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Bassin de retenue (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
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Le tableau 1 propose une terminologie liée d'une part au rôle des ouvrages, d'autre part à la nature du réseau qu'ils équipent.
 
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===Classification selon la forme de l‘ouvrage et ses modalités de fonctionnement===
 
===Classification selon la forme de l‘ouvrage et ses modalités de fonctionnement===

Version du 22 juillet 2020 à 14:50

Traduction anglaise : Detention basin, Storage basin, Retention basin, Dry or wet pond, Storage tank, etc.

Dernière mise à jour : 22/7/2020

Ouvrage destiné à stocker temporairement les eaux urbaines excédentaires lors des pluies, avant de les restituer au milieu récepteur ou au réseau aval dans des conditions acceptables par ce dernier.

Nota : Il est préférable d’utiliser le terme « bassin de retenue » plutôt que celui de « bassin de rétention » qui prête à confusion avec le terme anglais «retention basin» qui désigne un bassin de retenue en eau (Voir le § « Comparaison entre les terminologies françaises et anglaises »).

Mot en chantier

Sommaire

Historique des bassins de retenue

Si l'idée de stocker provisoirement les eaux pluviales urbaines a été mise en œuvre par beaucoup de civilisations au cours de l'histoire, cette solution a été abandonnée au cours du XXème siècle lors de l'émergence du principe hygiéniste d'évacuation la plus rapide possible des toutes les eaux hors de la ville.

(à rajouter éléments sur bassins d’orage développés sous l’empire prussien et déclinaisons néerlandaises)

Ils sont un peu réapparus lors des travaux de reconstruction d'après-guerre, mais souvent de façon provisoire et palliative.

Ce n'est que dans les années 1960 et au début des années 1970, que les bassins de retenue reviennent sur le devant de la scène, soit pour faire face à des problèmes récurrents de débordements des réseaux d'assainissement, soit pour développer des villes nouvelles dans des sites ne disposant pas d'exutoire naturel (par exemple à Marne la Vallée ou à Saint–Quentin–en -Yvelines).

L'instruction technique de 1977 les remet complétement à la mode, en particulier en proposant des abaques fondés sur la méthode des volumes pour les dimensionner.

Dans le même temps, ces ouvrages deviennent le constituant de base de la gestion des eaux pluviales pour le réseau autoroutier en plein développement.

Fonctions des bassins de retenue

Les bassins de retenue peuvent remplir un grand nombre de fonctions :

  • Lutter contre les inondations en stockant provisoirement les flux d'eau pour les restituer ensuite (en totalité ou en partie) à débit limité à un exutoire extérieur (cours d'eau ou réseau traditionnel);
  • Limiter les rejets par les déversoirs d'orage et augmenter le volume d'eau renvoyé vers la station d'épuration ;
  • abattre la charge polluante contenue dans les eaux en permettant la décantation ou la filtration d'une importante partie des matières en suspension et donc de la plupart des polluants qui y sont adsorbés.

A ces fonctions techniques on associe souvent d'autres fonctions d'usage visant à valoriser les espaces mobilisés par des usages de loisirs ou d’espace public.

Différents types de bassins de retenue

Même si on réduit le champ d’application du terme « bassin de retenue » aux ouvrages retenant momentanément des eaux qui sont au moins en partie d'origine pluviale, la diversité des fonctions possibles fait que ce terme peut désigner de manière générique toutes sortes d’ouvrages. Comme de plus les formes que peuvent prendre ces ouvrages sont elles-mêmes extrêmement variables, il est facile de comprendre qu’un grand nombre d’appellations soit utilisé. Ceci a deux conséquences :

  • le même ouvrage peut, selon les auteurs, être désigné par des noms différents ;
  • le même nom peut désigner des ouvrages différents.

Comme les qualificatifs utilisés illustrent généralement le rôle principal assuré par le bassin ou l'une de ses caractéristiques principales, et dans le but de mettre un peu d’ordre et de faciliter la communication, nous proposons deux classifications différentes que nous mettons ensuite en relation avec la terminologie anglo-saxonne.

Classification selon la fonction principale de l’ouvrage et la nature du réseau

Le tableau 1 propose une terminologie liée d'une part au rôle des ouvrages, d'autre part à la nature du réseau qu'ils équipent.

Tableau 1


Classification selon la forme de l‘ouvrage et ses modalités de fonctionnement

Selon cette classification, on peut distinguer :

  • les bassins secs imperméables à ciel ouvert : Ces ouvrages ont été abondamment construits dans les années 1960 à 1980, en particulier au voisinage des ouvrages routiers. Ils peuvent être considérés comme la première génération de bassins de retenue. Leur fond était le plus souvent simplement étanché par une géomembrane et leurs fonctions étaient uniquement techniques. Du fait de leur aspect, leur intégration dans le paysage était souvent très difficile (voir figure 1). Quelques bassins, construits en béton ont cependant été traités (soit à l’origine, soit dans le cadre d’une opération de réhabilitation, de façon à supporter d’autres ouvrages (parking, aire de sport,…) (voir figure 2).
  • bassins secs souterrains : Les ouvrages de ce type ont parfois été construits dans les parties denses des villes lorsque le coût du foncier ne permettait pas la mise en place d‘ouvrages à ciel ouvert. Très couteux en termes d’investissement, ils posent également des problèmes d’exploitation (voir figure 3). Les bassins d’orage ou de dépollution sont souvent des ouvrages de ce type.
  • bassins sec perméables : Les premiers bassins d’infiltration, comme les premiers bassins de retenue sec imperméables, ont été conçus uniquement comme des ouvrages de génie civil sans autres fonctions que la gestion des eaux en période de pluie (voir figure 4). Progressivement, ces bassins ont été paysagés, puis ouverts au public de façon à faciliter leur intégration urbaine. Si au début le traitement était sommaire (typiquement une pelouse) (voir figure 5), ces ouvrages se sont progressivement transformés en véritables parcs urbains (Voir figure 6 et 7). Il est à noter que les ouvrages de ce type peuvent également être installés même si la perméabilité du sol est insuffisante et qu’un autre exutoire (soit de surface, soit vers un réseau) est nécessaire. Ces ouvrages, initialement conçus comme des ouvrages collectifs de grande taille entretenus par la collectivité, peuvent aujourd’hui prendre des formes très diverses et être traités comme des ouvrages gérant les eaux de pluie « à la source ».
  • Les bassins en eau : Ces sont des ouvrages qui sont en eau de façon permanente, et constituent donc des plans d’eau artificiels, permettant le plus souvent différents usages urbains (promenade, pêche, réserve d’eau, …). Ce type de solution a été beaucoup utilisé pour les villes nouvelles, soit en utilisant des plans d’eau préexistant (cas de l’Isle d’Abeau), soit en créant de toutes pièces un ensemble de lacs (cas de Marne la Vallée). Voir les Figures …

Comparaison entre les terminologies françaises et anglaises

La terminologie est encore compliquée par le fait que la logique de dénomination est différente selon les pays, et en particulier en langue anglaise.

Les mots basin, tank ou pond peuvent être utilisés alternativement en terme principal ; cependant les termes pond et basin sont plutôt utilisés pour les ouvrages de surface et le terme tank pour les ouvrages souterrains construits (la distinction est plus stricte en Amérique du Nord).

Le terme detention fait référence à un stockage temporaire de type dynamique (l'ouvrage n'a qu'une fonction d'écrêtement de crue), alors que le terme retention suppose une permanence, ou du moins un stockage de plus longue durée (il s'agit donc obligatoirement d'un bassin en eau). Cette distinction est d'autant plus piégeante que les mots français sont proches.

Il est souvent donc difficile d'établir un parallèle entre les termes français et les termes anglais, la liste suivante n'est donc proposée qu'à titre d'illustration :

  • bassin d'amortissement : retarding basin, detention basin ;
  • bassin réservoir : storage basin, retention basin ;
  • bassin tampon : balancing tank ;
  • bassin d'étalement : retarding basin (surtout utilisé en Australie) ;
  • bassin de stockage : storage basin ;
  • bassin d'infiltration : infiltration basin ;
  • bassin de dépollution : pollution control pond  ;
  • bassin d'orage : storm basin ;
  • bassin sec : dry pond ;
  • bassin en eau : wet pond, retention basin
  • bassin enterré : underground tank ; etc.
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