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NGF (HU) : Différence entre versions
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| − | Les techniques de nivellement ont probablement existé dès la plus haute antiquité mais le premier nivellement général de la France date du XIXème siècle (réseau Bourdalouë, établi entre 1857 et 1864), complété par le réseau Lallemand à la fin du siècle. Ces réseaux vont être gérés pendant un siècle par Le Service du Nivellement Général de la France, communément désigné par les trois lettres NGF, qui est créé en 1891. Ces nivellements ont été réalisés avec des moyens traditionnels avec comme référence commune le marégraphe du Fort St-Jean à Marseille, mais une différence de 71mm sur l'altitude zéro de référence. Les altitudes de Bourdalouë sont presque partout supérieures à celles de Lallemand et leurs écarts ne sont donc pas constants sur l’ensemble du territoire | + | Les techniques de nivellement ont probablement existé dès la plus haute antiquité mais le premier nivellement général de la France date du XIXème siècle (réseau Bourdalouë, établi entre 1857 et 1864), complété par le réseau Lallemand à la fin du siècle. Ces réseaux vont être gérés pendant un siècle par Le Service du Nivellement Général de la France, communément désigné par les trois lettres NGF, qui est créé en 1891. Ces nivellements ont été réalisés avec des moyens traditionnels avec comme référence commune pour la métropole le marégraphe du Fort St-Jean à Marseille, mais une différence de 71mm sur l'altitude zéro de référence. Les altitudes de Bourdalouë sont presque partout supérieures à celles de Lallemand et leurs écarts ne sont donc pas constants sur l’ensemble du territoire car les deux nivellements sont sujets à des erreurs de nature différente. |
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| + | [[File:ngf_repère.gif|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : La plaque-repère n°412, scellée à Marseille dans la première moitié du dix-neuvième siècle ; <u>Source</u> : [https://geodesie.ign.fr/?p=23&page=nivellement site de l'IGN]''</center>]] | ||
| − | + | En 1962, l'IGN L’IGN décide la remise en état du réseau de base (réseau de 1er ordre) et réalise un nouveau nivellement entre 1962 et 1969, tout en conservant l’origine du réseau Lallemand. Ce nouveau système est réalisé à partir de relevés gravimétriques (mesures précises de la gravité qui varie avec l’altitude). | |
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| + | Le nouveau référentiel, dit IGN69, fait apparaître des écarts croissant avec la latitude et pouvant atteindre 60 cm avec les cotes du réseau Lallemand. Ces écarts vont été un peu réduits par une nouvelle campagne de mesures très précises effectuée en 1983, mais continuent d'exister. Pendant quelques années vont alors coexister deux systèmes altimétriques : les cotes NGF, fondées sur le nivellement Lallemand, et les cotes IGN, fondées sur le nouveau nivellement. Cette coexistence va être à l'origine de nombreuses difficultés avant que tous les plans et bases de données urbaines ne soient corrigés pour être conformes au nivellement IGN le plus récent. | ||
<u>Pour en savoir plus</u> | <u>Pour en savoir plus</u> | ||
Version du 23 août 2022 à 10:14
Dernière mise à jour : 31/5/2020
Sigle pour Nivellement Général de la France ; le Nivellement général de la France est matérialisé par un réseau de repères altimétriques disséminés sur le territoire français, permettant de déterminer l'altitude de n'importe quel point de ce territoire.
Théorie du nivellement
"La théorie du nivellement est fondée sur la notion de surface de niveau. Les surfaces de niveau sont des surfaces normales en chacun de leurs points à la direction du fil à plomb et sur lesquelles, par suite, un déplacement quelconque s’effectue sans travail de la pesanteur. Par chaque point du globe, il passe une surface de niveau et une seule. On appelle alors différence de niveau de deux points, ou dénivelée, la distance de l’un de ces points à la surface de niveau qui passe par le second. L’idée la plus claire des surfaces de niveau nous est donnée par l’état de repos d’un liquide libre à sa partie supérieure. Un étang, un lac, quand ils sont parfaitement tranquilles, nous offrent de véritables surfaces de niveau..." (site de l'IGN).
Éléments d'historique
Les techniques de nivellement ont probablement existé dès la plus haute antiquité mais le premier nivellement général de la France date du XIXème siècle (réseau Bourdalouë, établi entre 1857 et 1864), complété par le réseau Lallemand à la fin du siècle. Ces réseaux vont être gérés pendant un siècle par Le Service du Nivellement Général de la France, communément désigné par les trois lettres NGF, qui est créé en 1891. Ces nivellements ont été réalisés avec des moyens traditionnels avec comme référence commune pour la métropole le marégraphe du Fort St-Jean à Marseille, mais une différence de 71mm sur l'altitude zéro de référence. Les altitudes de Bourdalouë sont presque partout supérieures à celles de Lallemand et leurs écarts ne sont donc pas constants sur l’ensemble du territoire car les deux nivellements sont sujets à des erreurs de nature différente.
En 1962, l'IGN L’IGN décide la remise en état du réseau de base (réseau de 1er ordre) et réalise un nouveau nivellement entre 1962 et 1969, tout en conservant l’origine du réseau Lallemand. Ce nouveau système est réalisé à partir de relevés gravimétriques (mesures précises de la gravité qui varie avec l’altitude).
Difficultés liées au changement de référentiel
Le nouveau référentiel, dit IGN69, fait apparaître des écarts croissant avec la latitude et pouvant atteindre 60 cm avec les cotes du réseau Lallemand. Ces écarts vont été un peu réduits par une nouvelle campagne de mesures très précises effectuée en 1983, mais continuent d'exister. Pendant quelques années vont alors coexister deux systèmes altimétriques : les cotes NGF, fondées sur le nivellement Lallemand, et les cotes IGN, fondées sur le nouveau nivellement. Cette coexistence va être à l'origine de nombreuses difficultés avant que tous les plans et bases de données urbaines ne soient corrigés pour être conformes au nivellement IGN le plus récent.
Pour en savoir plus
