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Azote total Kjeldahl / NKJ (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
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Une concentration élevée en azote Kjeldahl dans un milieu aquatique est le signe d'une pollution d’origine humaine. Les conséquences sur le milieu peuvent être graves car la dégradation de l'azote organique consomme beaucoup d'oxygène avec le risque associé de [[Choc anoxique (HU)|choc anoxique]] (encore aggravé par la présence d'ammonium. Les normes de rejet sont très souvent strictes concernant ce paramètre,  particulièrement dans les zones sensibles.
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Une concentration élevée en azote Kjeldahl dans un milieu aquatique est le signe d'une pollution d’origine humaine. Les conséquences sur le milieu peuvent être graves car la dégradation de l'azote organique consomme beaucoup d'oxygène avec le risque associé de [[Choc anoxique (HU)|choc anoxique]] (encore aggravé par la présence d'ammonium). Les normes de rejet sont très souvent strictes concernant ce paramètre,  particulièrement dans les [[Zone sensible (HU)|zones sensibles]].
  
 
==Méthode de détermination classique==
 
==Méthode de détermination classique==

Version du 11 février 2021 à 14:16

Traduction anglaise : Total Kjeldahl nitrogen / TKN

Dernière mise à jour : 11/02/2021

L’azote total Kjeldahl, noté NTK, représente l’ensemble des formes réduites de l’azote contenues dans les eaux, c’est-à-dire la somme de l’azote organique et de l’azote ammoniacal (ce qui exclut les nitrites et les nitrates).

Sommaire

Éléments d'historique

La dénomination provient des travaux du Danois G.C.T. Kjeldahl qui a établi la méthode de dosage correspondante en 1883 lorsqu'il travaillait pour les laboratoires de la brasserie Carlsberg à déterminer la quantité de protéines présentes dans les céréales utilisées pour brasser la bière...

Importance de l'indicateur

Une concentration élevée en azote Kjeldahl dans un milieu aquatique est le signe d'une pollution d’origine humaine. Les conséquences sur le milieu peuvent être graves car la dégradation de l'azote organique consomme beaucoup d'oxygène avec le risque associé de choc anoxique (encore aggravé par la présence d'ammonium). Les normes de rejet sont très souvent strictes concernant ce paramètre, particulièrement dans les zones sensibles.

Méthode de détermination classique

La méthode de détermination implique de minéraliser la matière organique en convertissant les composés organiques de l'azote (acides aminés, polypeptides, protéines) présents dans l'échantillon en sels d'ammonium. La décomposition est obtenue avec de l'acide sulfurique, du sulfate de potassium et un catalyseur de sulfate de mercure dans un flacon Kjeldahl. L'ammoniac est éliminée par distillation et dosée colorimétriquement ou par titrage avec de l'acide. En France, la norme AFNOR T-90.110 indique les protocoles à suivre pour doser l'azote Kjeldhal, exprimé en mg/L de N.

Cas particulier des eaux usées

Les eaux usées domestiques et la plupart des eaux usées industrielles contiennent presque uniquement de l’azote organique et de l’azote ammoniacal ($ NH4+ $). L’azote organique est un élément constituant des cellules vivantes (acides aminés, protéines) tandis que l’azote ammoniacal provient principalement de l'urine et pour une part plus faible de sa décomposition par des micro-organismes.

Du fait que les nitrates et nitrites sont presque inexistants dans les eaux usées (du moins en entrée de station) on peut assimiler l'azote kjeldhal à l'azote total : NTK = NGL.


Pour en savoir plus : Méthode de détermination de l’azote total Kjeldahl (NTK) dans l’eau.

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