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Dommage d'inondation (HU) : Différence entre versions

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* les dommages directs correspondent à des désordres imputables à l’impact physique des inondations (par exemple, destruction ou dégradation de constructions ; destruction, mise hors service ou altération de matériel ou d’objets, etc.) ;
l’objet d’une évaluation monétaire (par exemple pour des pertes et des
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* les dommages indirects regroupent les effets induits par l’inondation et/ou par la dégradation des biens et des stocks (par exemple : pertes d’exploitation liées à la fermeture de l’entreprise, surcoûts d’une délocalisation ou d’un relogement temporaire, etc.) ;
dégradations sur des biens immobiliers mobiliers et mobiliers, du matériel et
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* les dommages tangibles correspondent à des effets pouvant faire l’objet d’une évaluation monétaire (par exemple pour des pertes et des dégradations sur des biens immobiliers mobiliers et mobiliers, du matériel et des stocks, etc.), des pertes d’exploitation, des pertes d’emploi, etc. ;
des stocks, etc.), des pertes d’exploitation, des pertes d’emploi, etc.  
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* les dommages intangibles peuvent être d’ordre psychologique (fragilisation psychologique, etc.), social (précarisation, etc.), environnemental (pollutions, dégradation d’habitats naturels, etc.), patrimonial (dégradation de biens culturels, etc.). Difficiles à évaluer dans le cadre d’une analyse économique, car non directement monétisables en bonne partie, ils peuvent faire l’objet d’une démarche d’Analyse multicritère (AMC) qui évalue les dommages suivant des critères qui ne sont pas que monétaires, et qui doivent être notés et pondérés selon une échelle claire, précise et partagée par les parties prenantes, mobilisant un panel d’acteurs (CEPRI, 2008).  
  
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Pour les [https://www.ecologique-solidaire.gouv.fr/sites/default/files/AMC%20-%20Guide%20m%C3%A9thodologique%20ABC.pdf analyses coûts_bénéfices], on utilise les notions suivantes relatives aux dommages d’inondation :
Les dommages intangibles peuvent être d’ordre psychologique
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* le Dommage moyen annuel (DMA), qui intègre pour chaque type de crue (de période de retour différente) les dommages qui lui sont associés en les pondérant par la fréquence de la crue. Il exprime ce que coûte en moyenne par an l’ensemble des crues possibles pouvant se produire sur le territoire et représente ce que la société devrait provisionner annuellement pour couvrir les dommages de toutes ces inondations ;
(fragilisation psychologique, etc.), social (précarisation, etc.),
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* le dommage évité moyen annuel (DEMA), qui est le résultat de la soustraction entre le dommage moyen annuel de l’état initial (situation sans la mesure analysée) et celui de l’état projeté (situation avec cette mesure). Il représente le bénéfice global de la mesure ;
environnemental (pollutions, dégradation d’habitats naturels, etc.), patrimonial
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* les dommages résiduels, qui sont les dommages que le territoire continuera de subir malgré la mise en place de la mesure analysée. Ils peuvent être mis en évidence :
(dégradation de biens culturels, etc.). Difficiles à évaluer dans le cadre
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:* d’une manière globalisée et quantitative à travers le dommage moyen annuel produit en état projeté (avec mesure) ;
d’une analyse économique, car non directement monétarisables en bonne partie,
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:* ou à l’échelle de chaque crue modélisée et cartographiée pour laquelle on pourra donner une information plus qualitative s’intéressant à la nature des dommages (direct, indirect, type d’enjeux touchés), ce qui permettra de nourrir la discussion.
ils peuvent faire l’objet d’une démarche d’Analyse multicritère (AMC) qui
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évalue les dommages suivant des critères qui ne sont pas que monétaires, et qui
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doivent être notés et pondérés selon une échelle claire, précise et partagée
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par les parties prenantes, mobilisant un panel d’acteurs(3).  
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* CEPRI (2008) : Manuel des pratiques existantes d’évaluation de la pertinence des mesures de gestion du risque inondation, Centre européen de prévention des risques d’inondations (CEPRI).
utilise les notions suivantes relatives aux dommages d’inondation :
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[[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]]
Le Dommage moyen annuel (DMA), qui intègre pour chaque type de
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crue (de période de retour différente) les dommages qui lui sont associés en
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les pondérant par la fréquence de la crue. Il exprime ce que coûte en moyenne
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par an l’ensemble des crues possibles pouvant se produire sur le territoire et
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continuera de subir malgré la mise en place de la mesure analysée. Ils peuvent
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discussion.
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Bibliographie
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(1)    Analyse coût
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bénéfice Annexes techniques Décembre 2010, Ministère de l’Ecologie, du
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développement durable, du logement et des transports, 2010, dans le Glossaire,
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mot « Dommages »,
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Voir [http://www.developpement-durable.gouv.fr/document122428 www.developpement-durable.gouv.fr/document122428]  
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(2)    L’ACB (analyse
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coût/bénéfice) : une aide à la décision au service de la gestion des
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inondations, Guide à l’usage des maîtres d’ouvrage et de leurs partenaires,
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Novembre 2011, Centre européen de prévention des risques d’inondation (CEPRI),
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dans Glossaire, mot « Dommages »)
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(3)    Manuel des pratiques existantes d’évaluation de la
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pertinence des mesures de gestion du risque inondation, Centre européen de
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prévention des risques d’inondations(CEPRI), 2008
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[[Catégorie:Dictionnaire DEHUA]]
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Version actuelle en date du 15 juin 2020 à 11:40

Traduction anglaise : Flooding damages

Dernière mise à jour : 15/6/2020

Ensemble des dommages associés aux conséquences d’une inondation.

[modifier] Différents types de dommages

On distingue (voir ):

  • les dommages directs correspondent à des désordres imputables à l’impact physique des inondations (par exemple, destruction ou dégradation de constructions ; destruction, mise hors service ou altération de matériel ou d’objets, etc.) ;
  • les dommages indirects regroupent les effets induits par l’inondation et/ou par la dégradation des biens et des stocks (par exemple : pertes d’exploitation liées à la fermeture de l’entreprise, surcoûts d’une délocalisation ou d’un relogement temporaire, etc.) ;
  • les dommages tangibles correspondent à des effets pouvant faire l’objet d’une évaluation monétaire (par exemple pour des pertes et des dégradations sur des biens immobiliers mobiliers et mobiliers, du matériel et des stocks, etc.), des pertes d’exploitation, des pertes d’emploi, etc. ;
  • les dommages intangibles peuvent être d’ordre psychologique (fragilisation psychologique, etc.), social (précarisation, etc.), environnemental (pollutions, dégradation d’habitats naturels, etc.), patrimonial (dégradation de biens culturels, etc.). Difficiles à évaluer dans le cadre d’une analyse économique, car non directement monétisables en bonne partie, ils peuvent faire l’objet d’une démarche d’Analyse multicritère (AMC) qui évalue les dommages suivant des critères qui ne sont pas que monétaires, et qui doivent être notés et pondérés selon une échelle claire, précise et partagée par les parties prenantes, mobilisant un panel d’acteurs (CEPRI, 2008).

Pour les analyses coûts_bénéfices, on utilise les notions suivantes relatives aux dommages d’inondation :

  • le Dommage moyen annuel (DMA), qui intègre pour chaque type de crue (de période de retour différente) les dommages qui lui sont associés en les pondérant par la fréquence de la crue. Il exprime ce que coûte en moyenne par an l’ensemble des crues possibles pouvant se produire sur le territoire et représente ce que la société devrait provisionner annuellement pour couvrir les dommages de toutes ces inondations ;
  • le dommage évité moyen annuel (DEMA), qui est le résultat de la soustraction entre le dommage moyen annuel de l’état initial (situation sans la mesure analysée) et celui de l’état projeté (situation avec cette mesure). Il représente le bénéfice global de la mesure ;
  • les dommages résiduels, qui sont les dommages que le territoire continuera de subir malgré la mise en place de la mesure analysée. Ils peuvent être mis en évidence :
  • d’une manière globalisée et quantitative à travers le dommage moyen annuel produit en état projeté (avec mesure) ;
  • ou à l’échelle de chaque crue modélisée et cartographiée pour laquelle on pourra donner une information plus qualitative s’intéressant à la nature des dommages (direct, indirect, type d’enjeux touchés), ce qui permettra de nourrir la discussion.

Bibliographie :

  • CEPRI (2008) : Manuel des pratiques existantes d’évaluation de la pertinence des mesures de gestion du risque inondation, Centre européen de prévention des risques d’inondations (CEPRI).
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