S'abonner à un flux RSS
Intensité de pluie (HU) : Différence entre versions
| Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
''<u>Traduction anglaise</u> : Rainfall Intensity'' | ''<u>Traduction anglaise</u> : Rainfall Intensity'' | ||
| + | |||
| + | <u>Dernière mise à jour</u> : 19/2/2020 | ||
Volume d’eau de pluie précipité par unité de temps et par unité de surface. | Volume d’eau de pluie précipité par unité de temps et par unité de surface. | ||
| − | + | ==Difficulté de la définition d'une intensité de pluie== | |
| + | |||
| + | La [[Pluie (HU)|pluie]] étant un phénomène discontinu dans le temps et dans l'espace, l'intensité d'une pluie ne peut être définie qu'en faisant le rapport du volume d'eau tombé pendant une durée donnée sur une surface donnée (unités usuelles : <math>mm/h</math> ou de façon équivalente et souvent utilisé par les médias, <math>L/m^2/h</math>). En pratique, l'intensité d'une pluie est toujours définie en fonction de l'appareil qui a permis de la mesurer. La manière la plus classique consiste à utiliser un [[Pluviomètre (HU)|pluviomètre]], qui cumule les gouttes d'eau reçues dans un cône dont la surface varie, selon les appareils, de <math>400</math> à <math>1\ 000\ cm^2</math>. Les durées usuelles de cumul prises en compte varient de quelques minutes à plusieurs heures. Elles sont typiquement de <math>5</math> à <math>6</math> minutes en hydrologie urbaine. | ||
| + | |||
| + | ==Grandeurs associées à l'intensité de pluie== | ||
| + | |||
| + | La courbe représentant les variations de l'intensité en fonction du temps est appelé un [[Hyétogramme (HU)|hyétogramme]]. | ||
Si la surface de réception considérée est plus importante (de l'ordre de celle des bassins versants), on parle plutôt de [[Lame d'eau (HU)|lame d'eau]]. Il est alors nécessaire de tenir compte de la variabilité spatiale des intensités (voir [[Répartition spatio-temporelle des précipitations (HU)|Répartition spatio-temporelle des précipitations]]). | Si la surface de réception considérée est plus importante (de l'ordre de celle des bassins versants), on parle plutôt de [[Lame d'eau (HU)|lame d'eau]]. Il est alors nécessaire de tenir compte de la variabilité spatiale des intensités (voir [[Répartition spatio-temporelle des précipitations (HU)|Répartition spatio-temporelle des précipitations]]). | ||
| + | |||
| + | ==Valeurs possibles d'intensité== | ||
Les valeurs possibles d'intensités sont extrêmement variables selon la région climatique, la nature de l'événement pluvieux et la durée sur laquelle cette intensité est calculée. En France : | Les valeurs possibles d'intensités sont extrêmement variables selon la région climatique, la nature de l'événement pluvieux et la durée sur laquelle cette intensité est calculée. En France : | ||
| − | * elles sont de l'ordre de quelques mm/h lors de pluies associées à de larges perturbations océaniques d'origine advective ; | + | * elles sont de l'ordre de quelques <math>mm/h</math> lors de pluies associées à de larges perturbations océaniques d'origine advective ; |
| − | * elles atteignent la centaine de millimètres par heure pendant quelques dizaines de minutes au maximum d'une précipitation convective associée à un orage. En climat méditerranéen les durée d’intensité soutenues sont généralement plus importantes et des valeurs de 100 mm en 1 heure ont pu être localement observées ; | + | * elles atteignent la centaine de millimètres par heure pendant quelques dizaines de minutes au maximum d'une précipitation convective associée à un orage. En climat méditerranéen les durée d’intensité soutenues sont généralement plus importantes et des valeurs de <math>100\ mm</math> en 1 heure ont pu être localement observées ; |
| − | * elles peuvent dépasser ponctuellement 150 à 200 mm/h dans le cas de phénomènes cycloniques, et se maintenir plusieurs heures au-delà de 60 mm/h dans des situations particulières de réalimentation des perturbations par de l'air chaud et humide ; | + | * elles peuvent dépasser ponctuellement <math>150</math> à <math>200\ mm/h</math> dans le cas de phénomènes cycloniques, et se maintenir plusieurs heures au-delà de <math>60\ mm/h</math> dans des situations particulières de réalimentation des perturbations par de l'air chaud et humide ; |
Le record mondial d’intensité est détenu par Unionville aux U.S.A où, le 4 juillet 1956, il est tombé <math>31{,}2 \ mm</math> en 1 minute, soit une intensité de <math>1\ 872\ mm/h</math> ! | Le record mondial d’intensité est détenu par Unionville aux U.S.A où, le 4 juillet 1956, il est tombé <math>31{,}2 \ mm</math> en 1 minute, soit une intensité de <math>1\ 872\ mm/h</math> ! | ||
Version du 19 février 2020 à 15:12
Traduction anglaise : Rainfall Intensity
Dernière mise à jour : 19/2/2020
Volume d’eau de pluie précipité par unité de temps et par unité de surface.
Difficulté de la définition d'une intensité de pluie
La pluie étant un phénomène discontinu dans le temps et dans l'espace, l'intensité d'une pluie ne peut être définie qu'en faisant le rapport du volume d'eau tombé pendant une durée donnée sur une surface donnée (unités usuelles : $ mm/h $ ou de façon équivalente et souvent utilisé par les médias, $ L/m^2/h $). En pratique, l'intensité d'une pluie est toujours définie en fonction de l'appareil qui a permis de la mesurer. La manière la plus classique consiste à utiliser un pluviomètre, qui cumule les gouttes d'eau reçues dans un cône dont la surface varie, selon les appareils, de $ 400 $ à $ 1\ 000\ cm^2 $. Les durées usuelles de cumul prises en compte varient de quelques minutes à plusieurs heures. Elles sont typiquement de $ 5 $ à $ 6 $ minutes en hydrologie urbaine.
Grandeurs associées à l'intensité de pluie
La courbe représentant les variations de l'intensité en fonction du temps est appelé un hyétogramme.
Si la surface de réception considérée est plus importante (de l'ordre de celle des bassins versants), on parle plutôt de lame d'eau. Il est alors nécessaire de tenir compte de la variabilité spatiale des intensités (voir Répartition spatio-temporelle des précipitations).
Valeurs possibles d'intensité
Les valeurs possibles d'intensités sont extrêmement variables selon la région climatique, la nature de l'événement pluvieux et la durée sur laquelle cette intensité est calculée. En France :
- elles sont de l'ordre de quelques $ mm/h $ lors de pluies associées à de larges perturbations océaniques d'origine advective ;
- elles atteignent la centaine de millimètres par heure pendant quelques dizaines de minutes au maximum d'une précipitation convective associée à un orage. En climat méditerranéen les durée d’intensité soutenues sont généralement plus importantes et des valeurs de $ 100\ mm $ en 1 heure ont pu être localement observées ;
- elles peuvent dépasser ponctuellement $ 150 $ à $ 200\ mm/h $ dans le cas de phénomènes cycloniques, et se maintenir plusieurs heures au-delà de $ 60\ mm/h $ dans des situations particulières de réalimentation des perturbations par de l'air chaud et humide ;
Le record mondial d’intensité est détenu par Unionville aux U.S.A où, le 4 juillet 1956, il est tombé $ 31{,}2 \ mm $ en 1 minute, soit une intensité de $ 1\ 872\ mm/h $ !
Voir aussi : Intensité-durée-fréquence (courbes).
