Nickel (HU) : Différence entre versions
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Le nickel est largement utilisé pour la fabrication de l’acier inoxydable et pour celle de différents alliages. Les autres sources urbaines sont également essentiellement industrielles (traitement de surface, galvanoplastie). Enfin le nickel intervient également dans la fabrication des batteries Nickel-Cadmium et de certains catalyseurs Nickel-Aluminium. | Le nickel est largement utilisé pour la fabrication de l’acier inoxydable et pour celle de différents alliages. Les autres sources urbaines sont également essentiellement industrielles (traitement de surface, galvanoplastie). Enfin le nickel intervient également dans la fabrication des batteries Nickel-Cadmium et de certains catalyseurs Nickel-Aluminium. | ||
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Du fait de ces origines on en trouve principalement dans les eaux usées et peu dans les eaux pluviales. | Du fait de ces origines on en trouve principalement dans les eaux usées et peu dans les eaux pluviales. |
Version du 9 septembre 2022 à 11:49
Traduction anglaise : Nickel
Mot en chantier
Dernière mise à jour : 09/09/2022
Métal de transition de symbole Ni et de numéro atomique 28 ; les poussières fines de nickel, tout comme certains de ses composés, sont toxiques, ce qui justifie son classement parmi les métaux lourds.
Sommaire |
Nature et différentes formes physico-chimiques
Le nickel est un métal blanc argenté, ductile, ferromagnétique et qui résiste bien à la corrosion. Dans la nature on le trouve principalement sous la forme de sulfures ou de silicates, souvent associé à d'autres métaux. On le trouve également à l'état natif souvent associé à d'autres métaux (Manganèse, Nickel, Cobalt, Fer, Crome).
Il existe de très nombreux composés du nickel qu'il est possible par de regrouper en fonction de leur solubilité, en distinguant :
- les composés très solubles dans l’eau, en particulier : chlorure de nickel (NiCl2), sulfate de nickel (NiSO4), nitrate de nickel Ni(NO3)2, acétate de nickel (Ni(CH3CO2)2) ;
- les composés peu solubles dans l’eau, en particulier : oxyde de nickel (NiO), sous sulfure de nickel (Ni3S2).
Sources et concentrations moyennes
Différentes sources de nickel dans l'environnement
Le Nickel est très présent dans la croûte terrestre dont il représente entre 0,8 et 0,9%.
L'utilisation du nickel est ancienne, et on peut le remonter jusqu'à 3500 av. J. -C. Des bronzes trouvés en Syrie possèdent une teneur en nickel jusqu'à 2 %. De plus d'anciens manuscrits chinois suggèrent que «le cuivre blanc» était utilisé en Chine entre le XVIIIe siècle av. J. -C. et le XVe siècle av. J. -C. . Cependant vu que le minerai de nickel était fréquemment confondu avec celui d'argent, sa connaissance et ses usages ne seront développés que énormément plus tard
Grâce à sa résistance à l'oxydation ainsi qu'à la corrosion, il est utilisé dans les pièces de monnaie, pour le plaquage du fer, du cuivre, du laiton, dans certaines combinaisons chimiques et dans certains alliages
Le nickel est largement utilisé pour la fabrication de l’acier inoxydable et pour celle de différents alliages. Les autres sources urbaines sont également essentiellement industrielles (traitement de surface, galvanoplastie). Enfin le nickel intervient également dans la fabrication des batteries Nickel-Cadmium et de certains catalyseurs Nickel-Aluminium.
Milieu aquatique : Dans les systèmes aquatiques, le nickel existe généralement sous forme de Ni2+. La forme sous laquelle on le trouve dans l'eau dépend entre autres du pH. Les composés de nickel rencontrés dans le milieu aquatique sont généralement recensés et indiqués comme nickel global, ceci bien que la gamme des composés parvenant dans le milieu aquatique par suite de rejets anthropogènes englobe aussi bien des sels solubles que des oxydes insolubles ou encore des poussières de nickel métallique. En l'état des connaissances actuelles, il n'existe pas de composés de Ni qui soient présents exclusivement dans le milieu aquatique.
Atmosphère: Le nickel est surtout présent dans l'atmosphère sous forme d'aérosols
Read more: https://www.lenntech.fr/nickel-environnement.htm#ixzz7eNj8vxTs
Du fait de ces origines on en trouve principalement dans les eaux usées et peu dans les eaux pluviales.
Contribution des rejets d'assainissement
Lors du projet AMPERE (Coquery et al, 2011 et http://projetamperes.cemagref.fr/), les concentrations en nickel ont été mesurées à l'entrée et à la sortie de 21 stations d'épuration françaises. Les concentrations moyennes trouvées sont très variables mais se situent généralement dans la fourchette 1 μg/L, en entrée de station (eaux usées brutes) et de 1 μg/L en sortie après traitement secondaire. La masse rejetée aux milieux aquatiques a été estimée en moyenne à μg/j/hab, soit par an pour la France métropolitaine par ane.
Les quantités contenues dans les boues de station d'épuration sont comprises entre mg/kg de matières sèche d'après Coquery et al. (2011), ou égales en moyenne à mg/kg de matière sèche d'après Amorce 2019, elles correspondent à un rejet d'environ tonne par an .
Les concentrations en nickel dans les rejets urbains de temps de pluie μg/L q.
Toxicité et danger associés
Impacts possibles sur la santé
Le nickel est très mobile dans le sol et les plantes. Il provoque des effets toxiques chez les algues et les poissons à des concentrations de l'ordre de 1 mg/L. Il est assez peu toxique pour l'homme même si des effets cancérigènes sont suspectés.
La limite de concentration pour l'eau destinée à la consommation humaine est de μg/L.
Impacts possibles sur les milieux aquatiques
La limite de concentration pour l'utilisation agricole des boues d'épuration est fixée à 200 mg/kg de matière sèche par la norme NFU 44041.
Bibliographie :
- Amorce (2019) : Quelles solutions pour valoriser les boues d’épuration ? ; Réf AMORCE EAT05 a ; 45p. ; disponible sur https://amorce.asso.fr/publications/quelles-solutions-pour-valoriser-les-boues-d-epuration-eat05
- Coquery M., Pomiès M., Martin-Ruel S., Budzinski H., Miège C., Esperanza M., Soulier C., Choubert J.-M.(2011) : Mesurer les micropolluants dans les eaux brutes et traitées - Protocoles et résultats pour l'analyse des concentrations et des flux ; Techniques Sciences et Méthodes, 1/2 : 25-43 ; disponible sur : projetamperes.cemagref.fr
- CGDD (2019) : La contamination des sols par les métaux ; Conseil Général au Développement Durable ; disponbible sur : www.notre-environnement.gouv.fr
- Desportes I. (coord.) (2007) : Bilan des flux de contaminants entrant sur les sols agricoles de France métropolitaine ; étude ADEME-SOGREAH ; rapport final ; 330p. ; disponible sur le site de l'ADEME.
- Masoner, J.R., Kolpin, D.W., Cozzarelli, I.M., Barber, L.B., Burden, D.S., Foreman, W.T., Forshay, K.J., Furlong, E.T., Groves, J.F., Hladik, M.L., Hopton, M.E., Jaeschke, J.B., Keefe, S.H., Krabbenhoft, D.P., Lowrance, R., Romanok, K.M., Rus, D.L., Selbig, W.R., Williams, B.H., Bradley, B.M. (2019) : Urban Stormwater: An Overlooked Pathway of Extensive Mixed Contaminants to Surface and Groundwaters in the United States ; Environ Sci Technol. 2019 Sep 3; 53(17): 10070–10081. ; disponible sur www.ncbi.nlm.nih.gov
Pour en savoir plus :
- Pichard, A., Bisson, M., Houeix, N., Gay, G., Jolibois, B., Lacroix, G., Lefevre, J.P., Magaud, H., Morin, A., Tissot, S. (2006) : Le nickel et ses dérivées ; fiche de données toxicologiques et environnementales ; INERIS ; 71p. ; disponible sur le Portail substances chimiques de l'INERIS.