HydroPortail (HU) : Différence entre versions
(Page créée avec « ''<u>Traduction anglaise</u> : Hydroportail, Hydro data bank'' <u>Dernière mise à jour</u> : 01/12/2022 Site de référence des données hydrométriques et hydrologiq... ») |
|||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
''<u>Traduction anglaise</u> : Hydroportail, Hydro data bank'' | ''<u>Traduction anglaise</u> : Hydroportail, Hydro data bank'' | ||
+ | |||
+ | ''mot en chantier'' | ||
<u>Dernière mise à jour</u> : 01/12/2022 | <u>Dernière mise à jour</u> : 01/12/2022 | ||
Ligne 9 : | Ligne 11 : | ||
==Présentation rapide== | ==Présentation rapide== | ||
− | ===Éléments constitutifs de l'hydroportail== | + | ===Éléments constitutifs de l'hydroportail=== |
L'HydroPortail est constitué de : | L'HydroPortail est constitué de : | ||
Ligne 20 : | Ligne 22 : | ||
Il est, de plus, connecté avec les applications du système Vigicrues de production et de diffusion des prévisions de crues et d’inondations, qui accède par lui aux mesures acquises en temps réel et l’alimente en retour par les données prévues. | Il est, de plus, connecté avec les applications du système Vigicrues de production et de diffusion des prévisions de crues et d’inondations, qui accède par lui aux mesures acquises en temps réel et l’alimente en retour par les données prévues. | ||
− | ===Disponibilités des données== | + | ===Disponibilités des données=== |
Le site est destiné : | Le site est destiné : | ||
Ligne 30 : | Ligne 32 : | ||
==Historique de la genèse de l'hydroportail== | ==Historique de la genèse de l'hydroportail== | ||
− | Les données collectées par les premiers réseaux hydrométriques visaient à comprendre et anticiper les phénomènes de crues. Elles étaient archivées sur des registres, organisés de manière plus systématique à partir du milieu du XIXème siècle par les Services chargés de l’Annonce des crues (Voir la partie historique de l'article Prévision des crues et des inondations.) | + | ===Avant les années 1960=== |
+ | |||
+ | Les données collectées par les premiers réseaux hydrométriques visaient à comprendre et anticiper les phénomènes de crues. Elles étaient archivées sur des registres, organisés de manière plus systématique à partir du milieu du XIXème siècle par les Services chargés de l’Annonce des crues (Voir la partie historique de l'article [[Prévision des crues et des inondations (HU)|Prévision des crues et des inondations]].) | ||
Dès la fin du XIXe siècle, elles ont concerné aussi la connaissance des débits pour l’hydroélectricité. A partir de sa création en 1917, le Service central des forces hydrauliques et des inondations a publié des chroniques de débit sous la forme d'annuaires. La Société hydrotechnique de France a pris le relais de leur publication entre 1939 et 1958. À la fin de la deuxième guerre mondiale, l’État confia aux Circonscriptions Électriques la mission de développer et d'entretenir des réseaux pour développer les sources d’énergie. EDF, en tant qu'établissement public, prit part à ce travail, principalement sur les têtes de bassins de montagne. | Dès la fin du XIXe siècle, elles ont concerné aussi la connaissance des débits pour l’hydroélectricité. A partir de sa création en 1917, le Service central des forces hydrauliques et des inondations a publié des chroniques de débit sous la forme d'annuaires. La Société hydrotechnique de France a pris le relais de leur publication entre 1939 et 1958. À la fin de la deuxième guerre mondiale, l’État confia aux Circonscriptions Électriques la mission de développer et d'entretenir des réseaux pour développer les sources d’énergie. EDF, en tant qu'établissement public, prit part à ce travail, principalement sur les têtes de bassins de montagne. | ||
+ | ===Des années 1960 aux années 1990=== | ||
− | + | Au début des années 1960, deux types de services ont été créés pour l’acquisition et la gestion des données : | |
+ | * <u>les Services Hydrologiques Centralisateurs (SHC)</u>, en charge de gérer les réseaux d'observation correspondant aux crues des cours d’eau domaniaux au niveau de grands bassins versants : les SHC ont été épaulés à partir de 1977 par les Services d’Annonce des Crues (SAC) ; ces deux familles de service dépendant du Ministère chargé de l’Équipement et ayant développé chacun leurs systèmes d’archivage ; | ||
+ | * <u>les services régionaux de l’aménagement des eaux (SRAE)</u> en charge de gérer les réseaux d'observation des rivières non domaniales, notamment pour la gestion de l’irrigation ; ces service étant rattachés au Ministère de l'Agriculture, qui a développé une banque de données hydrométriques, la première version de la banque HYDRO. | ||
− | + | Ainsi, pendant 30 ans, les données hydrométriques au niveau français sont collectées via deux familles séparées de systèmes d’informations, orientés préférentiellement vers des régimes hydrologiques différents : pour l’une les crues des grands cours d’eau et pour l’autre les étiages et les moyennes eaux des autres. | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ===De 1992 à 2006=== | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | A partir de 1992, une unification de l’hydrométrie des Services de l’État est engagée à l’occasion de la création des Directions régionales de l’Environnement (DIREN), où sont regroupés les anciens SRAE et SHC, ainsi que certains Services d’Annonce des Crues (SAC). Les systèmes d’information font alors l’objet d’un processus de modernisation continue, avec pour fondement la base de données HYDRO, celle-ci étant été gérée par la Direction de l’Eau du Ministère chargé de l’environnement qui la fait progressivement évolue. En parallèle un rapprochement s'opère entre la structuration des données relatives aux crues au niveau des grands bassins versants et la banque HYDRO qui se traduira par le projet HYDRO 2. | |
− | + | ||
− | + | En 2003, les SAC deviennent les Services de prévision des crues (SPC), couvrant de plus larges circonscriptions et mieux dotés en particulier en hydrométrie. Un service national d’appui et de pilotage est également créé, le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des crues (SCHAPI). | |
+ | ===De 2006 à 2021=== | ||
− | + | La [https://www.bulletin-officiel.developpement-durable.gouv.fr/notice?id=Bulletinofficiel-0004471&reqId=72035cfe-083f-4287-a335-211844e876f3&pos=5 circulaire du 13 avril 2006 sur la réforme de l’organisation de l’hydrométrie] confirme l’unification de l’hydrométrie, en centralisant l’ensemble des observations hydrométriques produites par l’État dans la Banque HYDRO 2 et confie au SCHAPI son administration ainsi que son évolution vers une troisième version mettant les données à disposition du public gratuitement sur internet. Plus précisément, le cahier des charges de la nouvelle version HYDRO 3 prévoit que : | |
− | + | * toute personne, experte ou non, puisse accéder aux données des stations de mesures hydrométriques situées sur les cours d’eau français ; | |
− | + | * les producteurs de données puissent valider celles-ci ou les corrigent, de façon confortable et en suivant des protocoles unifiés ; | |
+ | * les utilisateurs de ces données puissent les extraire facilement et les traiter, notamment à partir de lois statistiques ; | ||
+ | * le site Vigicrues soit alimenté en temps réel ou quasi-réel avec les données télétransmises de niveau d’eau et parfois de débit mesurés, puis reçoive en retour les données de prévision produites par les Services de prévision des crues et coordonnées par le SCHAPI. | ||
− | + | Cette opération nécessitait de reconfigurer la base de données HYDRO 2 en une Plate-forme HYDRO Centrale (ou PHyC), cœur du nouveau dispositif en la dotant d'un grand nombre de nouvelles fonctions . | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | Cette opération | + | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
* fédérer les données hydrométriques, ainsi que les informations associées aux stations (le référentiel), dans une base nationale unique de référence ; | * fédérer les données hydrométriques, ainsi que les informations associées aux stations (le référentiel), dans une base nationale unique de référence ; | ||
* permettre le stockage des informations connexes utiles à l’expertise hydrologique comme, par exemple, des données météorologiques (pluviométriques) associées ; | * permettre le stockage des informations connexes utiles à l’expertise hydrologique comme, par exemple, des données météorologiques (pluviométriques) associées ; | ||
* évaluer automatiquement les débits des cours d’eau à partir des niveaux d’eau et des courbes de tarage (relation hauteur-débit) et opérer un certain nombre de calculs statistiques ; | * évaluer automatiquement les débits des cours d’eau à partir des niveaux d’eau et des courbes de tarage (relation hauteur-débit) et opérer un certain nombre de calculs statistiques ; | ||
− | * assurer le stockage | + | * assurer le stockage dans la base des prévisions de hauteur d’eau et de débit aux stations de mesure, à des fins de publication sur Vigicrues par le SCHAPI ; |
* améliorer la traçabilité de la donnée tout en donnant aux différents intervenants autorisés (hydromètres et prévisionnistes) les moyens d’effectuer selon leur profil les opérations de consultation, correction, pré-validation ou validation sur la donnée stockée en base ; | * améliorer la traçabilité de la donnée tout en donnant aux différents intervenants autorisés (hydromètres et prévisionnistes) les moyens d’effectuer selon leur profil les opérations de consultation, correction, pré-validation ou validation sur la donnée stockée en base ; | ||
* permettre une diffusion plus large des données, avec une bonne interopérabilité, pour répondre à la demande sociale et aux exigences des politiques publiques (directive cadre sur l’eau, directive européenne « Inspire » du 14 mars 2007, favorisant l'échange et la mise à disposition du public des données dans le domaine de l'environnement au sein de la Communauté européenne) ; | * permettre une diffusion plus large des données, avec une bonne interopérabilité, pour répondre à la demande sociale et aux exigences des politiques publiques (directive cadre sur l’eau, directive européenne « Inspire » du 14 mars 2007, favorisant l'échange et la mise à disposition du public des données dans le domaine de l'environnement au sein de la Communauté européenne) ; | ||
* améliorer l’ergonomie et les fonctionnalités offertes aux producteurs de données et aux utilisateurs (dépôt de données, outils de validation, calculs statistiques, navigation cartographique, extraction de données, etc.). | * améliorer l’ergonomie et les fonctionnalités offertes aux producteurs de données et aux utilisateurs (dépôt de données, outils de validation, calculs statistiques, navigation cartographique, extraction de données, etc.). | ||
− | Une plaquette d’information publiée en 2015 a accompagné les développements en rappelant les notions de base utilisées concernant l’hydrologie, les statistiques manipulées dans la Banque HYDRO et les limites d’utilisation des résultats publiés | + | Il fallait donc reprendre un système informatique complexe ayant déjà connu deux époques, en élargissant son champ d’application et en continuant de faire converger deux cultures techniques assez contrastées, tout en assurant une continuité de service. Cela a demandé de passer par des phases successives, et de s’assurer pas à pas de l’adhésion de toutes les parties prenantes, de la cohérence des développements entre eux et avec ce qui préexistait, ainsi que de la pertinence des résultats obtenus. Une plaquette d’information publiée en 2015 a accompagné les développements en rappelant les notions de base utilisées concernant l’hydrologie, les statistiques manipulées dans la Banque HYDRO et les limites d’utilisation des résultats publiés. |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | En 2014, une étape décisive a été atteinte, au terme de nombreux développements et tests pour l’HydroPortail : la mise en service du traitement de l’ensemble des données « temps réel », et la connexion entre la PHyC et la Plate-forme opérationnelle pour la modélisation (POM), permettant notamment d’élaborer les prévisions de crues et de les diffuser sur le site Vigicrues. | |
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | + | ||
− | En 2014, | + | |
En 2015, l’HydroPortail a fait l’objet d’un premier déploiement dans les services du ministère chargé de l’environnement, en différant l’accessibilité de la PHyC aux autres gestionnaires de stations de mesure (ainsi qu’au grand public) jusqu’à la finalisation de la refonte du module de calcul statistique et la reprise de l’intégralité des données archivées. | En 2015, l’HydroPortail a fait l’objet d’un premier déploiement dans les services du ministère chargé de l’environnement, en différant l’accessibilité de la PHyC aux autres gestionnaires de stations de mesure (ainsi qu’au grand public) jusqu’à la finalisation de la refonte du module de calcul statistique et la reprise de l’intégralité des données archivées. | ||
En 2018, l’HydroPortail a été ouvert aux producteurs de données extérieurs au ministère, pour la consultation et la mise à jour des données concernant le référentiel des stations dont ils ont la charge. | En 2018, l’HydroPortail a été ouvert aux producteurs de données extérieurs au ministère, pour la consultation et la mise à jour des données concernant le référentiel des stations dont ils ont la charge. | ||
+ | |||
+ | En janvier 2022, l’HydroPortail a été ouvert au grand public comme aux spécialistes. |
Version du 1 décembre 2022 à 12:28
Traduction anglaise : Hydroportail, Hydro data bank
mot en chantier
Dernière mise à jour : 01/12/2022
Site de référence des données hydrométriques et hydrologiques françaises ; il remplace la Banque HYDRO depuis janvier 2022.
Comme cette dernière, l’HydroPortail met gratuitement ces données à disposition du public, à l’adresse : www.hydro.eaufrance.fr.
Sommaire |
Présentation rapide
Éléments constitutifs de l'hydroportail
L'HydroPortail est constitué de :
- la Plate-forme HYDRO Centrale (PHyC), qui organise toutes les données hydrométriques ainsi que certaines autres données de contexte (essentiellement pluviométriques), qu’il reçoit en temps quasi-réel et en temps différé ;
- de données référentielles sur les points de mesures et les statuts de celles-ci ;
- de différents outils permettant :
- la validation des mesures, leur extraction et leur analyse statistique,
- la gestion des interactions entre les producteurs et les utilisateurs de ces données.
Il est, de plus, connecté avec les applications du système Vigicrues de production et de diffusion des prévisions de crues et d’inondations, qui accède par lui aux mesures acquises en temps réel et l’alimente en retour par les données prévues.
Disponibilités des données
Le site est destiné :
- à tous public pour une très grande partie de ces données,
- aux professionnels et spécialistes qui doivent s'identifier et citer la source, pour l'ensemble des outils et des données (y compris celles sous des formats antérieurs à leur homogénéisation).
L’HydroPortail s’inscrit dans le cadre du Système d’Information sur l’Eau (SIE). I a été développé et il est administré par le Service Central d’Hydrométéorologie et d’Appui à la Prévision des Inondations (SCHAPI).
Historique de la genèse de l'hydroportail
Avant les années 1960
Les données collectées par les premiers réseaux hydrométriques visaient à comprendre et anticiper les phénomènes de crues. Elles étaient archivées sur des registres, organisés de manière plus systématique à partir du milieu du XIXème siècle par les Services chargés de l’Annonce des crues (Voir la partie historique de l'article Prévision des crues et des inondations.)
Dès la fin du XIXe siècle, elles ont concerné aussi la connaissance des débits pour l’hydroélectricité. A partir de sa création en 1917, le Service central des forces hydrauliques et des inondations a publié des chroniques de débit sous la forme d'annuaires. La Société hydrotechnique de France a pris le relais de leur publication entre 1939 et 1958. À la fin de la deuxième guerre mondiale, l’État confia aux Circonscriptions Électriques la mission de développer et d'entretenir des réseaux pour développer les sources d’énergie. EDF, en tant qu'établissement public, prit part à ce travail, principalement sur les têtes de bassins de montagne.
Des années 1960 aux années 1990
Au début des années 1960, deux types de services ont été créés pour l’acquisition et la gestion des données :
- les Services Hydrologiques Centralisateurs (SHC), en charge de gérer les réseaux d'observation correspondant aux crues des cours d’eau domaniaux au niveau de grands bassins versants : les SHC ont été épaulés à partir de 1977 par les Services d’Annonce des Crues (SAC) ; ces deux familles de service dépendant du Ministère chargé de l’Équipement et ayant développé chacun leurs systèmes d’archivage ;
- les services régionaux de l’aménagement des eaux (SRAE) en charge de gérer les réseaux d'observation des rivières non domaniales, notamment pour la gestion de l’irrigation ; ces service étant rattachés au Ministère de l'Agriculture, qui a développé une banque de données hydrométriques, la première version de la banque HYDRO.
Ainsi, pendant 30 ans, les données hydrométriques au niveau français sont collectées via deux familles séparées de systèmes d’informations, orientés préférentiellement vers des régimes hydrologiques différents : pour l’une les crues des grands cours d’eau et pour l’autre les étiages et les moyennes eaux des autres.
De 1992 à 2006
A partir de 1992, une unification de l’hydrométrie des Services de l’État est engagée à l’occasion de la création des Directions régionales de l’Environnement (DIREN), où sont regroupés les anciens SRAE et SHC, ainsi que certains Services d’Annonce des Crues (SAC). Les systèmes d’information font alors l’objet d’un processus de modernisation continue, avec pour fondement la base de données HYDRO, celle-ci étant été gérée par la Direction de l’Eau du Ministère chargé de l’environnement qui la fait progressivement évolue. En parallèle un rapprochement s'opère entre la structuration des données relatives aux crues au niveau des grands bassins versants et la banque HYDRO qui se traduira par le projet HYDRO 2.
En 2003, les SAC deviennent les Services de prévision des crues (SPC), couvrant de plus larges circonscriptions et mieux dotés en particulier en hydrométrie. Un service national d’appui et de pilotage est également créé, le Service central d’hydrométéorologie et d’appui à la prévision des crues (SCHAPI).
De 2006 à 2021
La circulaire du 13 avril 2006 sur la réforme de l’organisation de l’hydrométrie confirme l’unification de l’hydrométrie, en centralisant l’ensemble des observations hydrométriques produites par l’État dans la Banque HYDRO 2 et confie au SCHAPI son administration ainsi que son évolution vers une troisième version mettant les données à disposition du public gratuitement sur internet. Plus précisément, le cahier des charges de la nouvelle version HYDRO 3 prévoit que :
- toute personne, experte ou non, puisse accéder aux données des stations de mesures hydrométriques situées sur les cours d’eau français ;
- les producteurs de données puissent valider celles-ci ou les corrigent, de façon confortable et en suivant des protocoles unifiés ;
- les utilisateurs de ces données puissent les extraire facilement et les traiter, notamment à partir de lois statistiques ;
- le site Vigicrues soit alimenté en temps réel ou quasi-réel avec les données télétransmises de niveau d’eau et parfois de débit mesurés, puis reçoive en retour les données de prévision produites par les Services de prévision des crues et coordonnées par le SCHAPI.
Cette opération nécessitait de reconfigurer la base de données HYDRO 2 en une Plate-forme HYDRO Centrale (ou PHyC), cœur du nouveau dispositif en la dotant d'un grand nombre de nouvelles fonctions .
- fédérer les données hydrométriques, ainsi que les informations associées aux stations (le référentiel), dans une base nationale unique de référence ;
- permettre le stockage des informations connexes utiles à l’expertise hydrologique comme, par exemple, des données météorologiques (pluviométriques) associées ;
- évaluer automatiquement les débits des cours d’eau à partir des niveaux d’eau et des courbes de tarage (relation hauteur-débit) et opérer un certain nombre de calculs statistiques ;
- assurer le stockage dans la base des prévisions de hauteur d’eau et de débit aux stations de mesure, à des fins de publication sur Vigicrues par le SCHAPI ;
- améliorer la traçabilité de la donnée tout en donnant aux différents intervenants autorisés (hydromètres et prévisionnistes) les moyens d’effectuer selon leur profil les opérations de consultation, correction, pré-validation ou validation sur la donnée stockée en base ;
- permettre une diffusion plus large des données, avec une bonne interopérabilité, pour répondre à la demande sociale et aux exigences des politiques publiques (directive cadre sur l’eau, directive européenne « Inspire » du 14 mars 2007, favorisant l'échange et la mise à disposition du public des données dans le domaine de l'environnement au sein de la Communauté européenne) ;
- améliorer l’ergonomie et les fonctionnalités offertes aux producteurs de données et aux utilisateurs (dépôt de données, outils de validation, calculs statistiques, navigation cartographique, extraction de données, etc.).
Il fallait donc reprendre un système informatique complexe ayant déjà connu deux époques, en élargissant son champ d’application et en continuant de faire converger deux cultures techniques assez contrastées, tout en assurant une continuité de service. Cela a demandé de passer par des phases successives, et de s’assurer pas à pas de l’adhésion de toutes les parties prenantes, de la cohérence des développements entre eux et avec ce qui préexistait, ainsi que de la pertinence des résultats obtenus. Une plaquette d’information publiée en 2015 a accompagné les développements en rappelant les notions de base utilisées concernant l’hydrologie, les statistiques manipulées dans la Banque HYDRO et les limites d’utilisation des résultats publiés.
En 2014, une étape décisive a été atteinte, au terme de nombreux développements et tests pour l’HydroPortail : la mise en service du traitement de l’ensemble des données « temps réel », et la connexion entre la PHyC et la Plate-forme opérationnelle pour la modélisation (POM), permettant notamment d’élaborer les prévisions de crues et de les diffuser sur le site Vigicrues.
En 2015, l’HydroPortail a fait l’objet d’un premier déploiement dans les services du ministère chargé de l’environnement, en différant l’accessibilité de la PHyC aux autres gestionnaires de stations de mesure (ainsi qu’au grand public) jusqu’à la finalisation de la refonte du module de calcul statistique et la reprise de l’intégralité des données archivées.
En 2018, l’HydroPortail a été ouvert aux producteurs de données extérieurs au ministère, pour la consultation et la mise à jour des données concernant le référentiel des stations dont ils ont la charge.
En janvier 2022, l’HydroPortail a été ouvert au grand public comme aux spécialistes.