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Recharge de la nappe souterraine (HU) : Différence entre versions

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''<u>Traduction anglaise</u> : Groundwater recharge''
 
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<u>Dernière mise à jour</u> : 6/1/2020
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<u>Dernière mise à jour</u> : 04/01/2023
  
Résultat de la pénétration profonde des eaux à travers le sol ou les roche sus-jacente jusqu'à la nappe phréatique, soit sous l'action naturelle de la pesanteur, soit du fait d'une injection forcée.  
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Résultat de la pénétration profonde des eaux à travers le sol ou les roches sous-jacentes jusqu'à la [[Nappe phréatique (HU)|nappe phréatique]], soit sous l'action naturelle de la pesanteur, soit du fait d'une injection forcée.
  
Le taux de recharge naturel dépend de la surface de la zone d'apport, de la pluviométrie et de la nature du sol. La qualité des eaux infiltrées vers les eaux souterraines est d'autant meilleure que le temps de percolation est important et que les eaux doivent traverser une épaisseur importante de sol dans lequel des processus physiques, chimiques et biologiques peuvent bloquer une partie importante des polluants (essentiellement dans les horizons supérieurs).
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==Recharge naturelle==
  
Une recharge artificielle devient nécessaire lorsque les prélèvements dépassent le taux de recharge naturel. La recharge artificielle de la nappe permet également parfois d'améliorer sa qualité en vue de produire de l'eau potable. Elle est particulièrement utile lorsque le rabattement de la nappe entraîne une menace d'intrusion souterraine d'eau de mer (voir [[Biseau salé (HU)|biseau salé]]).  
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Le taux de recharge naturel dépend de la surface de la zone d'apport, de la pluviométrie et de la nature du sol. La recharge naturelle suit un cycle annuel. Pendant l'été, l'évaporation et l'[[Evapotranspiration (HU)|évapotranspiration]] empêchent généralement toute recharge et les réserves se reconstituent principalement en automne et en hiver. C'est donc en général à la fin de l'hiver que les nappes sont les plus hautes. Le niveau maximum de l'[[Aquifère (HU)|aquifère]] (toit de la nappe) varie également de façon tendancielle sur une base pluriannuelle en fonction principalement de la pluviométrie et des prélèvements (voir ''figure 1'').
  
Les eaux de pluie urbaine peuvent être utilisées pour recharger les nappes. Infiltrer les eaux de pluie au plus près de l'endroit où elles ont été précipitées permet en effet de conserver et de valoriser une ressource précieuse plutôt que de la transformer en déchet ou en menace.
 
  
[[File:yes_sir.jpg|400px|center|thumb|Crédit : [http://www.graie.org/eaumelimelo/Meli-Melo/Questions/Les-eaux-pluviales-en-ville/?parent=4 GRAIE, projet Eau MéliMélo]]]
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La qualité des eaux infiltrées vers les eaux souterraines est d'autant meilleure que le temps de percolation est important et que les eaux doivent traverser une épaisseur importante de [[Zone non saturée (HU)|sol non saturée]] dans lequel des processus physiques, chimiques et biologiques peuvent bloquer une partie importante des polluants (essentiellement dans les horizons supérieurs).
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==Recharge artificielle==
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Une recharge artificielle peut devenir nécessaire lorsque les prélèvements dépassent le taux de recharge naturel. La recharge artificielle de la nappe permet également parfois d'améliorer sa qualité en vue de produire de l'[[Eau destinée à la consommation humaine (HU)|eau destinée à la consommation humaine]]. Elle est particulièrement utile lorsque le rabattement de la nappe entraîne une menace d'intrusion souterraine d'eau de mer (voir [[Biseau salé (HU)|biseau salé]]).
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==Intérêt de l'infiltration des eaux de pluie urbaines==
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Les eaux de pluie urbaine peuvent être utilisées pour recharger les nappes. Infiltrer les eaux de pluie au plus près de l'endroit où elles ont été précipitées permet en effet de conserver et de valoriser une ressource précieuse plutôt que de la transformer en déchet ou en menace (''figure 2''). Il ne s'agit d'ailleurs pas le plus souvent d'une recharge artificielle, mais plutôt du retour à la situation qui prévalait avant l'imperméabilisation des sols.
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Cette pratique ne met généralement pas en péril la qualité des eaux souterraines dans la mesure où quelques précautions sont prises :
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* infiltrer l'eau de pluie au plus près de l'endroit où elle atteint le sol ;
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* préférer une infiltration diffuse à une infiltration concentrée ([[Facteur de charge (HU)|facteur de charge]] le plus faible possible) ;
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* conserver une [[Zone non saturée (HU)|zone non saturée]] de l'ordre du mètre entre le fond des ouvrage d'infiltration et le plafond de la nappe ;
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* éviter d'infiltrer l'eau provenant de zones urbaines présentant des risques d'apports importants de produits dangereux.
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[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
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Version actuelle en date du 4 janvier 2024 à 11:25

Traduction anglaise : Groundwater recharge

Dernière mise à jour : 04/01/2023

Résultat de la pénétration profonde des eaux à travers le sol ou les roches sous-jacentes jusqu'à la nappe phréatique, soit sous l'action naturelle de la pesanteur, soit du fait d'une injection forcée.

[modifier] Recharge naturelle

Le taux de recharge naturel dépend de la surface de la zone d'apport, de la pluviométrie et de la nature du sol. La recharge naturelle suit un cycle annuel. Pendant l'été, l'évaporation et l'évapotranspiration empêchent généralement toute recharge et les réserves se reconstituent principalement en automne et en hiver. C'est donc en général à la fin de l'hiver que les nappes sont les plus hautes. Le niveau maximum de l'aquifère (toit de la nappe) varie également de façon tendancielle sur une base pluriannuelle en fonction principalement de la pluviométrie et des prélèvements (voir figure 1).


Figure 1 : Exemple de variations du niveau d'une nappe mettant en évidence un cycle annuel ; les variations interannuelles de la pluviométrie, et, dans une moindre mesure des prélèvements, provoquent également des variations tendancielles sur des durées pluriannuelles ; Source : eau.seine-et-marne

La qualité des eaux infiltrées vers les eaux souterraines est d'autant meilleure que le temps de percolation est important et que les eaux doivent traverser une épaisseur importante de sol non saturée dans lequel des processus physiques, chimiques et biologiques peuvent bloquer une partie importante des polluants (essentiellement dans les horizons supérieurs).

[modifier] Recharge artificielle

Une recharge artificielle peut devenir nécessaire lorsque les prélèvements dépassent le taux de recharge naturel. La recharge artificielle de la nappe permet également parfois d'améliorer sa qualité en vue de produire de l'eau destinée à la consommation humaine. Elle est particulièrement utile lorsque le rabattement de la nappe entraîne une menace d'intrusion souterraine d'eau de mer (voir biseau salé).

[modifier] Intérêt de l'infiltration des eaux de pluie urbaines

Les eaux de pluie urbaine peuvent être utilisées pour recharger les nappes. Infiltrer les eaux de pluie au plus près de l'endroit où elles ont été précipitées permet en effet de conserver et de valoriser une ressource précieuse plutôt que de la transformer en déchet ou en menace (figure 2). Il ne s'agit d'ailleurs pas le plus souvent d'une recharge artificielle, mais plutôt du retour à la situation qui prévalait avant l'imperméabilisation des sols.

Cette pratique ne met généralement pas en péril la qualité des eaux souterraines dans la mesure où quelques précautions sont prises :

  • infiltrer l'eau de pluie au plus près de l'endroit où elle atteint le sol ;
  • préférer une infiltration diffuse à une infiltration concentrée (facteur de charge le plus faible possible) ;
  • conserver une zone non saturée de l'ordre du mètre entre le fond des ouvrage d'infiltration et le plafond de la nappe ;
  • éviter d'infiltrer l'eau provenant de zones urbaines présentant des risques d'apports importants de produits dangereux.


Figure 2 : Les eaux de pluie urbaine s'infiltrent naturellement lorsqu'elles arrivent sur une surface perméable ; il est donc tout à fait possible d'infiltrer également celles qui arrivent sur des surfaces aménagées ; Source : GRAIE, projet Eau MéliMélo.
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