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Déversoir d'orage (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Sewer overflow, Sewer overflow structure

Ouvrage permettant le rejet direct d'une partie des effluents au milieu naturel lorsque le débit à l'amont dépasse une certaine valeur.

Les déversoirs d'orage sont généralement installés sur les systèmes d’assainissement unitaires dans le but de limiter les apports à l’aval et en particulier dans la station d'épuration en cas de pluie.


Figure 1 : Schéma de principe d'un déversoir d'orage.

Éléments d'historique

A l'origine, dans les villes européennes, les réseaux d'assainissement étaient de type unitaire, c'est à dire que tous les effluents étaient transportés par les mêmes ouvrages et évacués le plus rapidement possible vers le milieu naturel. La prise de conscience, dès la fin du XIXème siècle, des nuisances provoquées par les rejets urbains sur les milieux récepteurs conduisit à éloigner le plus possible de la ville les points de rejets des effluents puis, au début du XXème siècle, à imaginer le concept de station d'épuration. Dans les deux cas il fut alors nécessaire de construire de nouveaux collecteurs, généralement parallèles aux rivières, et susceptibles d'intercepter les flux provenant des réseaux existants, pour les conduire plus à l'aval.


Figure 1 : Différentes étapes du développement des réseaux d'assainissement.

Comme il n'était pas possible de donner à ces ouvrages des dimensions suffisantes pour leur permettre d'évacuer les débits considérables générés par les pluies les plus violentes, l'ancien exutoire, permettant le rejet direct au milieu naturel fut souvent conservé, les deux ouvrages étant mis en relation par des dispositifs variés, destinés à réguler autant que possible le débit transitant dans le nouveau collecteur. La notion de déversoir d'orage fut alors introduite dans les réseaux modernes d'assainissement.


Figure 1 : Implantation type des déversoirs d'orage.

L'ouvrage le mieux maîtrisé à cette époque pour réguler les débits était le seuil. Connu depuis l'antiquité, les seuils avaient été développés au Moyen-Age dans le but d'utiliser au mieux l'énergie hydraulique. Dans un premier temps cette technique fut donc réutilisée et les premiers déversoirs d'orage furent les déversoirs obliques ou frontaux, pour lesquels le seuil est construit perpendiculairement à l'écoulement, et les déversoirs latéraux pour lesquels le seuil est construit parallèlement au flux.

La diversité des situations locales, la nécessité de tenir compte des ouvrages existants, l'absence de règles de construction claires et l'imagination des concepteurs ont cependant conduit, au fil des années, à la mise en place d'ouvrages très diversifiés et très compliqués.

Au cours des années 1980 apparaît le concept de gestion en temps réel. Dans ce cadre, les déversoirs d'orage sont considérés comme des points de contrôle particulièrement importants pour réguler les débits, et permettre de mieux approcher deux impératifs apparemment contradictoires : minimiser les rejets au milieu naturel et diminuer les risques d'inondation. Pour atteindre cet objectif, il est cependant nécessaire d'imaginer et de mettre au point des ouvrages réglables : déversoirs à vanne réglable, à seuil gonflable, à siphon, etc..

Enfin, à la même époque, la prise de conscience de l'importance des impacts dus aux rejets de temps de pluie amène à se préoccuper de l'amélioration des ouvrages de déversement. L'objectif déclaré est de concevoir des systèmes susceptibles de rejeter au milieu naturel des eaux moins chargées en polluants que celles arrivant dans l'ouvrage. De simples systèmes répartiteurs de débit, les déversoirs sont ainsi promus au rang d'ouvrages de dépollution ! Plusieurs pistes sont explorées, citons en particulier les déversoirs à seuil haut et à chambre tranquillisante et les déversoirs tangentiels, utilisant la force centrifuge pour séparer l'eau et les matières en suspension.

Depuis la réglementation concernant les déversoirs d'orage s'est fortement durcie.

Organigramme de la démarche générale de mise en place de l'Autosurveillance des réseaux d'assainissementRemarques Aspect technique et qualitatif (optimisation de la gestion du système d'assainissement)Aspect RéglementaireOutils / interlocuteurs appropriésArrêté du 21 juillet 2015 relatif à la surveillance <120 kg/j DBO5: aucune obligation≥120 et ≤600 kg/j DBO5 : mesure des temps de deversement et estimationdes debits deversés> 600 kg/j DBO5 et plus de 10 j de deversements par an : mesure et enregistrement des debits deversés et estimation chargesDCO et MES

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