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Zone tampon humide artificielle / ZTHA (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
 
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''<u>Traduction anglaise</u> : Constructed wetlands ''
 
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<u>Dernière mise à jour</u> : 02/02/2022
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<u>Dernière mise à jour</u> : 05/06/2025
  
[[Zone humide (HU)|Zone humide]] construite par l’homme pour traiter des eaux polluées.  
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[[Zone humide (HU)|Zone humide]] construite pour filtrer les eaux avant leur arrivée dans un milieu aquatique ; elles peuvent par exemple servir à intercepter et traiter les eaux issues du ruissellement sur des terres agricoles (Tournebize ''et al.'', 2015).
  
==Intérêt des zone tampons humides artificielles==
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==Attention au vocabulaire==
  
L'intérêt de construire des zones humides artificielles est de mettre en place un milieu où il est possible de reproduire les processus biochimiques qui permettent l'épuration de l'eau dans les zones humides naturelles tout en les contrôlant. L'utilisation des zones humides artificielles a commencé à se développer au milieu des années 1980, en particulier pour le traitement des eaux usées. Depuis leur usage s’est étendu et on utilise également des zones humides artificielles pour recevoir des eaux pluviales.
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En écologie des milieux aquatiques l'expression "zone tampon" peut correspondre à des ouvrages de nature différente. Il peut s'agir :
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* d'un espace aménagé ayant pour fonction principale de filtrer les eaux avant leur arrivée dans le milieu aquatique ;
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* d'un élément constitutif d’un [[Réseau écologique (HU)|réseau écologique]], intermédiaire entre, d’une part, une réserve de biodiversité ou un [[Corridor écologique (HU)|corridor écologique]] et, d’autre part, une zone artificialisée.
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Seul le premier sens est considéré dans ce cas.
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l'expression "zone humide artificielle" peut également correspondre à des ouvrages de nature différente. Il peut s'agir :
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* de dispositifs de traitement extensif des eaux usées, le terme à utiliser est alors celui de "[[Filtre planté (HU)|filtre planté]]" ;
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* de dispositifs d'infiltration pour l'évacuation des eaux usées traitées ;
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* de solutions alternatives de gestion des eaux pluviales urbaines, il est alors préférable de parler de "[[Bassin en eau (HU)|bassin en eau]]" ou de  "[[Jardin de pluie (HU)|jardin de pluie]]" ;
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* d'espaces aménagés ayant pour fonction principale de filtrer les eaux avant leur arrivée dans le milieu aquatique ; un cas particulier est celui des [[Zone de rejet végétalisé / ZRV (HU)|Zones de rejet végétalisées]] situées entre les stations d'épuration et les milieux naturels.
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C'est principalement ce dernier sens qui est à prendre en compte dans ce cas.
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De façon générale, l'intérêt de construire des zones humides artificielles est de mettre en place un milieu où il est possible de reproduire les processus biochimiques qui permettent l'épuration de l'eau dans les zones humides naturelles, tout en les contrôlant (''figure 1''). L'utilisation des zones humides artificielles a commencé à se développer au milieu des années 1980, en particulier pour le traitement des eaux usées. Depuis leur usage s’est étendu et on utilise également des zones humides artificielles pour recevoir des eaux pluviales, en milieu urbain comme en milieu rural.
  
[[File:ZTRA.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Arrivée d'eau dans la ZTHA végétalisée de Rampillon (Seine et Marne) ; <u>Source</u> : Chocat ''et al'' (2013).</center>]]
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Les ZTHA, fonctionnent sur ce même principe pour intercepter et contribuer au traitement d'eau produites par temps de pluie et provenant par exemple de terres agricoles.  
  
Un cas particulier est celui des Zones de rejet végétalisées situées entre les stations d'épuration et les milieux naturels.
 
  
<u>Bibliographie</u> :
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[[File:ZTRA.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Arrivée d'eau dans la ZTHA végétalisée de Rampillon (Seine et Marne) ; <u>Source</u> : Tournebize ''et al'' (2015).</center>]]
* Chocat et groupe de travail ASTEE / SHF (2013) : Ingénierie écologique appliquée aux milieux aquatiques : Pourquoi ? comment ? ; 357p; : téléchargeable sur : https://www.astee.org/publications/ingenierie-ecologique-appliquee-aux-milieux-aquatiques-pourquoi-comment/
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<u>Pour en savoir plus</u> :  
 
<u>Pour en savoir plus</u> :  
* [http://zonestampons.onema.fr/system/files/tournebize_et_al_2015.pdf http://zonestampons.onema.fr/system/files/tournebize_et_al_2015.pdf]
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* Tournebize, J., Chaumont, C., Molina, S., Berthault, D. (2015) :  Guide technique à l'implantation des zones tampons humides artificielles (ZTHA) ; 60p. ; disponible sur : https://professionnels.ofb.fr/sites/default/files/pdf/Tournebize%20et%20al%20(2015).pdf
  
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
 
[[Catégorie:Epuration_des_eaux_usées_(HU)]]
 
[[Catégorie:Epuration_des_eaux_usées_(HU)]]
 
[[Catégorie:Traitement_des_rejets_urbains_de_temps_de_pluie_(HU)]]
 
[[Catégorie:Traitement_des_rejets_urbains_de_temps_de_pluie_(HU)]]

Version actuelle en date du 5 juin 2025 à 15:40

Traduction anglaise : Constructed wetlands 

Dernière mise à jour : 05/06/2025

Zone humide construite pour filtrer les eaux avant leur arrivée dans un milieu aquatique ; elles peuvent par exemple servir à intercepter et traiter les eaux issues du ruissellement sur des terres agricoles (Tournebize et al., 2015).

[modifier] Attention au vocabulaire

En écologie des milieux aquatiques l'expression "zone tampon" peut correspondre à des ouvrages de nature différente. Il peut s'agir :

  • d'un espace aménagé ayant pour fonction principale de filtrer les eaux avant leur arrivée dans le milieu aquatique ;
  • d'un élément constitutif d’un réseau écologique, intermédiaire entre, d’une part, une réserve de biodiversité ou un corridor écologique et, d’autre part, une zone artificialisée.

Seul le premier sens est considéré dans ce cas.

l'expression "zone humide artificielle" peut également correspondre à des ouvrages de nature différente. Il peut s'agir :

  • de dispositifs de traitement extensif des eaux usées, le terme à utiliser est alors celui de "filtre planté" ;
  • de dispositifs d'infiltration pour l'évacuation des eaux usées traitées ;
  • de solutions alternatives de gestion des eaux pluviales urbaines, il est alors préférable de parler de "bassin en eau" ou de "jardin de pluie" ;
  • d'espaces aménagés ayant pour fonction principale de filtrer les eaux avant leur arrivée dans le milieu aquatique ; un cas particulier est celui des Zones de rejet végétalisées situées entre les stations d'épuration et les milieux naturels.

C'est principalement ce dernier sens qui est à prendre en compte dans ce cas.

[modifier] Intérêt des zone tampons humides artificielles

De façon générale, l'intérêt de construire des zones humides artificielles est de mettre en place un milieu où il est possible de reproduire les processus biochimiques qui permettent l'épuration de l'eau dans les zones humides naturelles, tout en les contrôlant (figure 1). L'utilisation des zones humides artificielles a commencé à se développer au milieu des années 1980, en particulier pour le traitement des eaux usées. Depuis leur usage s’est étendu et on utilise également des zones humides artificielles pour recevoir des eaux pluviales, en milieu urbain comme en milieu rural.

Les ZTHA, fonctionnent sur ce même principe pour intercepter et contribuer au traitement d'eau produites par temps de pluie et provenant par exemple de terres agricoles.


Figure 1 : Arrivée d'eau dans la ZTHA végétalisée de Rampillon (Seine et Marne) ; Source : Tournebize et al (2015).

Pour en savoir plus :

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