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Utilisateur:Jeanmi Tanguy/brouillon4 : Différence entre versions

De Wikhydro
(Surfez la vague avec Philippe BAUDET)
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== Contexte ==
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== Eléments de contexte ==
Lors de l'opération [[Observer le mascaret sur la Dordogne à Saint-Pardon|MASCARET]] qui a été conduite à Saint-Pardon sur la Dordogne les 19 et 20 septembre 2013, [http://www.eptb-dordogne.fr/ EPIDOR] a organisé une visite d'une partie de l'estuaire de la Gironde en bateau.<br />
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Cette page
A cette occasion, plusieurs scientifiques ont été conviés à présenter aux participants quelques éléments sur l'écologie de l'estuaire, l'impact de la centrale du Blayais et sur le mascaret :<br />
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Le schéma ci-dessous illustre les variables caractéristiques du domaine physique considéré, ainsi que la signification des notations utilisées.
== Enregistrements des scientifiques ==
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Nous présentons sur 3 pages séparées les enregistrements en live réalisés à bord du bateau (bruit des moteurs garanti!)
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=== [[Ecologie de l'estuaire de la Gironde|Ecologie de l'estuaire]] ===
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* Gestion équilibrée de l'estuaire par Guy PUSTELNIK, EPIDOR
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* Faune aquatique de l'estuaire par Charles ROQUEPLO, IRSTEA
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* Qualité des eaux de l'estuaire par Gwenael ABRIL, Université Bordeaux 1 - CNRS
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* Les poissons migrateurs par Matthieu CHANSEAU, ONEMA
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=== Impact de la centrale nucléaire du Blayais ===
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* Esturgeons sibériens vs esturgeons européens ? par Guy PUSTELNIK EPIDOR
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* Quelques éléments sur les pompages et leurs conséquences sur la faune aquatique par Charles ROQUEPLO, IRSTEA
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* Surveillance écologique de la centrale du Blayais par Charles ROQUEPLO, IRSTEA
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=== Le mascaret ===
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* Surfez la vague avec Philippe BAUDET, Association Gamberge
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* Le phénomène physique du mascaret par Philippe BONNETON,  Université Bordeaux 1 - CNRS
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== Surfez la vague avec Philippe BAUDET ==
 
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| <html><iframe src="http://static.videos.gouv.fr/player/video/12133" width="600" height="400" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></html> || '''Résumé ''': Philippe Bonnet a créé l’association Gamberge dont l’objectif est de sensibiliser le public à la découverte de la faune, de la flore et du patrimoine écologique des bords de la Dordogne.
 
La mascaret constitue un événement important, car il attire beaucoup de gens qui peuvent ainsi profiter de ce site remarquable pour être sensibilisés à son environnement exceptionnel.
 
Le nombre d’engins qui viennent surfer le mascaret avoisine les 200 embarcations sur l’eau : surf, kayaks, paddle, pirogue...
 
L’idée est d’aller le plus loin possible. Sur Saint-Pardon, le temps de glisse est de 20 à 25 mn. Plus en amont, à Moulon on peut glisser pendant 40 mn.
 
  
Sur la Severn 40 mn, en Chine 1h17mn et le 23 juillet, sur le petit Codiac au Québec, un record a été établi sur 29 km avec 2h08 sur une seule vague
 
Découvrez des images du mascaret de septembre 2013 avec Philippe Bonnet !
 
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== Le mascaret : un phénomène mal connu ==
 
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| <html><iframe src="http://static.videos.gouv.fr/player/video/12134" width="600" height="400" frameborder="0" scrolling="no"></iframe></html> || '''Résumé''' : Philippe Bonneton, physicien de l’université de Bordeaux nous explique ce qu’est un mascaret. Ce phénomène apparaît lors de la remontée de la marée sous la forme d’une vague de 1,5 m de hauteur, qui se propage vers l’amont . C’est un phénomène fascinant assez mal connu, bien que très souvent observé. On connaît mal sa physique.
 
Les conditions d’apparition de cette vague sont bien précises : conjonction de marnages forts dans des estuaires convergents et peu profonds et très faibles débits de la rivière.
 
A l’aval, la marée est sinusoïdale puis l’onde de dyssimétrise. A saint-Pardon, il n’y a plus d’étale de basse mer. La marée descend très lentement mais remonte beaucoup plus brusquement, générant lorsque les conditions s’y prêtent, une vague, plus particulièrement un train d’ondes.
 
Le mascaret présente une forte analogie avec le tsunami que l’on sait propager en grande profondeur, mais pas en milieu peu profond. Mesurer et comprendre le mascaret va permettre de mieux comprendre le tsunami.
 
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{{Auteur|NomAuteur=Jean-Michel Tanguy}}
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Couche de charriage :
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Profondeur d'eau :
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Les différents paramètres hydrosédimentaires, utilisés dans cette étude sont les suivants :
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: masse volumique des sédiments secs et du fluide (Kg/m3)
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: contrainte hydrodynamique moyenne sur le fond (N/m²)
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: contrainte critique de mise en mouvement des particules (N/m²)
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: coefficient de Chézy (m1/2/sec) et de Strickler (m1/3/sec)
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: viscosité cinématique du fluide (m²/sec)
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: diamètre médian des matériaux (m)
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: débit volumique de transport solide (Kg/m².sec)
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 : composantes de la vitesse moyenne du fluide intégrée sur la verticale (m/sec).
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2 Modèle mathématique
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2.1 Lois de conservation
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La loi de conservation d'un scalaire : ici la concentration pondérale C de sédiments en suspension exprimée en m3/m3, à l’intérieur d'un volume V entourée par une surface S a pour expression :
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La concentration C à l'intérieur du domaine varie sous l'effet des flux appliqués à sa surface, ainsi que sous l'effet des sources-puits qui sont appliquées soit sur sa surface (QS), soit à l'intérieur du domaine (QV).
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La forme générale de la loi de conservation s'écrit :
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(1)
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Dans notre exemple, nous allons supposer qu'il n'y a aucune source à l'intérieur du domaine ou à sa surface. On a donc : QV = QS = 0. La relation (1) s'écrit donc :
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(2)
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Le théorème de Gauss appliqué à cette équation nous donne :
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(3)
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Précisons ici qu'il s'agit de grandeurs instantanées. Le flux F représente le débit solide volumique par unité de surface  :
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Par ailleurs, dans le cas du transport saturé, les taux d'accumulation et de production/perte  sont nuls.
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Il reste :
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(4)
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La loi de conservation, sous forme intégrée sur la verticale s'écrit pour la couche de charriage :
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est remplacé par  pour le transport total.
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Nous pouvons écrire en utilisant la formule d'intégration de Leibnitz :
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que l'on peut écrire sous la forme :
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avec :
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et :   et 
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La relation (7) s'écrit sous la forme :
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avec :   et 
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et  exprimés en (m3/m.sec) sont les composantes du flux sédimentaire total, s'exerçant sur la couche de charriage, suivant les deux directions horizontales.
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et  exprimés en (m3/m².sec) sont les composantes du flux sédimentaire, s'exerçant dans le sens des normales (na et nf) à la couche de charriage.
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est le flux d'échange entre le charriage et la suspension ;
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est le flux d'érosion ou de dépôt entre le fond et la couche de charriage. Dans le cas du transport saturé, on suppose que .
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Pour le transport total, la couche verticale est représentée par la profondeur d'eau :
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avec .
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Nous obtenons ainsi la loi de conservation bidimensionnelle :
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  avec  (9)
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Le flux sédimentaire  caractérise les processus de dépôt et d'érosion qui ont lieu avec le fond. Ces échanges entre la couche de charriage (ou la colonne d'eau pour le modèle de transport total) et le fond, provoquent la modification de celui-ci.
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Plaçons nous maintenant au niveau du fond et intéressons nous à la matière constituant ce fond. Nous allons écrire que le flux de matériaux érodés ou déposés provoque l'évolution du niveau du fond. Si l'on désigne par n la porosité de la couche du fond en contact avec la couche de charriage, la loi de conservation de la matière peut s'écrire sous la forme :
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(10)
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En rapprochant les équations (9) et (10), nous retrouvons l'équation bien connue de l'évolution de la cote du fond :
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(11)
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Le flux de charriage ou de transport total  (exprimé en m3/m².sec) est évalué par une formule empirique.
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Pour simplifier les écritures dans la suite de cet article, nous supposerons que le facteur  est inclus dans .
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L'évaluation du transport saturé se fait au moyen de formules empiriques, qui prennent en compte :
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des paramètres hydrodynamiques :  calculés par un modèle d'écoulement hydrodynamique (u et v sont les composantes de la vitesse moyenne sur la verticale de l'écoulement suivant les directions x et y ;  la cote de surface libre).
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des paramètres sédimentaires :  qui représentent respectivement la masse volumique et le diamètre moyen du sédiment.
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Nota : Dans ce qui suit, nous désignerons par  en (N/m²) la contrainte hydrodynamique s'exerçant sur le fond, par  la contrainte adimensionnelle de cisaillement, par  en (m/s) la vitesse de cisaillement sur le fond et par  (Meyer-Peter) la contrainte critique adimensionnelle de début d'entraînement des matériaux sur le fond.
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On trouve, dans la littérature, toute une panoplie de formules empiriques de transport, qui ont été établies pour des conditions hydrodynamiques et sédimentologiques bien précises et qu'il convient d'utiliser avec beaucoup de précaution. Nous en donnons ici deux exemples :
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Meyer-Peter et Müller pour le charriage  :
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(12)
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Engelund-Hansen pour le transport total  :
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(13)
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2.2 Identification des termes de l'équation (11)
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Terme 1 : est le terme d'évolution temporelle du fond.
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Terme 2 : est le terme de conservation du débit solide.
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Cette équation est donc :
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NON-STATIONNAIRE (terme 1),
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soit LINEAIRE si l'on considère  comme indépendants de ,
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soit QUASI-LINEAIRE si  sont faiblement dépendants de ,
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soit NON-LINEAIRE si  sont très dépendants de ,
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Nous choisirons de considérer ici l'hypothèse de non linéarité
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à dominante HYPERBOLIQUE.
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2.3 Conditions aux limites et conditions initiales
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Les conditions aux limites pour ce modèle sont liées à la cote du fond:
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Amont : cote de fond fixe
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Aval : cote de fond libre.

Version du 27 avril 2014 à 09:10

Eléments de contexte

Cette page Le schéma ci-dessous illustre les variables caractéristiques du domaine physique considéré, ainsi que la signification des notations utilisées.









Niveau de la surface : Niveau du fond : Couche de charriage : Couche de suspension : Profondeur d'eau :


Les différents paramètres hydrosédimentaires, utilisés dans cette étude sont les suivants :  : masse volumique des sédiments secs et du fluide (Kg/m3)  : contrainte hydrodynamique moyenne sur le fond (N/m²)  : contrainte critique de mise en mouvement des particules (N/m²)  : coefficient de Chézy (m1/2/sec) et de Strickler (m1/3/sec)  : viscosité cinématique du fluide (m²/sec) : diamètre médian des matériaux (m)  : débit volumique de transport solide (Kg/m².sec)  : composantes de la vitesse moyenne du fluide intégrée sur la verticale (m/sec).

2 Modèle mathématique 2.1 Lois de conservation La loi de conservation d'un scalaire : ici la concentration pondérale C de sédiments en suspension exprimée en m3/m3, à l’intérieur d'un volume V entourée par une surface S a pour expression :

La concentration C à l'intérieur du domaine varie sous l'effet des flux appliqués à sa surface, ainsi que sous l'effet des sources-puits qui sont appliquées soit sur sa surface (QS), soit à l'intérieur du domaine (QV).

La forme générale de la loi de conservation s'écrit : (1) Dans notre exemple, nous allons supposer qu'il n'y a aucune source à l'intérieur du domaine ou à sa surface. On a donc : QV = QS = 0. La relation (1) s'écrit donc : (2)

Le théorème de Gauss appliqué à cette équation nous donne : (3)

Précisons ici qu'il s'agit de grandeurs instantanées. Le flux F représente le débit solide volumique par unité de surface  : Par ailleurs, dans le cas du transport saturé, les taux d'accumulation et de production/perte sont nuls.

Il reste :

(4)

La loi de conservation, sous forme intégrée sur la verticale s'écrit pour la couche de charriage : (5)

est remplacé par  pour le transport total.

Nous pouvons écrire en utilisant la formule d'intégration de Leibnitz : (6)

que l'on peut écrire sous la forme : (7)

avec : et


et : et

La relation (7) s'écrit sous la forme : (8)

avec : et

et  exprimés en (m3/m.sec) sont les composantes du flux sédimentaire total, s'exerçant sur la couche de charriage, suivant les deux directions horizontales.
et  exprimés en (m3/m².sec) sont les composantes du flux sédimentaire, s'exerçant dans le sens des normales (na et nf) à la couche de charriage.
est le flux d'échange entre le charriage et la suspension ;
est le flux d'érosion ou de dépôt entre le fond et la couche de charriage. Dans le cas du transport saturé, on suppose que .

Pour le transport total, la couche verticale est représentée par la profondeur d'eau : avec .

Nous obtenons ainsi la loi de conservation bidimensionnelle :

  avec   	(9)

Le flux sédimentaire caractérise les processus de dépôt et d'érosion qui ont lieu avec le fond. Ces échanges entre la couche de charriage (ou la colonne d'eau pour le modèle de transport total) et le fond, provoquent la modification de celui-ci.

Plaçons nous maintenant au niveau du fond et intéressons nous à la matière constituant ce fond. Nous allons écrire que le flux de matériaux érodés ou déposés provoque l'évolution du niveau du fond. Si l'on désigne par n la porosité de la couche du fond en contact avec la couche de charriage, la loi de conservation de la matière peut s'écrire sous la forme : (10)

En rapprochant les équations (9) et (10), nous retrouvons l'équation bien connue de l'évolution de la cote du fond : (11)

Le flux de charriage ou de transport total (exprimé en m3/m².sec) est évalué par une formule empirique.

Pour simplifier les écritures dans la suite de cet article, nous supposerons que le facteur est inclus dans .

L'évaluation du transport saturé se fait au moyen de formules empiriques, qui prennent en compte : des paramètres hydrodynamiques : calculés par un modèle d'écoulement hydrodynamique (u et v sont les composantes de la vitesse moyenne sur la verticale de l'écoulement suivant les directions x et y ; la cote de surface libre). des paramètres sédimentaires : qui représentent respectivement la masse volumique et le diamètre moyen du sédiment.

Nota : Dans ce qui suit, nous désignerons par en (N/m²) la contrainte hydrodynamique s'exerçant sur le fond, par la contrainte adimensionnelle de cisaillement, par en (m/s) la vitesse de cisaillement sur le fond et par (Meyer-Peter) la contrainte critique adimensionnelle de début d'entraînement des matériaux sur le fond.

On trouve, dans la littérature, toute une panoplie de formules empiriques de transport, qui ont été établies pour des conditions hydrodynamiques et sédimentologiques bien précises et qu'il convient d'utiliser avec beaucoup de précaution. Nous en donnons ici deux exemples : Meyer-Peter et Müller pour le charriage  : (12)

Engelund-Hansen pour le transport total  : (13)


2.2 Identification des termes de l'équation (11) Terme 1 : est le terme d'évolution temporelle du fond. Terme 2 : est le terme de conservation du débit solide.

Cette équation est donc :

NON-STATIONNAIRE (terme 1), soit LINEAIRE si l'on considère comme indépendants de , soit QUASI-LINEAIRE si sont faiblement dépendants de , soit NON-LINEAIRE si sont très dépendants de , Nous choisirons de considérer ici l'hypothèse de non linéarité

à dominante HYPERBOLIQUE.


2.3 Conditions aux limites et conditions initiales Les conditions aux limites pour ce modèle sont liées à la cote du fond: Amont : cote de fond fixe Aval : cote de fond libre.

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