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LITTO3D®

De Wikhydro
Version du 12 février 2013 à 16:43 par Iméne Benyoucef (discuter | contributions)

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Les côtes françaises mesurées par LIDAR

                                         Levé bathymétrique autour de l'île Tromelin, dans l'Océan indien (îles Eparses).

litto3d troemlin

Pour la partie terrestre, le programme Litto3D® est nourri par des campagnes aériennes de mesure Lidar — l'acronyme de
Light Detection and Ranging —, soit une variante du laser : un avion survolant les côtes émet une onde dont il analyse les
retours, pour construire une modélisation numérique du terrain sous forme de nuage de points. Ces nuages sont ensuite traités
et « nettoyés » après comparaison avec les photos aériennes prises simultanément. La précision moyenne est de 20 cm en
altitude, et les mesures sont effectuées tous les mètres. Toutes les côtes de France métropolitaine et d'Outre-mer sont ainsi
mesurées jusqu'à l'altitude 10 mètres et jusqu'à 2 kilomètres à l'intérieur des terres. Il est techniquement possible de faire mieux, mais le degré de précision atteint est jugé suffisant par les bureaux d'études chargés des modélisations.
Pour la partie maritime couverte par leSHOM (Service hydrographique et océanographique de la marine), le principe est le même : les fonds sont mesurés jusqu'à une profondeur de 10 mètres, avec une précision de 60 cm en altitude. Les mesures sont effectuées tous les cinq mètres et dans une limite de six milles marins au large. On utilise un laser bathymétrique et les vols se font à une altitude plus basse (400 mètres contre 1200 pour les terres émergées). En fonction des caractéristiques de la côte et des eaux, les relevés laser doivent parfois être complétés par des sondages multifaisceaux acquis depuis un bâtiment hydrographique. Les coûts sont cinq fois supérieurs à ceux des relevés terrestres, ce qui explique que la production de Litto3D® soit moins avancée sur les zones immergées que sur les zones émergées. Les mesures n'ont jamais été aussi fines et permettent non seulement d'établir le profil des fonds mais aussi de mesurer son évolution, qui peut être extrêmement rapide dans les zones non rocheuses.


Cette page est issue du dossier "Contre vents et marées" produit dansIGN-MAGAZINE n°63

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