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Stockage en surface (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise :

article en chantier

Dernière mise à jour : 12/12/2022

Adaptation de la topographie d’un espace urbain, compatible avec son usage habituel, et permettant de stocker l’eau sur une très faible profondeur (quelques dizaines de centimètres au maximum), réalisé sans terrassements importants et sans digue. Le stockage s'effectue au dessus du niveau du sol et la restitution se fait soit à débit limité vers le réseau ou vers un milieu de surface, soit par infiltration (éventuellement évapotranspiration), soit de façon mixte ; on parle également de dépression, de jardin de pluie, de jardin inondable ou plus généralement d'espace inondable.


Figure 1 : Exemple de dépression d'infiltration traitée avec une végétation arbustive ; crédit photo : Bernard Chocat.

Sommaire

Généralités

Principes et variantes

L'eau se stocke naturellement dans les dépressions du sol. Le stockage dans les dépressions fait d'ailleurs partie des pertes au ruissellement. Il s'agit dans ce cas d'optimiser ce processus de façon à gérer les eaux de pluie au plus près de leur point de chute. Pour ceci on adapte la topographie du site de façon à ce que l'eau précipitée s'écoule en surface en direction d'un espace spécifiquement prévu pour la stocker provisoirement. Cet adaptation doit se faire sans terrassement important et en particulier (dans la plupart des cas) sans digue.

Le point important est que l'espace conserve sa fonction originelle comme fonction principale (espace vert, espace sportif, parking, place publique, etc.) et donc que le stockage provisoire de l'eau pendant les périodes pluvieuses constitue une fonction secondaire. Ceci a plusieurs conséquences importantes :

  • le facteur de charge (rapport entre la surface active d'apport et la surface de l'ouvrage) doit être faible (typiquement inférieur à 5) pour limiter la hauteur d'eau à une valeur faible (30 à 40 cm au maximum pour les événements les plus forts) et permettre une évacuation rapide ;
  • la surface mobilisée peut être grande car l'espace utilisé n'est pas bloqué par sa fonction hydraulique ;
  • l'eau doit s'évacuer rapidement après la pluie et sans laisser de traces visibles (boue, déchets, etc.) de façon à ce que la perte d'usage soit la plus limitée possible et idéalement inexistante.

L'eau stockée est le plus souvent restituée par infiltration et/ou évapotranspiration (si une partie du stockage peut se faire dans la couches de sol superficielle). Si nécessaire la restitution peut également de faire en partie à débit régulé vers un réseau ou vers un exutoire de surface.

La partie la plus basse peut éventuellement être maintenue en eau de façon permanente (création d'une mare) et dans ce cas doit être étanchée, ou comme une zone humide avec une végétation adaptée.

Historique

Ce mode de gestion a constitué le mode le plus traditionnel dans les zones rurales pendant des siècles. En pratique on évitait simplement que l'eau ne ruisselle vers des zones avec enjeux, le plus souvent en essayant de préserver les écoulements qui pré-existaient à l'aménagement. Le code civil Napoléonien interdisait seulement de na pas aggraver la situation du fond inférieur. Avec la densification urbaine, les possibilités de gérer l'eau de pluie localement ont progressivement diminué dans les centres des villes et il a fallu construire des équipements pour la canaliser vers un autre exutoire. Avec le mouvement hygiéniste les caniveaux qui jouaient ce rôle se sont progressivement transformés en conduites souterraines. La règle générale est devenue l'évacuation rapide des eaux de pluie vers l'extérieur de la ville, même quand des possibilités de gestion locale continuaient d'exister. Il s'agit donc simplement de renouer avec une pratique ancienne fondée sur la simplicité et le bon sens.

Fonctions et cobénéfices

En dehors de sa simplicité et de son coût extrêmement réduit, cette solution présente un grand nombre de bénéfices écologiques, environnementaux et paysagers:

  • elle permet de conserver sur place un eau précieuse qui va réalimenter les sols et les nappes, prévenir la dessication des sols et le manque d'eau pour la végétation, jouer un rôle bioclimatique appréciable, etc. ;
  • en diminuant les longueurs de ruissellement, elle limite les concentrations en polluants et joue un rôle bénéfique pour la protection des milieux aquatiques ;
  • en favorisant les espaces verts elle joue également un rôle bénéfique dans la renaturation de la ville.

Conception

Mode de fonctionnement

Principes de dimensionnement

Réalisation / impacts négatifs potentiels et précautions à prendre

Vie de l’ouvrage

Outils personnels