Wikigeotech:Compacteurs : Différence entre versions
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− | [[File:Vibrant lisse terdouest 2.JPG|300px|thumb|Compacteur vibrant à monocylindre. Opération de compactage du remblai expérimental de Terdouest, Héricourt]] La réalisation des ouvrages en terre en s'assurant de leur stabilité dans le temps repose sur une tâche indispensable qui consiste à compacter les matériaux mis en œuvre. La pratique des terrassements a prouvé que la réduction des vides grâce au compactage jusqu'à atteindre une valeur minimale de taux de compactage, assure la stabilité des remblais et autres ouvrages en terre vis-à-vis de leur tassement propre et de leur déformabilité.<br /> | + | [[File:Vibrant lisse terdouest 2.JPG|300px|thumb|Compacteur vibrant à monocylindre. Opération de compactage du remblai expérimental de Terdouest, Héricourt]] La réalisation des ouvrages en terre en s'assurant de leur stabilité dans le temps repose sur une tâche indispensable qui consiste à compacter les matériaux mis en œuvre. La pratique des terrassements a prouvé que la réduction des vides grâce au compactage jusqu'à atteindre une valeur minimale de [[Wikigeotech:Taux de compactage Vs Compacité|taux de compactage]], assure la stabilité des remblais et autres ouvrages en terre vis-à-vis de leur tassement propre et de leur déformabilité.<br /> |
− | Les entreprises font appel à une large panoplie d'engins | + | Les entreprises font appel à une large panoplie d'engins permettant de s'adapter à différentes situations de chantier. La norme NF P98-705<ref>AFNOR (1992). NF P 98-705. Matériels de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Terminologie et spécifications commerciales.</ref> coouvre leur classification. Le GTR de 1992<ref name=A>LCPC – Sétra (1992). Réalisation des remblais et des couches de forme – Volume 1 et 2.</ref> est un document faisant consensus et référence dans la profession pour définir les [[Wikigeotech:Consignes de compactage|règles de compactage]] des sols et des roches pour la réalisation des remblais d'infrastructure. Le Guide de remblayage des tranchées de 1994<ref>LCPC-Sétra. 1994. Guide de remblayage des tranchées et de réfection de chaussées.</ref> complète ces règles avec l'utilisation de petits compacteurs. |
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Ces documents définissent les données relatives au classement des compacteurs et les règles applicables pour densifier les matériaux. Les méthodes de densification reposent principalement sur trois types d'action : | Ces documents définissent les données relatives au classement des compacteurs et les règles applicables pour densifier les matériaux. Les méthodes de densification reposent principalement sur trois types d'action : | ||
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La classification des compacteurs vibrants est basée sur l'amplitude de la vibration (A0) et sur la masse rapportée au mètre linéaire de la bille (M/L). On distingue ainsi à ce ce jour, cinq classes de compacteurs vibrants, de V1 à V5 (ou aussi VMi pour vibrant mono-cylindre et VTi pour vibrant tandem). | La classification des compacteurs vibrants est basée sur l'amplitude de la vibration (A0) et sur la masse rapportée au mètre linéaire de la bille (M/L). On distingue ainsi à ce ce jour, cinq classes de compacteurs vibrants, de V1 à V5 (ou aussi VMi pour vibrant mono-cylindre et VTi pour vibrant tandem). | ||
− | L'application de la charge est équivalente à | + | L'application de la charge est équivalente à [[Wikigeotech:Nombre de passes 'n'|une passe]] pour cet engin (N/n = 1). |
Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin. Cette opération est codifiée et précisée dans la norme NF P98-761<ref>AFNOR (1992). NF P98-761. Matériel de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Évaluation du moment d'excentrique.</ref>. Il est également important de vérifier les outils permettant de réaliser le contrôle par la méthode Q/S qui sont reportés sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe et qui permettent de mesurer l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue. Le Guide conception des terrassements Fascicule 3 Méthodes d'essais<ref>Sétra (2007). Conception et réalisation des terrassements. Fascicule 3 : méthodes d'essais. 44 pages. Réf. 0702-3</ref>, précise le moyen d'y arriver. | Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin. Cette opération est codifiée et précisée dans la norme NF P98-761<ref>AFNOR (1992). NF P98-761. Matériel de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Évaluation du moment d'excentrique.</ref>. Il est également important de vérifier les outils permettant de réaliser le contrôle par la méthode Q/S qui sont reportés sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe et qui permettent de mesurer l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue. Le Guide conception des terrassements Fascicule 3 Méthodes d'essais<ref>Sétra (2007). Conception et réalisation des terrassements. Fascicule 3 : méthodes d'essais. 44 pages. Réf. 0702-3</ref>, précise le moyen d'y arriver. | ||
== Les compacteurs à pneus Pi == | == Les compacteurs à pneus Pi == | ||
[[File:pneu chateaudun cdf.JPG|200px|left|thumb|compacteur à pneu. Opération de compactage de couche de forme traitée à Châteaudun (Photo Cerema Blois)]]Bien que de moins en moins présents sur les chantiers de terrassement, il est toujours intéressant de pouvoir connaître les règles concernant l'utilisation de ces engins qui compactent le sol grâce à une action statique exercée par le poids de l'engin et plus particulièrement par la charge rapportée à chaque roue quelquefois notée CR. | [[File:pneu chateaudun cdf.JPG|200px|left|thumb|compacteur à pneu. Opération de compactage de couche de forme traitée à Châteaudun (Photo Cerema Blois)]]Bien que de moins en moins présents sur les chantiers de terrassement, il est toujours intéressant de pouvoir connaître les règles concernant l'utilisation de ces engins qui compactent le sol grâce à une action statique exercée par le poids de l'engin et plus particulièrement par la charge rapportée à chaque roue quelquefois notée CR. | ||
− | On distingue 3 classes de compacteurs à pneus, notés Pi, toutes distinguées par la charge rapportée à la roue. La norme <ref>AFNOR (1991). NF P 98-760. Matériel de construction et d'entretien des routes – Compacteurs à pneumatiques – Évaluation de la pression de contact au sol. Édition AFNOR</ref> détaille les classes : | + | On distingue 3 classes de compacteurs à pneus, notés Pi, toutes distinguées par la charge rapportée à la roue. Les compacteurs à pneu entrent dans le groupe 2 de la norme NF P98-761. La norme <ref>AFNOR (1991). NF P 98-760. Matériel de construction et d'entretien des routes – Compacteurs à pneumatiques – Évaluation de la pression de contact au sol. Édition AFNOR</ref> détaille les classes : |
* P1 : la charge par roue est comprise entre 25 et 40 kN | * P1 : la charge par roue est comprise entre 25 et 40 kN | ||
* P2 : la charge est comprise entre 40 et 60 kN | * P2 : la charge est comprise entre 40 et 60 kN | ||
* P3 : la charge est supérieure à 60 kN | * P3 : la charge est supérieure à 60 kN | ||
− | Le recouvrement des roues permet de considérer que la surface compactée lors d'un passage de l'engin correspond à une application de charge (N/n=1). La largeur efficace est limitée à la largeur du plus petit nombre de roues.<br /> | + | Le recouvrement des roues permet de considérer que la surface compactée lors d'un passage de l'engin correspond à une application de charge ([[Wikigeotech:Nombre de passes 'n'|N/n=1]]). La largeur efficace est limitée à la largeur du plus petit nombre de roues.<br /> |
Le contrôle de l'engin portera sur sa masse réelle, le lestage des roues, la pression de gonflement des pneumatiques.<br /> | Le contrôle de l'engin portera sur sa masse réelle, le lestage des roues, la pression de gonflement des pneumatiques.<br /> | ||
Leur utilisation est de plus en plus limitée car leur inconvénient majeur réside dans leur centre de gravité très haut qui peut les faire basculer facilement, et sur la faible visibilité en cabine du chauffeur, situé très haut par rapport au sol avec beaucoup d'angles morts. De ce fait, on les trouve principalement pour l'exécution des couches en fin de terrassement : l'arase de terrassement ou la couche de forme, pour des travaux de finition ou de fin de réglage. | Leur utilisation est de plus en plus limitée car leur inconvénient majeur réside dans leur centre de gravité très haut qui peut les faire basculer facilement, et sur la faible visibilité en cabine du chauffeur, situé très haut par rapport au sol avec beaucoup d'angles morts. De ce fait, on les trouve principalement pour l'exécution des couches en fin de terrassement : l'arase de terrassement ou la couche de forme, pour des travaux de finition ou de fin de réglage. | ||
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== Les compacteurs vibrants à pieds dameurs VPi == | == Les compacteurs vibrants à pieds dameurs VPi == | ||
[[File:Compactage_remblai_007.JPG|200px|thumb|compacteur vibrant à pied dameur. Opération de compactage du remblai expérimental de Terdouest, Héricourt]]Le compacteur utilise à la fois les avantages de la vibration et du pétrissage grâce aux motifs présents sur la bille. Leur classification distingue les VP1 à VP5. Le tableau des compacteurs vibrants est également valable pour classer ces engins.<br /> | [[File:Compactage_remblai_007.JPG|200px|thumb|compacteur vibrant à pied dameur. Opération de compactage du remblai expérimental de Terdouest, Héricourt]]Le compacteur utilise à la fois les avantages de la vibration et du pétrissage grâce aux motifs présents sur la bille. Leur classification distingue les VP1 à VP5. Le tableau des compacteurs vibrants est également valable pour classer ces engins.<br /> | ||
− | L'application de la charge est équivalente à | + | L'application de la charge est équivalente à [[Wikigeotech:Nombre de passes 'n'|une passe]] pour cet engin (N/n = 1). Le GTR<ref name=A/> précise que les modalités de compactage ne diffèrent de celles des vibrants lisses qu'à partir de la classe VP3. Elles sont établies en recherchant le bénéfice tiré à la fois de la vibration et des pieds dameurs. Par rapport aux vibrants lisses de même classe, ceci s'obtient à la vitesse la plus élevée et pour une épaisseur plus faible. Cela conduit à augmenter le Q/S et donc à augmenter le rendement. |
Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin, ainsi que sur l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue telle qu'elle peut être reportée sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe. | Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin, ainsi que sur l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue telle qu'elle peut être reportée sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe. | ||
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* SP2 : M/L est compris entre 60 et 90 kg/cm | * SP2 : M/L est compris entre 60 et 90 kg/cm | ||
La vitesse maximale est à privilégier pour rechercher le maximum d'efficacité (de 10 à 12 km/h). Les premières passes sont souvent à vitesse faible (2 à 3 km/h) mais au final la vitesse moyenne à privilégier ne devrait pas être inférieure à 6 km/h. Si la vitesse moyenne est inférieure à la vitesse moyenne préconisées dans les tableaux du GTR, il convient d'en tenir compte pour réévaluer le débit.<br /> | La vitesse maximale est à privilégier pour rechercher le maximum d'efficacité (de 10 à 12 km/h). Les premières passes sont souvent à vitesse faible (2 à 3 km/h) mais au final la vitesse moyenne à privilégier ne devrait pas être inférieure à 6 km/h. Si la vitesse moyenne est inférieure à la vitesse moyenne préconisées dans les tableaux du GTR, il convient d'en tenir compte pour réévaluer le débit.<br /> | ||
− | Pour les compacteurs équipés d'une lame, la part de temps consacrée au poussage et au régalage des sols n'est pas prise en compte dans le compactage. Pour ces engins, l'application de la charge est doublée lors d'un passage du fait de la présence des roues à l'avant et à l'arrière (N/n = 2). La consigne de compactage telle qu'elle figure dans le fascicule 2 du GTR<ref name=A/> doit être divisée par 2 pour traduire en nombre de passe.<br /> | + | Pour les compacteurs équipés d'une lame, la part de temps consacrée au poussage et au régalage des sols n'est pas prise en compte dans le compactage. Pour ces engins, l'application de la charge est doublée lors d'un [[Wikigeotech:Nombre de passes 'n'|passage]] du fait de la présence des roues à l'avant et à l'arrière (N/n = 2). La consigne de compactage telle qu'elle figure dans le fascicule 2 du GTR<ref name=A/> doit être divisée par 2 pour traduire en [[Wikigeotech:Nombre de passes 'n'|nombre de passe]].<br /> |
− | L'équivalent du nom en anglais est "tamping" ou "tamping roller"<ref>Dictionnaire routier de l'AIPCR[https://www.piarc.org/fr/Dictionnaires-Terminologie-Transport-Routier-Route/Dictionnaires-Terminologie-Traduction-Definition-Terme]</ref>. Le terme "pied de mouton" est utilisé indifféremment pour les statiques ou les vibrants à pieds dameurs. | + | L'équivalent du nom en anglais est "tamping" ou "tamping roller"<ref>Dictionnaire routier de l'AIPCR[https://www.piarc.org/fr/Dictionnaires-Terminologie-Transport-Routier-Route/Dictionnaires-Terminologie-Traduction-Definition-Terme]</ref>. Le terme "pied de mouton" est un terme ancien, utilisé indifféremment pour les statiques ou les vibrants à pieds dameurs. |
== Références utilisées == | == Références utilisées == |
Version du 15 septembre 2020 à 10:39
Les entreprises font appel à une large panoplie d'engins permettant de s'adapter à différentes situations de chantier. La norme NF P98-705[1] coouvre leur classification. Le GTR de 1992[2] est un document faisant consensus et référence dans la profession pour définir les règles de compactage des sols et des roches pour la réalisation des remblais d'infrastructure. Le Guide de remblayage des tranchées de 1994[3] complète ces règles avec l'utilisation de petits compacteurs.
Ces documents définissent les données relatives au classement des compacteurs et les règles applicables pour densifier les matériaux. Les méthodes de densification reposent principalement sur trois types d'action :
- le compactage par vibration
- le compactage statique
- le compactage par pétrissage
La norme NF P98-736[4] regroupe les compacteurs les plus courants dans huit groupes :
- Groupe 1 : compacteurs statiques.
- Groupe 2 : compacteurs à pneumatiques.
- Groupe 3 : compacteurs vibrants (L ≥ 1,3 m).
- Groupe 4 : compacteurs mixtes.
- Groupe 5 : compacteurs vibrants à pieds (L > 1,3 m).
- Groupe 6 : compacteurs vibrants (L < 1,3 m).
- Groupe 7 : pilonneuses.
- Groupe 8 : plaques vibrantes.
Sans compter les compacteurs fabriqués pour des besoins spécifiques qui ne sont pas pris en compte dans cette classification comme par exemple : les roues vibrantes pour tranchées étroites (L < 0,30 m), les plaques vibrantes montées en bout de flèche de pelle...
Il est important de préciser qu'il existe d'autres modalités d'actions de densification des sols utilisées en génie civil tels que le compactage dynamique, le compactage par méthodes géophysiques, le compactage par drainage ... mais aucune n'est appliquée en terrassement pour la réalisation des ouvrages en terre : ce sont des méthodes utilisées pour traiter les sols supports d'ouvrage et améliorer leurs caractéristiques en place sans avoir à les substituer.
Sommaire |
Les compacteurs vibrants à cylindre lisse Vi ou VMi
La classification des compacteurs vibrants est basée sur l'amplitude de la vibration (A0) et sur la masse rapportée au mètre linéaire de la bille (M/L). On distingue ainsi à ce ce jour, cinq classes de compacteurs vibrants, de V1 à V5 (ou aussi VMi pour vibrant mono-cylindre et VTi pour vibrant tandem). L'application de la charge est équivalente à une passe pour cet engin (N/n = 1). Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin. Cette opération est codifiée et précisée dans la norme NF P98-761[5]. Il est également important de vérifier les outils permettant de réaliser le contrôle par la méthode Q/S qui sont reportés sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe et qui permettent de mesurer l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue. Le Guide conception des terrassements Fascicule 3 Méthodes d'essais[6], précise le moyen d'y arriver.
Les compacteurs à pneus Pi
On distingue 3 classes de compacteurs à pneus, notés Pi, toutes distinguées par la charge rapportée à la roue. Les compacteurs à pneu entrent dans le groupe 2 de la norme NF P98-761. La norme [7] détaille les classes :
- P1 : la charge par roue est comprise entre 25 et 40 kN
- P2 : la charge est comprise entre 40 et 60 kN
- P3 : la charge est supérieure à 60 kN
Le recouvrement des roues permet de considérer que la surface compactée lors d'un passage de l'engin correspond à une application de charge (N/n=1). La largeur efficace est limitée à la largeur du plus petit nombre de roues.
Le contrôle de l'engin portera sur sa masse réelle, le lestage des roues, la pression de gonflement des pneumatiques.
Leur utilisation est de plus en plus limitée car leur inconvénient majeur réside dans leur centre de gravité très haut qui peut les faire basculer facilement, et sur la faible visibilité en cabine du chauffeur, situé très haut par rapport au sol avec beaucoup d'angles morts. De ce fait, on les trouve principalement pour l'exécution des couches en fin de terrassement : l'arase de terrassement ou la couche de forme, pour des travaux de finition ou de fin de réglage.
Les compacteurs vibrants à pieds dameurs VPi
L'application de la charge est équivalente à une passe pour cet engin (N/n = 1). Le GTR[2] précise que les modalités de compactage ne diffèrent de celles des vibrants lisses qu'à partir de la classe VP3. Elles sont établies en recherchant le bénéfice tiré à la fois de la vibration et des pieds dameurs. Par rapport aux vibrants lisses de même classe, ceci s'obtient à la vitesse la plus élevée et pour une épaisseur plus faible. Cela conduit à augmenter le Q/S et donc à augmenter le rendement. Le contrôle portera sur la masse réelle de l'engin et sur l'amplitude de vibration du balourd, contrôlé à droite et à gauche de l'engin, ainsi que sur l'enregistrement de la vitesse et la distance réellement parcourue telle qu'elle peut être reportée sur le disque de contrôle si l'engin est équipé d'un contrôlographe.
Les compacteurs statiques à pieds dameurs SPi
le classement est établi sur la base de la masse par unité de largeur des cylindres (M/L) :
- SP1 : M/L est compris entre 30 et 60 kg/cm
- SP2 : M/L est compris entre 60 et 90 kg/cm
La vitesse maximale est à privilégier pour rechercher le maximum d'efficacité (de 10 à 12 km/h). Les premières passes sont souvent à vitesse faible (2 à 3 km/h) mais au final la vitesse moyenne à privilégier ne devrait pas être inférieure à 6 km/h. Si la vitesse moyenne est inférieure à la vitesse moyenne préconisées dans les tableaux du GTR, il convient d'en tenir compte pour réévaluer le débit.
Pour les compacteurs équipés d'une lame, la part de temps consacrée au poussage et au régalage des sols n'est pas prise en compte dans le compactage. Pour ces engins, l'application de la charge est doublée lors d'un passage du fait de la présence des roues à l'avant et à l'arrière (N/n = 2). La consigne de compactage telle qu'elle figure dans le fascicule 2 du GTR[2] doit être divisée par 2 pour traduire en nombre de passe.
L'équivalent du nom en anglais est "tamping" ou "tamping roller"[8]. Le terme "pied de mouton" est un terme ancien, utilisé indifféremment pour les statiques ou les vibrants à pieds dameurs.
Références utilisées
- ↑ AFNOR (1992). NF P 98-705. Matériels de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Terminologie et spécifications commerciales.
- ↑ 2,0, 2,1 et 2,2 LCPC – Sétra (1992). Réalisation des remblais et des couches de forme – Volume 1 et 2.
- ↑ LCPC-Sétra. 1994. Guide de remblayage des tranchées et de réfection de chaussées.
- ↑ 4,0 et 4,1 AFNOR (1992). NF P98-736. Matériel de construction et d'entretien des routes. Compacteurs - Classification
- ↑ AFNOR (1992). NF P98-761. Matériel de construction et d'entretien des routes - Compacteurs - Évaluation du moment d'excentrique.
- ↑ Sétra (2007). Conception et réalisation des terrassements. Fascicule 3 : méthodes d'essais. 44 pages. Réf. 0702-3
- ↑ AFNOR (1991). NF P 98-760. Matériel de construction et d'entretien des routes – Compacteurs à pneumatiques – Évaluation de la pression de contact au sol. Édition AFNOR
- ↑ Dictionnaire routier de l'AIPCR[1]