouche_egour_sale.JPG|400px|center|thumb|<center>''Les caniveaux, en particulier à proximité immédiate des avaloirs et des bouches d'égout, sont les lieux préférentiels sur lesquels s'accumulent les dépôts de temps sec ; crédit photo Bernard Chocat.''</center>]]
 +
 
 +
==Dynamique de dépôt==
 +
 
 +
Le taux d'accumulation des sédiments est fonction de toutes les activités associées à la vie des rues et celles-ci sont fortement variables. L'accumulation des dépôts a deux composantes : une composante dynamique, pour laquelle l'accumulation et la reprise des sédiments sont dans un état d'équilibre dynamique, et une composante permanente, qui correspond à un stockage permanent fonction de la texture et de l'état de surface de la rue ; Cette composante n'est que peu sensible à un enlèvement par la pluie ou par un nettoyage conventionnel. L'accumulation totale est donc la somme du stockage permanent et de la quantité supplémentaire accumulée depuis le dernier nettoyage par la pluie ou par un autre moyen. Le nettoyage des rues joue un rôle relatif. On estime que seulement la moitié des particules les plus fines (sur lesquelles sont fixés la majorité des polluants) sont enlevées par le balayage des voiries. 
 +
 
 +
==Modélisation du dépôt==
 +
 
 +
Plusieurs relations représentant l'accumulation des sédiments ont été développées empiriquement à partir d'observations. En général elles prennent en compte une croissance tendant asymptotiquement vers une valeur maximum, valeur pour laquelle un équilibre s'établit entre l'accumulation et la reprise. L'utilisation de n'importe lequel de ces modèles nécessite impérativement des mesures locales et un [[Calage d'un modèle (HU)|calage]].
 +
 
 +
En tout état de cause les dépôts de temps sec ne représentent qu’une partie des polluants mobilisés au moment des pluies. Les deux autres sources principales sont l’érosion des surfaces urbaines et le lessivage de l’atmosphère pendant la pluie.
 +
 
 +
<u>Nota</u> : Le mot anglais « ''dust and dirt'' », littéralement : « poussières et saletés » n’a pas réellement d’équivalent en français. Il désigne tout ce qui, sur la surface de la ville, est potentiellement mobilisable par le ruissellement pluvial : retombées sèches (''dry deposition''), retombées humides (''wet deposition''), produits provenant de la corrosion, de l’érosion des surfaces et de toutes les autres sources de déchets, qu’elles soient humaines, animales ou végétales.
 +
 
 +
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 +
[[Catégorie:Généralités_pollution_des_rejets_urbains_de_temps_de_pluie_(HU)]]

Version du 15 juin 2020 à 13:00

Traduction anglaise : Dry deposition

Dernière mise à jour : 2/4/2020

Poussières et particules provenant de la pollution atmosphérique et qui s’accumulent sur le sol pendant les périodes de temps sec.

Associées à ces dépôts de temps sec on trouve une gamme étendue de polluants qui proviennent de sources locales mais également de sources éventuellement beaucoup plus lointaines et qui sont transportées par les mouvements atmosphériques. Ces polluants sont majoritairement fixés sur les particules les plus fines (< 250 nm).

Localisation préférentielle des dépôts de temps sec

En général on trouve les particules les plus grossières en bordure des routes et dans les caniveaux, tandis que les poussières plus fines sont réparties sur tous les types de surface, même si le trafic provoque le transport des particules plus fines en direction de la bordure de trottoir.

Les caniveaux, en particulier à proximité immédiate des avaloirs et des bouches d'égout, sont les lieux préférentiels sur lesquels s'accumulent les dépôts de temps sec ; crédit photo Bernard Chocat.

Dynamique de dépôt

Le taux d'accumulation des sédiments est fonction de toutes les activités associées à la vie des rues et celles-ci sont fortement variables. L'accumulation des dépôts a deux composantes : une composante dynamique, pour laquelle l'accumulation et la reprise des sédiments sont dans un état d'équilibre dynamique, et une composante permanente, qui correspond à un stockage permanent fonction de la texture et de l'état de surface de la rue ; Cette composante n'est que peu sensible à un enlèvement par la pluie ou par un nettoyage conventionnel. L'accumulation totale est donc la somme du stockage permanent et de la quantité supplémentaire accumulée depuis le dernier nettoyage par la pluie ou par un autre moyen. Le nettoyage des rues joue un rôle relatif. On estime que seulement la moitié des particules les plus fines (sur lesquelles sont fixés la majorité des polluants) sont enlevées par le balayage des voiries.

Modélisation du dépôt

Plusieurs relations représentant l'accumulation des sédiments ont été développées empiriquement à partir d'observations. En général elles prennent en compte une croissance tendant asymptotiquement vers une valeur maximum, valeur pour laquelle un équilibre s'établit entre l'accumulation et la reprise. L'utilisation de n'importe lequel de ces modèles nécessite impérativement des mesures locales et un calage.

En tout état de cause les dépôts de temps sec ne représentent qu’une partie des polluants mobilisés au moment des pluies. Les deux autres sources principales sont l’érosion des surfaces urbaines et le lessivage de l’atmosphère pendant la pluie.

Nota : Le mot anglais « dust and dirt », littéralement : « poussières et saletés » n’a pas réellement d’équivalent en français. Il désigne tout ce qui, sur la surface de la ville, est potentiellement mobilisable par le ruissellement pluvial : retombées sèches (dry deposition), retombées humides (wet deposition), produits provenant de la corrosion, de l’érosion des surfaces et de toutes les autres sources de déchets, qu’elles soient humaines, animales ou végétales.

Outils personnels