Caniveau (HU) : Différence entre versions
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+ | Les caniveaux sont généralement installés en ville le long des trottoirs. Ils peuvent aussi être placés au milieu ou en travers des voies, en particulier dans les rues piétonnes. Les caniveaux deviennent alors des objets très intégrés au calepinage décoratif du sol et peuvent prendre des formes diverses ([[Caniveau à fente (type « satujo ») (HU)|caniveaux à fente]], [[Caniveau couvert (HU)|caniveaux couverts]] par exemple. Des formes anciennes, comme le caniveau central de la rue, sont également réutilisés. | ||
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+ | Les caniveaux constituent le premier élément du réseau hydrographique urbain et à ce titre leur mode de fonctionnement mérite attention. Une partie des nuisances subies par les riverains, par temps sec et par temps de pluie est en effet à mettre au compte d’une mauvaise conception ou d’un mauvais état des caniveaux. | ||
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+ | Tout d'abord leur capacité d'écoulement doit être cohérente avec celle des éléments d’engouffrement et avec l’espacement de ces derniers. Cette capacité peut être évaluée comme pour toute conduite à ciel ouvert, à partir du rayon hydraulique et de la pente. L’Instruction technique de 1977 relative à l’assainissement des agglomérations propose, à titre d’exemple, un abaque de calcul pour des sections normalisées. On peut ainsi approcher un débit maximum de transit afin de placer les avaloirs avant saturation du caniveau, et en cohérence avec la capacité des conduites formant exutoire. | ||
+ | L’expérience montre qu’au fil du temps, l’encrassement des caniveaux, l’affaissement des bordures, la multiplication des surbaissements de ces bordures pour l’accès aux propriétés riveraines, la dégradation des matériaux et la déformation des chaussées réduisent de manière très sensible la capacité des ouvrages de surface (caniveaux et avaloirs). Les désordres qui en résultent sont préjudiciables aux riverains, et cela tout particulièrement lorsque les rechargements de chaussée sont venus réduire de plusieurs centimètres la hauteur des bordures, amputant la capacité du caniveau (de moitié par exemple !), et réduisant fortement l’ouverture des avaloirs (parfois des 2/3 !). | ||
+ | Les diagnostics hydrauliques devront donc porter non seulement sur les conduites d’assainissement, mais aussi sur l’ensemble des ouvrages de surface dans le secteur urbain étudié, de manière à distinguer les désordres dus à l’insuffisance des réseaux enterrés de ceux dus à l’inadaptation du réseau de surface. | ||
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Version du 16 avril 2020 à 10:31
Traduction anglaise : Gutter
Dernière mise à jour : 16/4/2020
Ouvrage annexe de la voirie principalement destiné au transport des eaux de ruissellement de la chaussée. Il peut aussi recevoir des eaux provenant des surfaces riveraines, notamment par des gargouilles.
Fonction urbaine des caniveaux
Les caniveaux sont généralement installés en ville le long des trottoirs. Ils peuvent aussi être placés au milieu ou en travers des voies, en particulier dans les rues piétonnes. Les caniveaux deviennent alors des objets très intégrés au calepinage décoratif du sol et peuvent prendre des formes diverses (caniveaux à fente, caniveaux couverts par exemple. Des formes anciennes, comme le caniveau central de la rue, sont également réutilisés.
Fonction hydrologique des caniveaux
Les caniveaux constituent le premier élément du réseau hydrographique urbain et à ce titre leur mode de fonctionnement mérite attention. Une partie des nuisances subies par les riverains, par temps sec et par temps de pluie est en effet à mettre au compte d’une mauvaise conception ou d’un mauvais état des caniveaux.
Tout d'abord leur capacité d'écoulement doit être cohérente avec celle des éléments d’engouffrement et avec l’espacement de ces derniers. Cette capacité peut être évaluée comme pour toute conduite à ciel ouvert, à partir du rayon hydraulique et de la pente. L’Instruction technique de 1977 relative à l’assainissement des agglomérations propose, à titre d’exemple, un abaque de calcul pour des sections normalisées. On peut ainsi approcher un débit maximum de transit afin de placer les avaloirs avant saturation du caniveau, et en cohérence avec la capacité des conduites formant exutoire. L’expérience montre qu’au fil du temps, l’encrassement des caniveaux, l’affaissement des bordures, la multiplication des surbaissements de ces bordures pour l’accès aux propriétés riveraines, la dégradation des matériaux et la déformation des chaussées réduisent de manière très sensible la capacité des ouvrages de surface (caniveaux et avaloirs). Les désordres qui en résultent sont préjudiciables aux riverains, et cela tout particulièrement lorsque les rechargements de chaussée sont venus réduire de plusieurs centimètres la hauteur des bordures, amputant la capacité du caniveau (de moitié par exemple !), et réduisant fortement l’ouverture des avaloirs (parfois des 2/3 !). Les diagnostics hydrauliques devront donc porter non seulement sur les conduites d’assainissement, mais aussi sur l’ensemble des ouvrages de surface dans le secteur urbain étudié, de manière à distinguer les désordres dus à l’insuffisance des réseaux enterrés de ceux dus à l’inadaptation du réseau de surface.