Hydrocarbure aromatique polycyclique / HAP (HU)
Traduction anglaise : Polyaromatic Hydrocarbon / PAH
Dernière mise à jour : 09/09/2024
Groupe de composé aromatiques organiques semi-volatils constitués essentiellement d’atomes de carbone et d’hydrogène et comprenant au moins deux cycles aromatiques condensés (anthracène, pyrène, fluorène, etc.) (figure 1).
Problèmes posés par les HAPs
Ces composés posent des problèmes sanitaires et environnementaux, en particulier du fait de leurs propriétés cancérigènes (voir : site le cancer-environnement). Ce risque est cependant difficile à évaluer précisément du fait de la variabilité du comportement des produits. Par exemple, le benzo(a)pyrène, qui contient cinq cycles benzène fusionnés est très dangereux alors que la forme isomérique benzo(e)pyrène ne paraît pas présenter de caractère cancérigène. Il a été suggéré que l’arrangement angulaire des cycles aromatiques, de même que l’importance et la position des groupes alkyles conditionnait la toxicité.
Pour la population générale, la principale source d’exposition aux HAPs est l'alimentation. En effet, des HAPs sont formés lors de la cuisson des aliments et pendant des périodes de pollution atmosphérique se déposent sur les graines, les fruits ou les légumes qui sont ensuite consommés. La population générale est également exposés par voie pulmonaire, le plus souvent, à un mélange de HAPs contenant ou non d'autres substances chimiques et diverses particules (Doornaert et al., 2003).
Pour en savoir plus sur la toxicité des HAPs :
- Doornaert et al. (2003).
- https://www.cancer-environnement.fr/fiches/expositions-environnementales/hydrocarbures-aromatiques-polycycliques-hap/
Sources de HAPs
Il existe des sources naturelles d’HAPs (volcans, incendies, biosynthèse) ; cependant, dans les zones urbaines, les sources anthropogéniques prédominent. Elles incluent la production d’énergie, le chauffage, la production industrielle, le trafic automobile. Les HAPs émis dans l’atmosphère se déposent sur le sol, sont transportés par le ruissellement urbain, sont très vite adsorbés sur les matières en suspension, et aboutissent finalement dans les milieux aquatiques récepteurs.
Concentrations en HAPs dans les eaux et les sédiments
Les concentrations totales en HAPs dans les eaux et dans les sédiments sont beaucoup plus fortes en zones urbaines qu’en zones rurales. On a pu observer des concentrations pouvant atteindre 140 μg/L dans l’eau et 120 μg/g dans les sédiments. Le fluoranthène et le pyrène sont généralement les plus abondants en milieu urbain.
Les HAPs constituent les micropolluants de loin les plus souvent observés dans les cours d'eau où ils constituent près des 2/3 des observations (figure 2).
Pour en savoir plus :
- Botta, F., Albinet, A., Ughetto, E., Leoz-Garzandia, E. (2014) : Origines des HAP dans les milieux aquatiques ; rapport ONEMA-INERIS ; 46p. ; disponible sur https://professionnels.ofb.fr/sites/default/files/pdf/66_ONEMA_DRC-13-SourcesHAP.pdf
- Doornaert, B., Pichard, A., Gillet, A., (2003) : Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAPs) : Évaluation de la relation dose-réponse pour des effets cancérigènes : Approche substance par substance (facteurs d’équivalence toxique - FET) et approche par mélanges ; Évaluation de la relation dose-réponse pour des effets non cancérigènes : Valeurs Toxicologiques de Référence (VTR) ; rapport INERIS ; 64p. disponible sur https://sante.gouv.fr/IMG/pdf/Hydrocarbures_aromatiques_polycycliques_HAPs_.pdf.