S'abonner à un flux RSS
 

Séparateur particulaire (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
 
(Une révision intermédiaire par un utilisateur est masquée)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
''<u>Traduction anglaise</u> : Solid separator''
 
''<u>Traduction anglaise</u> : Solid separator''
  
Ouvrage, souvent préfabriqué, ayant pour objet d’assurer une
+
<u>Dernière mise à jour</u> : 3/1/2020
dépollution des eaux de ruissellement notamment efficace à la fois vis-à-vis
+
des [[Hydrocarbure (HU)|hydrocarbures]]
+
liés aux [[Matières en suspension / MES (HU)|matières en suspension]] et
+
des hydrocarbures en émulsion. Leur conception repose sur une structure de [[Décanteur lamellaire (HU)|décanteur lamellaire]],
+
composés de lamelles inclinées et espacées de plusieurs centimètres (ce qui
+
limite la hauteur de décantation) sur lesquelles se déposent les matières en
+
suspension qui glissent desssus, jusqu’à un bac où elles sont interceptées,
+
avec les hydrocarbures et autres micropolluants qui y sont fixés. Le dispositif
+
peut être complété par une rétention en partie supérieure des liquides légers
+
qui seraient susceptibles d’y parvenir après [[Flottation (HU)|flottation]].
+
Cependant, comme les vitesses de chute des particules ciblées sont généralement
+
faibles, de l’ordre de 1 m/h, les séparateurs particulaires atteignent, pour
+
des débits traités qui restent modestes, des dimensions, souvent peu
+
compatibles avec la nature préfabriquée de ceux les plus fréquemment mis en
+
place. L’adoption d’ouvrages dimensionnés pour faire face à des débits élevés
+
tend alors rapidement à devoir recourir à de véritables infrastructures de
+
génie civil, qui s’avèrent en fait être de véritables ouvrages de décantation,
+
alors coûteux, plus difficiles à implanter et requerrant une réelle
+
maintenance.
+
  
La prise en compte de la pollution des eaux de ruissellement
+
Ouvrage, souvent préfabriqué, ayant pour objet d’assurer une dépollution des eaux de ruissellement notamment efficace à la fois vis-à-vis des [[Hydrocarbure (HU)|hydrocarbures]] liés aux [[Matières en suspension / MES (HU)|matières en suspension]] et des hydrocarbures en émulsion. Leur conception repose sur une structure de [[Décanteur lamellaire (HU)|décanteur lamellaire]], composés de lamelles inclinées et espacées de plusieurs centimètres (ce qui limite la hauteur de décantation) sur lesquelles se déposent les matières en suspension qui glissent dessus, jusqu’à un bac où elles sont interceptées, avec les hydrocarbures et autres micropolluants qui y sont fixés. Le dispositif peut être complété par une rétention en partie supérieure des liquides légers qui seraient susceptibles d’y parvenir après [[Flottation (HU)|flottation]]. Cependant, comme les vitesses de chute des particules ciblées sont généralement faibles, de l’ordre de 1 m/h, les séparateurs particulaires atteignent, pour des débits traités qui restent modestes, des dimensions, souvent peu compatibles avec la nature préfabriquée de ceux les plus fréquemment mis en place. L’adoption d’ouvrages dimensionnés pour faire face à des débits élevés tend alors rapidement à devoir recourir à de véritables infrastructures de génie civil, qui s’avèrent en fait être de véritables ouvrages de décantation, alors coûteux, plus difficiles à implanter et requérant une réelle maintenance.
se réduit donc aujourd’hui très fréquemment à la pose d’ouvrages préfabriqués,
+
généralement systématiquement dimensionnés sur la base d’un débit admissible
+
sensé être égal à celui émis lors d’une précipitation de période de retour de
+
deux mois. De plus leur exploitation s’avère souvent défaillante, à cause de
+
difficultés d’accès pour leur entretien et leur nettoyage. De fait il est
+
souvent quasiment impossible d’en extraire les macro-déchets, sables et boues
+
qui s’y accumulent. Dans ces conditions leur efficacité est totalement nulle,
+
voire négative en cas de relargages. Voir [[Traitement des rejets urbains de temps de pluie (HU)|Traitement
+
des rejets urbains de temps de pluie]].
+
  
[[Catégorie:Dictionnaire DEHUA]]
+
[[File:lamellaire - Copie.jpg|400px|center|thumb|<center>''Structure d'un décanteur lamellaire ; crédit photo SIAAP.''</center>]]
 +
 +
La prise en compte de la pollution des eaux de ruissellement se réduit donc aujourd’hui très fréquemment à la pose d’ouvrages préfabriqués, généralement systématiquement dimensionnés sur la base d’un débit admissible sensé être égal à celui émis lors d’une précipitation de période de retour de deux mois. De plus leur exploitation s’avère souvent défaillante, à cause de difficultés d’accès pour leur entretien et leur nettoyage. De fait il est souvent quasiment impossible d’en extraire les macro-déchets, sables et boues qui s’y accumulent. Dans ces conditions leur efficacité est totalement nulle, voire négative en cas de relargages.
 +
 
 +
<u>Voir</u> : [[Traitement des rejets urbains de temps de pluie (HU)|Traitement des rejets urbains de temps de pluie]].
 +
 
 +
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]

Version du 3 janvier 2020 à 10:38

Traduction anglaise : Solid separator

Dernière mise à jour : 3/1/2020

Ouvrage, souvent préfabriqué, ayant pour objet d’assurer une dépollution des eaux de ruissellement notamment efficace à la fois vis-à-vis des hydrocarbures liés aux matières en suspension et des hydrocarbures en émulsion. Leur conception repose sur une structure de décanteur lamellaire, composés de lamelles inclinées et espacées de plusieurs centimètres (ce qui limite la hauteur de décantation) sur lesquelles se déposent les matières en suspension qui glissent dessus, jusqu’à un bac où elles sont interceptées, avec les hydrocarbures et autres micropolluants qui y sont fixés. Le dispositif peut être complété par une rétention en partie supérieure des liquides légers qui seraient susceptibles d’y parvenir après flottation. Cependant, comme les vitesses de chute des particules ciblées sont généralement faibles, de l’ordre de 1 m/h, les séparateurs particulaires atteignent, pour des débits traités qui restent modestes, des dimensions, souvent peu compatibles avec la nature préfabriquée de ceux les plus fréquemment mis en place. L’adoption d’ouvrages dimensionnés pour faire face à des débits élevés tend alors rapidement à devoir recourir à de véritables infrastructures de génie civil, qui s’avèrent en fait être de véritables ouvrages de décantation, alors coûteux, plus difficiles à implanter et requérant une réelle maintenance.

Structure d'un décanteur lamellaire ; crédit photo SIAAP.

La prise en compte de la pollution des eaux de ruissellement se réduit donc aujourd’hui très fréquemment à la pose d’ouvrages préfabriqués, généralement systématiquement dimensionnés sur la base d’un débit admissible sensé être égal à celui émis lors d’une précipitation de période de retour de deux mois. De plus leur exploitation s’avère souvent défaillante, à cause de difficultés d’accès pour leur entretien et leur nettoyage. De fait il est souvent quasiment impossible d’en extraire les macro-déchets, sables et boues qui s’y accumulent. Dans ces conditions leur efficacité est totalement nulle, voire négative en cas de relargages.

Voir : Traitement des rejets urbains de temps de pluie.

Outils personnels