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Fruhling (coefficient d'abattement de) (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
 
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''<u>Traduction anglaise</u> : Fruhling areal reduction coefficient''
 
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<u>Dernière mise à jour</u> : 03/03/2025
  
Modèle permettant d'appliquer un [[Abattement spatial (HU)|abattement spatial]] aux précipitations pour tenir compte de l’hétérogénéité de leur répartition spatiale.  
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Modèle permettant d'appliquer un [[Abattement spatial (HU)|abattement spatial]] aux précipitations pour tenir compte de l’hétérogénéité de leur [[Répartition spatiale des précipitations (HU)|répartition spatiale]].  
  
 
==Formulation mathématique==
 
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La méthode de Fruhling consiste à appliquer une diminution exponentielle de l'intensité de pluie lorsque l'on s'éloigne du point où elle est maximum, appelé [[Epicentre (HU)|épicentre]] par analogie avec les tremblements de terre. L'intensité <math>i (d)</math> à une distance <math>d</math> de l'épicentre se calcule en fonction de l'intensité <math>i_0</math> sous l'épicentre par la relation :
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La méthode de Fruhling consiste à appliquer une diminution exponentielle de l'intensité de pluie lorsque l'on s'éloigne du point où elle est maximum, appelé [[Epicentre (HU)|épicentre]] par analogie avec les tremblements de terre (''figure 1''). L'intensité <math>i (d)</math> à une distance <math>d</math> de l'épicentre se calcule en fonction de l'intensité <math>i_0</math> sous l'épicentre par la relation :
 
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Le paramètre <math>a</math> est un coefficient numérique empirique dépendant de la forme du bassin versant. Par exemple :
 
Le paramètre <math>a</math> est un coefficient numérique empirique dépendant de la forme du bassin versant. Par exemple :
 
 
* <math>a</math> ≈ 0,0060 pour des bassins versants allongés (avec <math>d</math> en mètres) ;
 
* <math>a</math> ≈ 0,0060 pour des bassins versants allongés (avec <math>d</math> en mètres) ;
 
* <math>a</math> ≈ 0,0052 pour des bassins versants compacts (avec <math>d</math> en mètres).
 
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==Critique de la méthode==
 
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Cette vision très simple de la structure des pluies est très éloignée de la répartition réelle instantanée des intensités ou de celle de leurs cumuls. Ces répartitions dépendent en effet de deux types d'éléments :
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Cette vision très simple de la structure des pluies est très éloignée de la répartition réelle instantanée des intensités ou de celle de leurs cumuls (''figure 2''). Ces répartitions dépendent en effet de deux types d'éléments :
 
* le développement et l'évolution temporelle et spatiale (dans les trois dimensions) des masses d'air, qui dépendent de phénomènes se mettant en place depuis les échelles régionales jusqu'aux échelles continentales ;
 
* le développement et l'évolution temporelle et spatiale (dans les trois dimensions) des masses d'air, qui dépendent de phénomènes se mettant en place depuis les échelles régionales jusqu'aux échelles continentales ;
* les éléments locaux (relief, exposition et albédo des surfaces, etc.) qui vont venir modifier les précipitations à des échelles kilométriques.
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* les éléments locaux (relief, exposition et albédo des surfaces, etc.) qui vont venir modifier les précipitations à des échelles kilométriques voire encore beaucoup plus faibles.
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[[File:deplacement pluie.JPG|1200px|center|thumb|<center>''<u>Figure 2</u> : Exemple d'images [[Panthere (HU)|Panthere]] produites par Météo-France de l'évolution d'une succession de [[Cellule convective (HU)|cellules convectives]] affectant le sud est de la France et en particulier la région de Marseille ; les images radar des intensités sont espacées de 30 minutes ; la répartition spatiale des intensités est très éloignée  d'une décroissance régulière autour d'un épicentre unique ; <u>Source</u> : Seramm/Suez.''</center>]]
  
Cette méthode doit donc être utilisée avec beaucoup de précautions.
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Cette méthode doit donc être utilisée avec beaucoup de précautions.  
  
 
<u>Voir</u> : [[Abattement spatial (HU)]], [[Répartition spatio-temporelle des précipitations (HU)|Répartition spatio-temporelle des précipitations]].
 
<u>Voir</u> : [[Abattement spatial (HU)]], [[Répartition spatio-temporelle des précipitations (HU)|Répartition spatio-temporelle des précipitations]].

Version actuelle en date du 3 mars 2025 à 11:01

Traduction anglaise : Fruhling areal reduction coefficient

Dernière mise à jour : 03/03/2025

Modèle permettant d'appliquer un abattement spatial aux précipitations pour tenir compte de l’hétérogénéité de leur répartition spatiale.

[modifier] Formulation mathématique

La méthode de Fruhling consiste à appliquer une diminution exponentielle de l'intensité de pluie lorsque l'on s'éloigne du point où elle est maximum, appelé épicentre par analogie avec les tremblements de terre (figure 1). L'intensité $ i (d) $ à une distance $ d $ de l'épicentre se calcule en fonction de l'intensité $ i_0 $ sous l'épicentre par la relation :


$ i(d) = i_0.(1-a.\sqrt{d}) $


Le paramètre $ a $ est un coefficient numérique empirique dépendant de la forme du bassin versant. Par exemple :

  • $ a $ ≈ 0,0060 pour des bassins versants allongés (avec $ d $ en mètres) ;
  • $ a $ ≈ 0,0052 pour des bassins versants compacts (avec $ d $ en mètres).


Figure 1 : Évolution de l'intensité en fonction de la distance à l'épicentre en utilisant la formule de Fruhling (Base 100 à l'épicentre).

[modifier] Critique de la méthode

Cette vision très simple de la structure des pluies est très éloignée de la répartition réelle instantanée des intensités ou de celle de leurs cumuls (figure 2). Ces répartitions dépendent en effet de deux types d'éléments :

  • le développement et l'évolution temporelle et spatiale (dans les trois dimensions) des masses d'air, qui dépendent de phénomènes se mettant en place depuis les échelles régionales jusqu'aux échelles continentales ;
  • les éléments locaux (relief, exposition et albédo des surfaces, etc.) qui vont venir modifier les précipitations à des échelles kilométriques voire encore beaucoup plus faibles.


Figure 2 : Exemple d'images Panthere produites par Météo-France de l'évolution d'une succession de cellules convectives affectant le sud est de la France et en particulier la région de Marseille ; les images radar des intensités sont espacées de 30 minutes ; la répartition spatiale des intensités est très éloignée d'une décroissance régulière autour d'un épicentre unique ; Source : Seramm/Suez.

Cette méthode doit donc être utilisée avec beaucoup de précautions.

Voir : Abattement spatial (HU), Répartition spatio-temporelle des précipitations.

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