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Demande biochimique en oxygène / DBO (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Biochemical oxygen demand / BOD

Quantité d'oxygène qu'il faut fournir à un échantillon d'eau pour minéraliser, par voie biochimique (oxydation par des bactéries aérobies), les matières organiques biodégradables contenues dans l'eau. Le principe de la mesure de la DBO repose sur le fait que, dans un échantillon donné sans relation avec l'air extérieur, les micro-organismes présents dans l'échantillon vont rapidement consommer l'oxygène pour dégrader les matières organiques. En pratique, un apport d'oxygène externe est nécessaire. La réaction de minéralisation étant lente on prend comme référence la quantité d'oxygène disparue au bout de cinq jours à 20°C. C'est la demande biochimique en oxygène en cinq jours ou DBO5. La DBO et la DBO5 s'expriment en milligrammes par litre (mg/L).

La matière organique particulaire et dissoute, tout comme les éléments réducteurs inorganiques, jouent un rôle important dans les procédés et les processus d'épuration des eaux usées domestiques ou industrielles. Plusieurs paramètres ont été développés pour évaluer la concentration totale en espèces réductrices, et en évitant de ce fait les difficultés liées à la détermination des concentrations de nombreuses espèces chimiques. Toutes ces méthodes impliquent des réactions d'oxydation. Elles diffèrent dans le choix de l'oxydant et dans les conditions catalytiques dans lesquelles la réaction est réalisée. La mesure de la DBO est l'une des premières méthodes développées. Cette méthode est supposée simuler la résultante des processus de biodégradation qui se produisent quand on déverse de la matière organique dans une rivière bien oxygénée. Elle ne constitue pas une mesure réelle de la quantité de matière organique ou de celle des espèces réductrices présentes. Il s’agit en fait de la réponse expérimentale d'un modèle de biodégradation.

L’utilisation de la DBO comme indicateur, outre le temps nécessaire à sa détermination, pose plusieurs problèmes :

·         La répétabilité de l'expérience n'est habituellement pas meilleure que 15 à 20 % ;

·         les matières organiques peu biodégradables ne sont pas pris en compte ;

·         certains produits toxiques peuvent inhiber l’action des bactéries et totalement fausser la mesure

D’autres méthodes sont disponibles pour évaluer la quantité de matière organique contenue dans l’eau, comme la mesure de la demande chimique en oxygène (DCO), ou la détermination du carbone organique dissous ou particulaire.

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