Barrage (HU) : Différence entre versions
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+ | [[File:barrage_continuite.jpg|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Les barrages font obstacles au déplacement des sédiments comme à celui des espèces vivantes ; <u>Source</u> : [https://www.graie.org/eaumelimelo/IMG/pdf/barrages_et_continuite_def_cle41d152.pdf Les barrages sont-ils un bien pour l'environnement (Document GRAIE/Méli Mélo).] | ||
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==Barrages et risques d'inondation== | ==Barrages et risques d'inondation== | ||
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− | barrage à la cote de retenue normale. | + | barrage à la cote de retenue normale.''</center>]] |
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Version du 22 octobre 2022 à 13:11
Traduction anglaise : Dam
mot en chantier
Dernière mise à jour : 22/10/2022
Ouvrage artificiel construit en travers d'un cours d'eau, que celui-ci soit permanent ou non, ou d’un talweg, et qui barre plus que le lit mineur.
Nota : Quand l’ouvrage n’obstrue que le lit mineur de la rivière et qu’il ne créé pas de retenue dans la vallée, on parle de seuil.
Origine, intérêt et problèmes associés
Depuis l’origine de la civilisation les hommes ont tenté de contrôler les écoulements des rivières par des seuils et des barrages. On recense aujourd’hui en France au moins 75 000 ouvrages barrant les cours d’eau dont plusieurs centaines font plus de 20 mètres de haut. Ces ouvrages ont été construits à différentes époques et pour répondre à des objectifs divers : contrôler les débits (laminage des crues et soutien des étiages), constituer des réserves en eau, produire de l’énergie, élever des poissons, faciliter la navigation, plus récemment créer des espaces de loisirs, etc. Près de la moitié des ouvrages répertoriés n’ont cependant aujourd’hui aucun usage identifié.
Les barrages jouent aujourd'hui, de façon évidente, un rôle très important en tant que réserve d'eau pendant les périodes de sécheresse et pour la production d’hydro-électricité relativement décarbonée.
Cependant, les barrages, comme les seuils, perturbent de différentes manières le fonctionnement des rivières : Ils modifient leur régime hydrologique, perturbent les conditions écologiques à l’amont comme à l’aval de la retenue, diminuent les capacités d’autoépuration, modifient les processus d’érosion et de transport solide, stockent les sédiments et les polluants, fragmentent l’habitat des espèces aquatiques et font obstacle aux déplacements des grands migrateurs (figure 1). Cet aspect est traité à l'article Seuil en rivière (HU).

Barrages et risques d'inondation
Beaucoup de barrages ont été construits pour contrôler les crues en stockant momentanément l'eau. Ils ne constituent cependant pas une panacée car une fois leur capacité maximum de stockage atteinte ils deviennent brusquement transparents vis-à-vis de la crue et laisse passer l'intégralité du débit. Les barrages sont donc efficaces pour contrôler les crues moyennes ou fortes mais incapables de contrôler les crues exceptionnelles. Ils peuvent de ce fait donner une fausse impression de sécurité et augmenter la vulnérabilité à l'aval (voir Analyse coût bénéfice / ACB (HU)).
De plus, même s'il est généralement maîtrisé, il existe une risque important d'inondation rapide en cas de rupture. En France, le décret du 11 décembre 2007 répartit les barrages en quatre classes en fonction des risques qu’ils font courir à l’aval (figure 2).
Pour en savoir plus :