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Moustique (HU) : Différence entre versions

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(Les techniques alternatives et les moustiques)
 
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''<u>Traduction anglaise</u> : Mosquito''
 
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<u>Dernière mise à jour</u> : 03/09/2022
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Espèce d’insectes diptères.  
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Espèce d’insectes diptères. Les moustiques sont présents partout sur la planète et plusieurs milliers d’espèces ont été répertoriées dont une soixantaine vivent en France.  
  
 
==Dangerosité des moustiques==
 
==Dangerosité des moustiques==
  
Les moustiques sont présents partout sur la planète et plusieurs milliers d’espèces ont été répertoriées dont une soixantaine vivent en France. Il s’agit d’insectes piqueurs dont certains se nourrissent du sang de leur victimes. Seules les femelles d’environ 5 à 6% des espèces sont susceptibles de s’attaquer à l’homme. Malgré tout, les moustiques constituent des vecteurs importants de nombreuses maladies (paludisme, dengue, fièvre jaune, chikungunya, virus zika, etc.) et sont considérés comme à l’origine de plus d’un million de morts par an, principalement dans les pays tropicaux et équatoriaux, ce qui fait de lui l'animal le plus dangereux du monde!
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Les moustiques sont des insectes piqueurs dont certains se nourrissent du sang de leur victimes. Bien que seules les femelles d’environ 5 à 6% des espèces soient susceptibles de s’attaquer à l’homme, les moustiques constituent des vecteurs importants de nombreuses maladies (paludisme, dengue, fièvre jaune, chikungunya, virus zika, etc.). Ils sont considérés comme étant à l’origine de plus d’un million de morts par an, principalement dans les pays tropicaux et équatoriaux, ce qui fait d'eux les animaux les plus dangereux du monde!
 
   
 
   
  
[[File:moustique.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Moustique tigre ; <u>Source</u> : [https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/sante-publique/20160327_gl_gp_moustique_guide_pratique.pdf Grand Lyon : moustique - guide pratique].''</center>]]
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[[File:moustique.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : Moustique tigre ; <u>Source</u> : [https://www.grandlyon.com/fileadmin/user_upload/media/pdf/sante-publique/20230704_moustique-tigre.pdf Grand Lyon : moustique - guide pratique].''</center>]]
  
Dans un contexte de changement climatique se traduisant par la remontée vers le nord de nombreuses espèces, et en particulier du moustique tigre, la crainte de maladies, éventuellement graves, associées aux moustiques est tout à fait naturelle.
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Dans un contexte de [[Changement climatique (HU)|changement climatique]] se traduisant par la remontée vers le nord de nombreuses espèces, et en particulier du moustique tigre (''figure 1''), la crainte de maladies, éventuellement graves, associées aux moustiques est tout à fait naturelle en France
  
 
==Les techniques alternatives et les moustiques==
 
==Les techniques alternatives et les moustiques==
  
Les [[Technique alternative (HU)|techniques alternatives]], parce qu’elles préconisent généralement une gestion des eaux pluviales au moins en partie en surface, sont souvent suspectées de favoriser le développement des populations de moustiques et donc d’augmenter les risques d’infection en créant des conditions favorables au cœur des villes. En réalité, la plupart des techniques alternatives ne constituent pas des gites favorables au développement des larves de moustiques qui ont besoin pour leur développement de la présence continue d’eau libre en surface pendant au moins 5 jours. Dans le cas de stockage d’eau sur des périodes plus longues, il est assez facile de s’en protéger en utilisant des dispositifs fermés ou protégés par des moustiquaires. Finalement seuls les plans d’eau permanents et au fonctionnement écologique dégradé augmentent de façon significative les populations de moustiques présentes en ville. Ce risque est donc fortement exagéré.
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Les [[Solution alternative (HU)|solutions alternatives de gestion des eaux pluviales]], parce qu’elles préconisent généralement une gestion des eaux pluviales au moins en partie en surface, sont souvent suspectées de favoriser le développement des populations de moustiques et donc d’augmenter les risques d’infection en créant des conditions favorables au cœur des villes. En réalité, la plupart des solutions alternatives ne constituent pas des gites favorables au développement des larves de moustiques qui ont besoin pour leur développement de la présence continue d’eau libre en surface pendant au moins 5 jours. Dans le cas de stockage d’eau sur des périodes plus longues, il est assez facile de s’en protéger en utilisant des dispositifs fermés ou protégés par des moustiquaires. Finalement seuls les plans d’eau permanents et au fonctionnement écologique dégradé augmentent de façon significative les populations de moustiques présentes en ville. Ce risque est donc fortement exagéré.
  
En revanche les [[Avaloir (HU)|avaloirs]] et les [[Bouche d'égout (HU)|bouches d'égout]] associés aux réseaux traditionnels, et dans lesquels il reste souvent de l'eau de façon longue, constituent des lieux privilégiés d'éclosion, y compris pour le moustique tigre, en particulier pour les bouches à décantation (Valdelfener ''et al'', 2018). Remplir la partie basse avec des cailloux constitue une mesure simple pour diminuer ce risque (figure 2).
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En revanche les [[Avaloir (HU)|avaloirs]] et les [[Bouche d'égout (HU)|bouches d'égout]] associés aux réseaux traditionnels, et dans lesquels il reste souvent de l'eau de façon longue, constituent des lieux privilégiés d'éclosion, y compris pour le moustique tigre, en particulier pour les [[Bouche à décantation (HU)|bouches à décantation]] (Valdelfener ''et al'', 2018). Remplir la partie basse avec des cailloux constitue une mesure simple pour diminuer ce risque (''figure 2'').
  
  
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* Valdelfener, M. Sibeud, E., Bacot, L., Besnard, G., Rozier, Y., Barraud, S., Marmonier, P. (2018) : Développement de peuplements de moustiques (''Diptera'', ''Culicidae'') dans des ouvrages de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ; Exemple de la Métropole de Lyon ; TSM N°4 (2018) ; 55-70.  
 
* Valdelfener, M. Sibeud, E., Bacot, L., Besnard, G., Rozier, Y., Barraud, S., Marmonier, P. (2018) : Développement de peuplements de moustiques (''Diptera'', ''Culicidae'') dans des ouvrages de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ; Exemple de la Métropole de Lyon ; TSM N°4 (2018) ; 55-70.  
  
<u>Pour en savoir plus</u> : [https://www.graie.org/othu/pdfothu/SYNTHESEGRAIE-Moustiques-OTHU2017.pdf GRAIE (2016) : Les moustiques dans les ouvrages de gestion alternative des eaux pluviales en ville ?]
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<u>Pour en savoir plus</u> :  
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* [https://www.graie.org/othu/pdfothu/SYNTHESEGRAIE-Moustiques-OTHU2017.pdf GRAIE (2016) : Les moustiques dans les ouvrages de gestion alternative des eaux pluviales en ville ?]
  
 
<u>Voir aussi</u> : [[Démoustication (HU)]]
 
<u>Voir aussi</u> : [[Démoustication (HU)]]

Version actuelle en date du 5 mars 2025 à 09:47

Traduction anglaise : Mosquito

Dernière mise à jour : 05/03/2025

Espèce d’insectes diptères. Les moustiques sont présents partout sur la planète et plusieurs milliers d’espèces ont été répertoriées dont une soixantaine vivent en France.

[modifier] Dangerosité des moustiques

Les moustiques sont des insectes piqueurs dont certains se nourrissent du sang de leur victimes. Bien que seules les femelles d’environ 5 à 6% des espèces soient susceptibles de s’attaquer à l’homme, les moustiques constituent des vecteurs importants de nombreuses maladies (paludisme, dengue, fièvre jaune, chikungunya, virus zika, etc.). Ils sont considérés comme étant à l’origine de plus d’un million de morts par an, principalement dans les pays tropicaux et équatoriaux, ce qui fait d'eux les animaux les plus dangereux du monde!


Figure 1 : Moustique tigre ; Source : Grand Lyon : moustique - guide pratique.

Dans un contexte de changement climatique se traduisant par la remontée vers le nord de nombreuses espèces, et en particulier du moustique tigre (figure 1), la crainte de maladies, éventuellement graves, associées aux moustiques est tout à fait naturelle en France

[modifier] Les techniques alternatives et les moustiques

Les solutions alternatives de gestion des eaux pluviales, parce qu’elles préconisent généralement une gestion des eaux pluviales au moins en partie en surface, sont souvent suspectées de favoriser le développement des populations de moustiques et donc d’augmenter les risques d’infection en créant des conditions favorables au cœur des villes. En réalité, la plupart des solutions alternatives ne constituent pas des gites favorables au développement des larves de moustiques qui ont besoin pour leur développement de la présence continue d’eau libre en surface pendant au moins 5 jours. Dans le cas de stockage d’eau sur des périodes plus longues, il est assez facile de s’en protéger en utilisant des dispositifs fermés ou protégés par des moustiquaires. Finalement seuls les plans d’eau permanents et au fonctionnement écologique dégradé augmentent de façon significative les populations de moustiques présentes en ville. Ce risque est donc fortement exagéré.

En revanche les avaloirs et les bouches d'égout associés aux réseaux traditionnels, et dans lesquels il reste souvent de l'eau de façon longue, constituent des lieux privilégiés d'éclosion, y compris pour le moustique tigre, en particulier pour les bouches à décantation (Valdelfener et al, 2018). Remplir la partie basse avec des cailloux constitue une mesure simple pour diminuer ce risque (figure 2).


Figure 2 : Les avaloirs et les bouches d'égout constituent des lieux privilégiés d'éclosion lorsque l'évacuation est située trop haut par rapport au radier de l'ouvrage ; remplir le fond de l'ouvrage avec des cailloux permet de diminuer fortement le risque ; Source : Valdelfener et al, 2018.

Bibliographie :

  • Valdelfener, M. Sibeud, E., Bacot, L., Besnard, G., Rozier, Y., Barraud, S., Marmonier, P. (2018) : Développement de peuplements de moustiques (Diptera, Culicidae) dans des ouvrages de techniques alternatives de gestion des eaux pluviales ; Exemple de la Métropole de Lyon ; TSM N°4 (2018) ; 55-70.

Pour en savoir plus :

Voir aussi : Démoustication (HU)

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