Niveau de rejet (HU)
Traduction anglaise : discharge level
Dernière mise à jour : 04/06/2025
Cette expression est en particulier utilisée en assainissement pour désigner le niveau de traitement assigné réglementairement aux rejets d'une station d'épuration.
Fixation du niveau de rejet
Le niveau de rejet est fixé soit à partir de prescriptions techniques minimales telles que celles fixées par la réglementation (arrêté du 21 juillet 2015 par exemple), soit à partir de la détermination de la qualité que les effluents épurés doivent satisfaire afin que les objectifs de qualité assignés au milieu récepteur ne soient pas compromis. Les valeurs les plus contraignantes issues de ces deux démarches sont alors retenues. Ce niveau de rejet peut s’exprimer en concentrations maximales à ne pas dépasser, et/ou en rendements minima à satisfaire.
Les indicateurs les plus courants pris en compte sont les MES, la DBO5, la DCO (voir tableaux des figures 1 et 2) ainsi que l'azote et le phosphore dans les zones sensibles à l'eutrophisation (voir tableau de la figure 3).
Les niveaux sont définis pour les périodes de temps sec (rejets de la station d'épuration), avec des règles complémentaires s'appliquant aux périodes pluvieuses, qualifiées de situations inhabituelles et pour lesquelles un niveau de rejet dégradé peut être passagèrement toléré.
En aucun cas, contrairement au terme fréquemment employé, il ne s’agit d’une norme de rejet.
Nouvelle DERU et modification des niveaux de rejet
Suite à la publication de la nouvelle version de la Directive sur les eaux résiduaires urbaines, ces niveaux de rejet vont être rendus plus exigeants :
- Obligation de collecte et de traitement de la pollution organique pour les agglomérations d’assainissement de 1000 équivalent habitants (EH) et plus (contre 2000 EH précédemment) ;
- Renforcement du traitement des eaux usées : performances plus élevées demandées sur l’azote et le phosphore ;
- introduction d’une obligation de traitement des micropolluants ;
- rejets de temps de pluie (correspondant à des situations inhabituelles) ne devant pas excéder 2 % de la pollution produite par temps sec (pour les agglomérations d’assainissement supérieures à 100 000 EH et plus, et pour certaines agglomérations d’assainissement de taille comprise entre 10 000 EH et 100 000 EH).
Pour en savoir plus :