Wikibardig:Gestion des digues : La surveillance des digues en période normale : Différence entre versions
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Version du 18 juillet 2019 à 09:38
Sommaire |
Cette page est largement issue de l’ouvrage ; « Surveillance, entretien et diagnostic des digues de protection contre les inondations » (Mériaux et al, 2004).
Visites d’ordre réglementaire, périodicité et traçabilité des visites
Les obligations de l’exploitant et du propriétaire sont définies par le décret n° 2015-526 du 12 mai 2015 (Article R.214-122 I) Le tableau suivant synthétise les obligations réglementaires relatives à chaque classe de digue des systèmes endigués :
Classe A | Classe B | Classe C | |
---|---|---|---|
P : population en zone protégée (habitants et travailleurs y compris population saisonnière) | H ≥ 1,5 m
et P>30 000 personnes |
pas en A et H≥1,5 m et 3 000 < P ≤ 30 000 per. | pas A ou B et H≥1,5m et 30 ≤ P ≤ 3 000 personnes |
Consultation CTPBOH | Non | Non | Non |
Dossier technique de l’ouvrage | Oui | Oui | Oui |
Registre | Oui | Oui | Oui |
Document décrivant l’organisation pour l’exploitation, l’entretien et la surveillance | Oui | Oui | Oui |
Rapport de surveillance incluant la VTA | 3 ans | 5 ans | 6 ans |
Consignes de surveillance et exploitation en crues | Dans le dossier de demande d’autorisation | Dans le dossier de demande d’autorisation | Dans le dossier de demande d’autorisation |
EDD (incluant un diagnostic approfondi) par un organisme agréé | 10 ans | 15 ans | 20 ans |
Pour plus de détails sur cette réglementation on se référera à la page obligations réglementaires.
Aux examens détaillés, le gestionnaire ajoute des visites dites "de routine", ou "programmées" a priori plus rapides. Leur intérêt réside principalement en l’observation des éventuelles évolutions des désordres déjà observés, voire en la découverte d’une nouvelle dégradation de l’ouvrage. La périodicité de ces visites est à définir par le gestionnaire de l’ouvrage dans les consignes. Les visites seront d’autant plus fréquentes que les enjeux de protection seront importants. Les crues, même mineures, sont évidemment une raison justifiant une visite supplémentaire.
Justification, principe et méthode proposée pour l’examen visuel détaillé
Le guide « Surveillance, entretien et diagnostic des digues de protection contre les inondations », édité par Cemagref-Editions [Mériaux et al, 2004] développe les actions à entreprendre pour assurer la pérennité des digues fluviales. Le présent chapitre s’en inspire grandement.
Affaissement du couronnement perreyé de la digue de l'Allier à Moulins (Allier) : indice d'érosion interne et/ou de tassement du remblai. | Les terriers peuvent être à l'origine de graves désordres s'ils sont de grandes dimensions et/ou nombreux et si la digue possède un profil étroit. | Les pentes de talus trop raides (ici côté fleuve) exposent la digue à un risque d'instabilité. |
Bon nombre de désordres pouvant affecter une digue et ses ouvrages annexes se révèlent par des indices de surface : mouvements ou accidents de terrain (au sens le plus large), érosions et ravinements, zones de végétation singulière, suintements, terriers de fouisseurs, sorties de canalisation, fissures, déplacements, etc. L’examen visuel constitue le meilleur moyen de repérer de tels indices et s'avère incontournable pour établir un état initial de la digue puis en permettre le suivi ultérieur.
Rappel des liens accessibles depuis cette page :
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Références :
MERIAUX P., ROYET R. et FOLTON C. (2004). Surveillance, entretien et diagnostic des digues de protection contre les inondations, Cemagref éditions, 134 p. + annexes.
Ministère de l’écologie, du développement durable et de l’énergie (MEDDE), 2015. Référentiel technique digues maritimes et fluviales, 190 p. Le téléchargement est disponible ici.
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Pour plus d'information sur l'auteur : Irstea - UR RECOVER - Equipe G2DR
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