Phytoremédiation (HU) : Différence entre versions
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Techniques de dépollution des sols, d’épuration de l’air ou des eaux utilisant des plantes (voir des algues - phycoremediation - ou des champignons - mycoremediation - ) pour dégrader des polluants organiques ou minéraux. | Techniques de dépollution des sols, d’épuration de l’air ou des eaux utilisant des plantes (voir des algues - phycoremediation - ou des champignons - mycoremediation - ) pour dégrader des polluants organiques ou minéraux. | ||
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+ | * Bert, V., Hadj-sahraoui, A., Leyval, C., Fontaine, J., Ouvrar, S. (2012) : Les phytotechnologies appliquées aux sites et sols pollués ; État de L’art et guide de mise en œuvre ; rapport ADEME ; 86p. ; disponible sur : https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/phytotechnologies-ademe-2013-1463054029.pdf | ||
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Version du 22 novembre 2021 à 16:43
'Traduction anglaise : Phytoremediation
Dernière mise à jour : 22/11/2021
Techniques de dépollution des sols, d’épuration de l’air ou des eaux utilisant des plantes (voir des algues - phycoremediation - ou des champignons - mycoremediation - ) pour dégrader des polluants organiques ou minéraux.
Sommaire |
Limites des procédés de phytoremédiation pour le traitement des sols pollués
L'utilisation de solutions de ce type est particulièrement envisagée pour traiter les sols pollués par les métaux lourds ou éventuellement par des pesticides ou d'autres polluants organiques. On distingue classiquement trois familles de procédés.
Procédés de phytostabilisation
L'objectif consiste uniquement à éviter le transfert des polluants vers la nappe phréatique par percolation ou vers un autre milieu par érosion et/ou transport éolien. Un simple couvert végétal permet par exemple de stabiliser le sol et de diminuer les risques de transfert des polluants vers l'aval. De plus certains végétaux ont la capacité à séquestrer certains polluants dans leurs racines (par exemple des peupliers peuvent intercepter différents métaux lourds). Il est parfois possible d'améliorer l'efficacité de la stabilisation en combinant avec un amendement du sol (par exemple pour modifier son pH). Cette technique est efficace mais les polluants sont simplement confinés sans être éliminés.
Procédés de phytoextraction
Le principe consiste à faire extraire les polluants du sol par les racines de façon à les concentrer dans parties aériennes des plantes (feuilles ou tiges), lesquelles sont ensuite prélevées puis traitées. Les rendements d'extraction sont généralement très faibles.
Procédés de Phytodégradation (ou rhizodégradation)
Le principe repose sur la capacité de certaines plantes à utiliser des réactions enzymatiques pour minéraliser certains polluants : hydrocarbures, les pesticides et même les résidus d’explosifs. Les solutions de ce type sont encore au stade de démonstrateurs.
Globalement, l’efficacité réelle de ces techniques (mis à part la phytostabilisation) est très discutée.
Pour en savoir plus :
- Bert, V., Hadj-sahraoui, A., Leyval, C., Fontaine, J., Ouvrar, S. (2012) : Les phytotechnologies appliquées aux sites et sols pollués ; État de L’art et guide de mise en œuvre ; rapport ADEME ; 86p. ; disponible sur : https://www.ineris.fr/sites/ineris.fr/files/contribution/Documents/phytotechnologies-ademe-2013-1463054029.pdf