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Dépôts de temps sec (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
(Origine des dépôts de temps sec et des polluants qui leur sont associés)
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Les dépôts atmosphériques correspondent à des polluants qui ont été originellement émis dans l’atmosphère et qui se sont ensuite déposés sur le sol. Certains ont pu parcourir de très grandes distances et il est donc possible de les retrouver très loin de leur lieu d’émission. Du fait de leur mobilité ils se répartissent de façon relativement homogène dans l’espace. Leurs origines sont diverses : émissions industrielles, circulation automobile, chauffage, épandages agricoles (en particulier pesticides), végétation
 
Les dépôts atmosphériques correspondent à des polluants qui ont été originellement émis dans l’atmosphère et qui se sont ensuite déposés sur le sol. Certains ont pu parcourir de très grandes distances et il est donc possible de les retrouver très loin de leur lieu d’émission. Du fait de leur mobilité ils se répartissent de façon relativement homogène dans l’espace. Leurs origines sont diverses : émissions industrielles, circulation automobile, chauffage, épandages agricoles (en particulier pesticides), végétation
  
alors que les autres dépôts sont souvent concentrés dans certains lieux particuliers.
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alors que les autres dépôts sont souvent concentrés dans certains lieux particuliers.
  
 
Les polluants émis dans l'atmosphère se présentent le plus souvent sous forme particulaire ou sont rapidement adsorbés sur des particules dont la taille varie de moins d’un micron à plusieurs millimètres, voire centimètres dans le cas des déchets. Pour cette raison, ils sont souvent nommés sous le terme générique de dépôts de temps sec (ou parfois de solides ou de sédiments des surfaces urbaines)
 
Les polluants émis dans l'atmosphère se présentent le plus souvent sous forme particulaire ou sont rapidement adsorbés sur des particules dont la taille varie de moins d’un micron à plusieurs millimètres, voire centimètres dans le cas des déchets. Pour cette raison, ils sont souvent nommés sous le terme générique de dépôts de temps sec (ou parfois de solides ou de sédiments des surfaces urbaines)
  
par un grand nombre de sources (pollution atmosphérique, chantiers, rejets volontaires, végétation, animaux, poubelles non étanches, nettoyage des places de marchés, etc.).
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par un grand nombre de sources (pollution atmosphérique, chantiers, rejets volontaires, végétation, animaux, poubelles non étanches, nettoyage des places de marchés, etc.).
  
  
. Ces dépôts de temps sec ont des origines multiples qui sont détaillées dans les paragraphes suivants.
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Ces dépôts de temps sec ont des origines multiples qui sont détaillées dans les paragraphes suivants.
 
Nota : On distingue parfois les dépôts atmosphériques de temps sec des autres dépôts.  La distinction entre dépôts atmosphériques et autres dépôts est cependant un peu arbitraire. En effet :  
 
Nota : On distingue parfois les dépôts atmosphériques de temps sec des autres dépôts.  La distinction entre dépôts atmosphériques et autres dépôts est cependant un peu arbitraire. En effet :  
 
* la mobilité des polluants atmosphériques (c’est-à-dire originellement émis dans l’atmosphère) est très variable : certains du fait de leur densité se déposent à quelques dizaines de mètres de leur lieu d’émission alors que d’autres peuvent rester très longtemps en suspension dans l’air ;  
 
* la mobilité des polluants atmosphériques (c’est-à-dire originellement émis dans l’atmosphère) est très variable : certains du fait de leur densité se déposent à quelques dizaines de mètres de leur lieu d’émission alors que d’autres peuvent rester très longtemps en suspension dans l’air ;  

Version du 18 février 2021 à 12:52

Traduction anglaise : Dry deposition

Dernière mise à jour : 18/02/2021

Dans le domaine de l'hydrologie et de l'assainissement ce terme désigne les déchets, poussières et particules qui s’accumulent sur le sol, dans les caniveaux (et même parfois à l'intérieur du réseau) pendant les périodes de temps sec. On l'utilise également pour parler de façon plus spécifique des polluants qui sont associés à ces déchets, poussières ou particules.

Il est curieusement principalement employé lorsque l'on s'intéresse à la pollution des rejets urbains de temps de pluie.

Sommaire

Origine des dépôts de temps sec et des polluants qui leur sont associés

Pendant les périodes de temps sec, de très nombreux polluants sont émis sous des formes variées. On distingue assez classiquement, même si cette distinction est souvent difficile et en partie arbitraire), les dépôts atmosphériques des autres dépôts.

Les dépôts atmosphériques correspondent à des polluants qui ont été originellement émis dans l’atmosphère et qui se sont ensuite déposés sur le sol. Certains ont pu parcourir de très grandes distances et il est donc possible de les retrouver très loin de leur lieu d’émission. Du fait de leur mobilité ils se répartissent de façon relativement homogène dans l’espace. Leurs origines sont diverses : émissions industrielles, circulation automobile, chauffage, épandages agricoles (en particulier pesticides), végétation

alors que les autres dépôts sont souvent concentrés dans certains lieux particuliers.

Les polluants émis dans l'atmosphère se présentent le plus souvent sous forme particulaire ou sont rapidement adsorbés sur des particules dont la taille varie de moins d’un micron à plusieurs millimètres, voire centimètres dans le cas des déchets. Pour cette raison, ils sont souvent nommés sous le terme générique de dépôts de temps sec (ou parfois de solides ou de sédiments des surfaces urbaines)

par un grand nombre de sources (pollution atmosphérique, chantiers, rejets volontaires, végétation, animaux, poubelles non étanches, nettoyage des places de marchés, etc.).


Ces dépôts de temps sec ont des origines multiples qui sont détaillées dans les paragraphes suivants. Nota : On distingue parfois les dépôts atmosphériques de temps sec des autres dépôts. La distinction entre dépôts atmosphériques et autres dépôts est cependant un peu arbitraire. En effet :

  • la mobilité des polluants atmosphériques (c’est-à-dire originellement émis dans l’atmosphère) est très variable : certains du fait de leur densité se déposent à quelques dizaines de mètres de leur lieu d’émission alors que d’autres peuvent rester très longtemps en suspension dans l’air ;
  • certains dépôts très légers, papiers ou plastiques par exemple, bien que n’étant pas émis dans l’atmosphère, peuvent cependant être déplacés sur de grandes distances par le vent.

Les polluants atmosphériques responsables des dépôts atmosphériques de temps sec ont les mêmes sources et le même comportement que les polluants atmosphériques que l’on retrouve dans l’eau de pluie. Comme eux, ils peuvent être d’origine endogène ou exogène. Seules les sources urbaines seront présentées ici, en précisant les cas où les polluants peuvent provenir de l'extérieur de la ville du fait des transports atmosphériques.



Associées à ces dépôts de temps sec on trouve une gamme étendue de polluants qui proviennent de sources locales mais également de sources éventuellement beaucoup plus lointaines et qui sont transportées par les mouvements atmosphériques. Ces polluants sont majoritairement fixés sur les particules les plus fines (< 250 nm).

Localisation préférentielle des dépôts de temps sec

En général on trouve les particules les plus grossières en bordure des routes et dans les caniveaux, tandis que les poussières plus fines sont réparties sur tous les types de surface, même si le trafic provoque le transport des particules plus fines en direction de la bordure de trottoir.

Les caniveaux, en particulier à proximité immédiate des avaloirs et des bouches d'égout, sont les lieux préférentiels sur lesquels s'accumulent les dépôts de temps sec ; crédit photo Bernard Chocat.

Dynamique de dépôt

Le taux d'accumulation des sédiments est fonction de toutes les activités associées à la vie des rues et celles-ci sont fortement variables. L'accumulation des dépôts a deux composantes : une composante dynamique, pour laquelle l'accumulation et la reprise des sédiments sont dans un état d'équilibre dynamique, et une composante permanente, qui correspond à un stockage permanent fonction de la texture et de l'état de surface de la rue ; Cette composante n'est que peu sensible à un enlèvement par la pluie ou par un nettoyage conventionnel. L'accumulation totale est donc la somme du stockage permanent et de la quantité supplémentaire accumulée depuis le dernier nettoyage par la pluie ou par un autre moyen. Le nettoyage des rues joue un rôle relatif. On estime que seulement la moitié des particules les plus fines (sur lesquelles sont fixés la majorité des polluants) sont enlevées par le balayage des voiries.

Modélisation du dépôt

Plusieurs relations représentant l'accumulation des sédiments ont été développées empiriquement à partir d'observations. En général elles prennent en compte une croissance tendant asymptotiquement vers une valeur maximum, valeur pour laquelle un équilibre s'établit entre l'accumulation et la reprise. L'utilisation de n'importe lequel de ces modèles nécessite impérativement des mesures locales et un calage.

En tout état de cause les dépôts de temps sec ne représentent qu’une partie des polluants mobilisés au moment des pluies. Les deux autres sources principales sont l’érosion des surfaces urbaines et le lessivage de l’atmosphère pendant la pluie.

Nota : Le mot anglais « dust and dirt », littéralement : « poussières et saletés » n’a pas réellement d’équivalent en français. Il désigne tout ce qui, sur la surface de la ville, est potentiellement mobilisable par le ruissellement pluvial : retombées sèches (dry deposition), retombées humides (wet deposition), produits provenant de la corrosion, de l’érosion des surfaces et de toutes les autres sources de déchets, qu’elles soient humaines, animales ou végétales.

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