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GRP (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
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<u>Dernière mise à jour</u> : 11/3/2020
débits futurs en un point jaugé d'un cours d'eau. Il utilise les mesures et les
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prévisions de pluies précipitées sur le bassin versant étudié. Spécifiquement
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il est utilisé actuellement par plusieurs Services de prévisions des crues en France.
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Ce modèle résulte de travaux de recherche menés au Cemagref
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Le modèle GRP est un modèle de prévision en temps réel des débits futurs en un point jaugé d'un cours d'eau.  
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Ministère chargé de l’environnement.
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Il utilise les mesures et les prévisions de pluies précipitées sur le bassin versant étudié ainsi que les mesures de débit au point d'intérêt. Spécifiquement développé pour l'aide à [[Alerte de crue (HU)|l'alerte aux crues]], il est utilisé actuellement par plusieurs Services de prévisions des crues en France.
un [[Modèle (HU)|modèle]] :
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* continu : il se sert de l’historique des conditions météorologiques passées (en particulier pluviométriques) pour déterminer le taux de saturation des sols ;
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Ce modèle résulte de travaux de recherche menés au Cemagref (devenu IRSTEA puis intégré au sein de l'INRAE) d’Antony(2),(3),(4), soutenus par le Ministère chargé de l’environnement.
  
* global (par opposition à spatialement distribué) : il représente le bassin versant de façon simplifiée et ne prend pas en compte de manière explicite l’hétérogénéité spatiale des précipitations du bassin ;
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==Fonctionnement du modèle==
  
* avec une structure à réservoirs, l’apparentant ainsi aux modèles conceptuels équivalents utilisés par différents services nationaux de prévision des crues (Etats-Unis, Suède, etc.).  
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Les principales caractéristiques de GRP sont les suivantes. C’est un [[Modèle (HU)|modèle]] :
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* qui fonctionne en temps réel : il se sert de l’historique des conditions météorologiques passées (en particulier pluviométriques) pour déterminer le taux de saturation des sols ;
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* global (par opposition à spatialement distribué) : il représente le bassin versant de façon simplifiée et ne prend pas en compte de manière explicite l'hétérogénéité spatiale des précipitations du bassin ;
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* avec une structure à réservoirs, l’apparentant ainsi aux modèles conceptuels équivalents utilisés par différents services nationaux de prévision des crues (États-Unis, Suède, etc.).
  
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* le reliquat éventuel de pluie est divisé en deux parties en fonction du taux de remplissage du réservoir de production, la première partie alimentant ce réservoir, et l'autre alimentant l'écoulement ; le reliquat éventuel d'évapotranspiration potentielle contribue à la vidange du réservoir de production par [[Evapotranspiration réelle / ETR (HU)|évapotranspiration réelle]] ;  
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* le transfert de l'eau est assuré par [[Hydrogramme unitaire (modèle de l') (HU)|l'hydrogramme unitaire]] qui permet de tenir compte du décalage temporel entre pluie et débit, puis par le réservoir de routage non linéaire ; le modèle ne présente qu'une seule branche d'écoulement, ce qui permet notamment d'avoir une relation univoque entre le débit simulé par le modèle et le contenu du réservoir de routage.  
 
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<u>Pour en savoir plus</u> : [http://webgr.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/09/Fiche-technique_GRP_2016.pdf http://webgr.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/09/Fiche-technique_GRP_2016.pdf] 
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<u>Pour en savoir plus</u> : [http://webgr.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/09/Fiche-technique_GRP_2016.pdf http://webgr.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/09/Fiche-technique_GRP_2016.pdf]  
  
  
<u>Bibliographie</u> :
 
 
* Berthet L., Perrin C., Coron L., Tangara M., Fortier Filion T.-C., Lerat J., Andréassian V. (). Annexe 10-05 (sur DVD), dans Roche P.-A. et al. Hydrologie quantitative : processus, modèles et aide à la décision ; Springer France (590 p + 1 DVD) ;
 
 
* Makhlouf Z. (1994). Compléments sur le modèle GR4J et essais d’estimation des paramètres, Thèse de Doctorat, Université d’Orsay ;
 
 
* Tangara M., (2005). Nouvelle méthode de prévision des crues utilisant un modèle pluie-débit global. Thèse de doctorat, CEMAGREF (devenu Irstea) ;
 
 
* Berthet L (2010). Prévision des crues au pas de temps horaire : pour une meilleure assimilation de l’information dans un modèle hydrologique, thèse de doctorat, Université Pierre et Marie Curie, Paris.
 
  
 
== Pour en savoir plus sur la procédure d’assimilation des données ==
 
== Pour en savoir plus sur la procédure d’assimilation des données ==
  
Le modèle GRP peut fonctionner comme un modèle classique de
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Le modèle GRP peut fonctionner comme un modèle classique de simulation, en ne tenant compte que de l'information pluviométrique. Cependant, dans un contexte prévisionnel, des résultats nettement meilleurs sont obtenus lorsque l'information fournie par le débit observé à l'instant de la prévision est mise à profit dans le modèle. Cette exploitation se fait par l'intermédiaire d'une procédure d'assimilation (Voir [[Assimilation des données (HU)|Assimilation des données]]) du dernier débit observé.  
simulation, en ne tenant compte que de l'information pluviométrique. Cependant,
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est mise à profit dans le modèle. Cette exploitation se fait par
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Pour un objectif de prévision, on peut considérer que cette
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Pour un objectif de prévision, on peut considérer que cette mise à jour est partie intégrante de la structure. Le modèle a alors les précipitations et le dernier débit observé comme entrées, et ainsi il utilise les erreurs faites par le modèle aux pas de temps précédents pour améliorer les résultats aux pas de temps suivants.  
mise à jour est partie intégrante de la structure. Le modèle a alors les
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précipitations et le dernier débit observé comme entrées, et ainsi il utilise
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résultats aux pas de temps suivants.  
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== Pour en savoir plus sur les paramètres  ==
 
== Pour en savoir plus sur les paramètres  ==
  
La structure du modèle ne comporte que trois paramètres
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La structure du modèle ne comporte que trois paramètres libres :
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* le coefficient d'ajustement de la pluie efficace, qui permet au modèle d'ajuster son bilan en complément de la fonction de rendement basée sur le réservoir de suivi d'humidité du sol ;
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* la capacité (à un pas de temps et chiffrée en mmm de pluie) du réservoir de routage : il s'agit du contenu maximum autorisé par le réservoir à la fin d'un pas de temps, c'est-à-dire après sa vidange ; notons qu'au pas de temps horaire, cette capacité peut prendre des valeurs assez élevées (de l'ordre de quelques milliers de mm). Même si cela est difficilement interprétable « physiquement », de telles valeurs ne sont pas surprenantes compte tenu de la formulation en puissance du réservoir ;
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* le temps de base de [[Hydrogramme unitaire (modèle de l') (HU)|l'hydrogramme unitaire]], qui va jouer sur le temps de réponse du bassin aux pluies.
  
* le coefficient d'ajustement de la pluie efficace, qui permet au modèle d'ajuster son bilan en complément de la fonction de rendement basée sur le réservoir de suivi d'humidité du sol ;
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Les valeurs de ces paramètres sont à déterminer pour chaque bassin versant par optimisation.
  
* la capacité (à un pas de temps et chiffrée en mmm de pluie) du réservoir de routage : il s'agit du contenu maximum autorisé par le réservoir à la fin d'un pas de temps, c'est-à-dire après sa vidange ; notons qu'au pas de temps horaire, cette capacité peut prendre des valeurs assez élevées (de l'ordre de quelques milliers de mm). Même si cela est difficilement interprétable « physiquement », de telles valeurs ne sont pas surprenantes compte tenu de la formulation en puissance du réservoir ;
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Grâce à sa structure compacte intégrant l'assimilation du débit observé à la structure du modèle, les paramètres du modèle peuvent être optimisés directement pour un objectif de prévision. Cette optimisation est réalisée de manière automatique par une procédure de recherche locale bien adaptée au modèle GRP.  
  
* le temps de base de [[Hydrogramme unitaire (modèle de l') (HU)|l'hydrogramme unitaire]], qui va jouer sur le temps de réponse du bassin aux pluies.  
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Le modèle possède par ailleurs un certain nombre de paramètres qui restent fixes quel que soit le bassin étudié (par exemple, la capacité du réservoir de production est fixée à 275 mm). Ces paramètres ont été fixés, car les laisser libres n'apportait aucun gain de performance significatif et complexifiait l'optimisation.  
  
Les valeurs de ces paramètres sont à déterminer pour chaque
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Notons que certains des paramètres libres ou fixes du modèle dépendent du pas de temps de fonctionnement du modèle. Une application du modèle à un autre pas de temps demanderait une modification de ces paramètres.
bassin versant par optimisation.  
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Grâce à sa structure compacte intégrant l'assimilation du
 
débit observé à la structure du modèle, les paramètres du modèle peuvent être
 
optimisés directement pour un objectif de prévision. Cette optimisation est
 
réalisée de manière automatique par une procédure de recherche locale bien
 
adaptée au modèle GRP.
 
  
Le modèle possède par ailleurs un certain nombre de
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paramètres qui restent fixes quel que soit le bassin étudié (par exemple, la
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capacité du réservoir de production est fixée à 275 mm). Ces paramètres ont été
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fixés, car les laisser libres n'apportait aucun gain de performance
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significatif et complexifiait l'optimisation.
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Notons que certains des paramètres libres ou fixes du modèle
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* Berthet L., Perrin C., Coron L., Tangara M., Fortier Filion T.-C., Lerat J., Andréassian V. (). Annexe 10-05 (sur DVD), dans Roche P.-A. et al. Hydrologie quantitative : processus, modèles et aide à la décision ; Springer France (590 p + 1 DVD) ;
dépendent du pas de temps de fonctionnement du modèle. Une application du
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* Makhlouf Z. (1994). Compléments sur le modèle GR4J et essais d’estimation des paramètres, Thèse de Doctorat, Université d’Orsay ;
modèle à un autre pas de temps demanderait une modification de ces paramètres.
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* Tangara M., (2005). Nouvelle méthode de prévision des crues utilisant un modèle pluie-débit global. Thèse de doctorat, CEMAGREF (devenu Irstea) ;
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* Berthet L (2010). Prévision des crues au pas de temps horaire : pour une meilleure assimilation de l’information dans un modèle hydrologique, thèse de doctorat, Université Pierre et Marie Curie, Paris.
  
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]

Version du 11 mars 2020 à 15:02

Dernière mise à jour : 11/3/2020

Le modèle GRP est un modèle de prévision en temps réel des débits futurs en un point jaugé d'un cours d'eau.

Il utilise les mesures et les prévisions de pluies précipitées sur le bassin versant étudié ainsi que les mesures de débit au point d'intérêt. Spécifiquement développé pour l'aide à l'alerte aux crues, il est utilisé actuellement par plusieurs Services de prévisions des crues en France.

Ce modèle résulte de travaux de recherche menés au Cemagref (devenu IRSTEA puis intégré au sein de l'INRAE) d’Antony(2),(3),(4), soutenus par le Ministère chargé de l’environnement.

Fonctionnement du modèle

Les principales caractéristiques de GRP sont les suivantes. C’est un modèle :

  • qui fonctionne en temps réel : il se sert de l’historique des conditions météorologiques passées (en particulier pluviométriques) pour déterminer le taux de saturation des sols ;
  • global (par opposition à spatialement distribué) : il représente le bassin versant de façon simplifiée et ne prend pas en compte de manière explicite l'hétérogénéité spatiale des précipitations du bassin ;
  • avec une structure à réservoirs, l’apparentant ainsi aux modèles conceptuels équivalents utilisés par différents services nationaux de prévision des crues (États-Unis, Suède, etc.).
Principes de fonctionnement de GRP en temps réel ; Source : Fiche technique GRP 2016.

La structure du modèle hydrologique repose sur les composants suivants :

  • un réservoir de production (de capacité fixe) qui permet d'assurer un suivi des conditions d'humidité du bassin ;
  • une fonction d'ajustement de la pluie efficace ;
  • un hydrogramme unitaire ;
  • un réservoir de routage de type puissance.

Le fonctionnement du modèle sur un pas de temps est le suivant :

  • la pluie est dans un premier temps neutralisée par l'évapotranspiration potentielle ;
  • le reliquat éventuel de pluie est divisé en deux parties en fonction du taux de remplissage du réservoir de production, la première partie alimentant ce réservoir, et l'autre alimentant l'écoulement ; le reliquat éventuel d'évapotranspiration potentielle contribue à la vidange du réservoir de production par évapotranspiration réelle ;
  • une percolation issue du réservoir de production va également alimenter l'écoulement ;
  • la quantité d'eau totale allant alimenter l'écoulement est multipliée par le facteur d'ajustement qui permet notamment de tenir compte d'éventuels échanges en eau avec des nappes profondes et/ou les bassins voisins ;
  • le transfert de l'eau est assuré par l'hydrogramme unitaire qui permet de tenir compte du décalage temporel entre pluie et débit, puis par le réservoir de routage non linéaire ; le modèle ne présente qu'une seule branche d'écoulement, ce qui permet notamment d'avoir une relation univoque entre le débit simulé par le modèle et le contenu du réservoir de routage.


DEHUA070.jpg
Déploiement du modèle GRP en janvier 2015 - source SCHAPI



Pour en savoir plus : http://webgr.irstea.fr/wp-content/uploads/2012/09/Fiche-technique_GRP_2016.pdf


Pour en savoir plus sur la procédure d’assimilation des données

Le modèle GRP peut fonctionner comme un modèle classique de simulation, en ne tenant compte que de l'information pluviométrique. Cependant, dans un contexte prévisionnel, des résultats nettement meilleurs sont obtenus lorsque l'information fournie par le débit observé à l'instant de la prévision est mise à profit dans le modèle. Cette exploitation se fait par l'intermédiaire d'une procédure d'assimilation (Voir Assimilation des données) du dernier débit observé.

Pour un objectif de prévision, on peut considérer que cette mise à jour est partie intégrante de la structure. Le modèle a alors les précipitations et le dernier débit observé comme entrées, et ainsi il utilise les erreurs faites par le modèle aux pas de temps précédents pour améliorer les résultats aux pas de temps suivants.

Pour en savoir plus sur les paramètres

La structure du modèle ne comporte que trois paramètres libres :

  • le coefficient d'ajustement de la pluie efficace, qui permet au modèle d'ajuster son bilan en complément de la fonction de rendement basée sur le réservoir de suivi d'humidité du sol ;
  • la capacité (à un pas de temps et chiffrée en mmm de pluie) du réservoir de routage : il s'agit du contenu maximum autorisé par le réservoir à la fin d'un pas de temps, c'est-à-dire après sa vidange ; notons qu'au pas de temps horaire, cette capacité peut prendre des valeurs assez élevées (de l'ordre de quelques milliers de mm). Même si cela est difficilement interprétable « physiquement », de telles valeurs ne sont pas surprenantes compte tenu de la formulation en puissance du réservoir ;
  • le temps de base de l'hydrogramme unitaire, qui va jouer sur le temps de réponse du bassin aux pluies.

Les valeurs de ces paramètres sont à déterminer pour chaque bassin versant par optimisation.

Grâce à sa structure compacte intégrant l'assimilation du débit observé à la structure du modèle, les paramètres du modèle peuvent être optimisés directement pour un objectif de prévision. Cette optimisation est réalisée de manière automatique par une procédure de recherche locale bien adaptée au modèle GRP.

Le modèle possède par ailleurs un certain nombre de paramètres qui restent fixes quel que soit le bassin étudié (par exemple, la capacité du réservoir de production est fixée à 275 mm). Ces paramètres ont été fixés, car les laisser libres n'apportait aucun gain de performance significatif et complexifiait l'optimisation.

Notons que certains des paramètres libres ou fixes du modèle dépendent du pas de temps de fonctionnement du modèle. Une application du modèle à un autre pas de temps demanderait une modification de ces paramètres.


Bibliographie :

  • Berthet L., Perrin C., Coron L., Tangara M., Fortier Filion T.-C., Lerat J., Andréassian V. (). Annexe 10-05 (sur DVD), dans Roche P.-A. et al. Hydrologie quantitative : processus, modèles et aide à la décision ; Springer France (590 p + 1 DVD) ;
  • Makhlouf Z. (1994). Compléments sur le modèle GR4J et essais d’estimation des paramètres, Thèse de Doctorat, Université d’Orsay ;
  • Tangara M., (2005). Nouvelle méthode de prévision des crues utilisant un modèle pluie-débit global. Thèse de doctorat, CEMAGREF (devenu Irstea) ;
  • Berthet L (2010). Prévision des crues au pas de temps horaire : pour une meilleure assimilation de l’information dans un modèle hydrologique, thèse de doctorat, Université Pierre et Marie Curie, Paris.
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