Voir la source de Le Rhône en 100 questions : 7-02 Quelles sont les espèces de poissons toujours présentes ? Avec quelle répartition ?

[[Image:le_rhone_en_100_questions_multi579.jpg|right|thumb|100px|le rhone en 100 questions multi579]]Cette page fait partie du deuxième chapitre: "Le fonctionnement du fleuve", de l'ouvrage '"[[Le Rhône en 100 questions|Le Rhône en 100 questions']]", une initiative de la [http://www.graie.org/zabr/index.htm ZABR] avec l'appui de toute l'équipe du [http://www.graie.org/graie/index.htm Graie] et soutenue par les instances qui ont en charge la gestion du fleuve.







 

'''La structure actuelle du peuplement de poissons du Rhône a évolué en fonction de la modification de la mosaïque d’habitats fluviaux consécutive à l’aménagement du fleuve (endiguement, construction de barrages…).<br>Initialement, l’organisation spatiale du peuplement était principalement gouvernée par les caractéristiques géomorphologiques «&nbsp;naturelles&nbsp;» déterminées par le régime des crues et par les caractéristiques physico-chimiques du fleuve, en particulier la température.'''<br>La transformation du paysage fluvial liée au développement urbain, agricole et industriel a profondément modifié les modalités d’occupation de l’espace par les espèces.<br> 


==== La composition spécifique du peuplement actuel  ====

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Les espèces présentes dans les secteurs du Rhône sont répertoriées dans la question 07-01 «&nbsp;quelles espèces de poissons peuplaient le Rhône au début du xxe siècle&nbsp;».<br>Seul l’esturgeon a complètement disparu du Rhône, l’apron se maintient avec difficulté dans quelques affluents mais sa présence dans le Rhône demande à être confirmée. 

*'''Le peuplement du Rhône en amont du delta''' compte trente-cinq espèces natives du bassin versant (esturgeon exclu) et quinze espèces introduites.

- Parmi les espèces natives, les populations les mieux représentées sont le gardon, l’ablette, le chevaine, le spirlin, la vandoise, le goujon, le barbeau fluviatile, la brème bordelière, le vairon, la perche commune et le blageon.<br> 

- Parmi les espèces introduites, le hotu, le poisson-chat et la perche-soleil sont les plus répandues. Le silure, le carassin argenté, le pseudorasbora qui ont fait leur apparition plus récemment sont en phase d’expansion.<br> 

*'''Parmi les espèces dont l’abondance et/ou la présence dans les échantillonnages sont faibles''', deux espèces apparaissent comme particulièrement importantes&nbsp;:

- l’ombre commun encore présent dans le Haut Rhône, en particulier dans les sections court-circuitées et le canal de Miribel&nbsp;;<br>- l’alose qui n’est capturée que dans la partie aval du Rhône.<br> 

'''La truite fario''', espèce relativement exigeante, maintient des populations en amont de Lyon et apparaît de manière beaucoup plus rare et sans doute artificielle en aval.<br>'''La lote '''est une espèce assez discrète de nos jours dans le Haut Rhône alors que ses populations étaient autrefois plus développées. 

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| [[Image:rotengle_lone_du_haut_rhone.jpg|center|thumb|250px|rotengle lone du haut rhone]] 
| [[Image:breme_commune_lone_de_la_platiere.jpg|center|thumb|250px|breme commune lone de la platiere]]
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==== Les différences entre les peuplements du Haut Rhône et Bas Rhône<br>  ====

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Les aménagements et l’urbanisation ont accentué les différences qui pouvaient exister en amont et en aval de Lyon et la confluence de la Saône marque un point de rupture dans la structure des peuplements rhodaniens.<br> 

*Le peuplement du Haut Rhône est caractérisé par une faune rhéophile (qui affectionne les courants rapides et les substrats grossiers). Bien que leurs effectifs soient faibles, la truite et l’ombre commun sont des espèces caractéristiques du Haut Rhône. Ces deux salmonidés sont accompagnés de cyprinidés d’eaux vives&nbsp;: la vandoise, le hotu, le spirlin, le barbeau fluviatile, le vairon et le blageon&nbsp;; le goujon est également bien représenté.<br>

*Le peuplement du Bas Rhône est caractérisé par la dominance d’espèces lénitophiles (qui affectionnent les milieux lents) et thermophiles (capables de vivre à des températures très élevées)&nbsp;: le gardon, l’ablette, la brème bordelière, la perche-soleil, le poisson-chat, la brème commune, le rotengle et la tanche. L’anguille est aussi beaucoup plus abondante dans le Bas Rhône.<br>

L’arrivée de la Saône, affluent «&nbsp;chaud&nbsp;», la traversée de Lyon et du couloir de la chimie, l’aménagement intensif du fleuve avec de nombreuses retenues sont les principaux facteurs du changement structurel du peuplement par rapport au Haut Rhône. Ce changement très marqué jusqu’à la confluence avec l’Isère, s’atténue avec l’arrivée de cet affluent alpin qui «&nbsp;refroidit&nbsp;» les eaux du Rhône.<br>À l’aval de l’Isère, les populations des espèces rhéophiles (hotu, blageon, barbeau fluviatile) sont plus importantes que dans le Rhône Moyen&nbsp;; le chevaine est omniprésent dans le Haut Rhône et dans le Bas Rhône. Sur l’ensemble du cours du Rhône, les sections court-circuitées jouent un rôle important dans le maintien des espèces les plus rhéophiles.<br> 

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==== Ce qu'il faut retenir<br>  ====

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Parmi les cinquante espèces du peuplement dulçaquicole (qui vit et croit en eau douce) actuel du Rhône, quarante ont été plus ou moins régulièrement échantillonnées au cours des vingt dernières années.<br>Le peuplement ne présente plus une organisation longitudinale continue de l’aval du Léman jusqu’à la mer.<br>Deux grandes entités faunistiques peuvent être distinguées&nbsp;: celle du '''Haut Rhône''', du '''''Léman à la Saône''''', qui regroupe la plupart des espèces d’eaux froides et courantes typiques du fleuve, et celle du '''Bas Rhône''' typée par des espèces de milieux plus lents et plus chauds, et également plus résistantes à la pollution des eaux.<br> 

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