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Effet de choc (HU) : Différence entre versions

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Effet immédiat, ou différé de quelques heures, d'un rejet de [[Polluant (HU)|polluant]] dans un milieu récepteur, provoquant une réponse brutale de ce dernier.  
 
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Les effets de choc peuvent être dus à une augmentation brutale de la [[Concentration (HU)|concentration]] d'un produit toxique, de la [[Turbidité (HU)|turbidité]], des colonies bactériennes, etc., ou à une chute du taux [[Oxygène dissous / OD (HU)|d'oxygène dissous]] contenu dans l'eau ([[Choc anoxique (HU)|choc anoxique]]).  
  
Ces différents effets agissent de façon synergique. Par exemple les [[Matières en suspension / MES (HU)|matières en suspension]] dans l'eau viennent se déposer sur les ouïes des poissons diminuant encore leur capacité à respirer dans une eau qui est déjà désoxygénée. Cette difficulté à se réoxygéner rend les poissons beaucoup plus sensibles aux effets toxiques de certaines molécules (en particulier l'[[Ammonium (HU)|ammoniac]]).
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Ces différents effets peuvent agir de façon synergique. Par exemple les [[Matières en suspension / MES (HU)|matières en suspension]] dans l'eau viennent se déposer sur les ouïes des poissons diminuant encore leur capacité à respirer dans une eau qui est déjà désoxygénée. Cette difficulté à se réoxygéner rend les poissons beaucoup plus sensibles aux effets toxiques de certaines molécules (en particulier l'[[Ammonium (HU)|ammoniac]]).
  
La chute du taux d'oxygène dissous peut être due à une biodégradation rapide d'une partie des [[Matière organique / MO (HU)|matières organiques]] contenues dans le rejet, mais également à une diminution de la capacité de ré-oxygénation du milieu (augmentation de la turbidité et/ou présence d'un film d'[[Hydrocarbure (HU)|hydrocarbure]] en surface qui gènent la photosynthèse).
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== Conséquences des effets de choc==
 
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Le critère pour caractériser les rejets concernés est la masse rejetée à l’occasion d’un évènement très perturbateur (forte pollution, milieu fragilisé par un faible débit, une température élevée, une configuration fermée, etc.).
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Le critère pour caractériser les rejets concernés peut être la masse rejetée ou la concentration atteinte à l’occasion d’un évènement très perturbateur. Le problème est compliqué par le fait que les conséquences dépendent de l'aléa (quantité rejetée), mais aussi de la vulnérabilité du milieu au moment de l'événement. Plusieurs facteurs peuvent en effet le fragiliser : faible débit correspondant à une période d'[[Etiage (HU)|étiage]] dans le cas d'un cours d'eau, température élevée, nébulosité importante limitant la ré-oxygénation par [[Photosynthèse (HU)|photosynthèse]], etc.
  
 
Les impacts dépendent également de la durée pendant laquelle les caractéristiques du milieu sont modifiées de façon sensible et de la possibilité pour la faune de trouver des zones refuges moins perturbées.
 
Les impacts dépendent également de la durée pendant laquelle les caractéristiques du milieu sont modifiées de façon sensible et de la possibilité pour la faune de trouver des zones refuges moins perturbées.

Version actuelle en date du 18 avril 2025 à 11:50

Traduction anglaise : Accute effect, Accute pollution, Short term pollution

Dernière mise à jour : 18/04/2025

Effet immédiat, ou différé de quelques heures, d'un rejet de polluant dans un milieu récepteur, provoquant une réponse brutale de ce dernier.

[modifier] Nature des effets de choc

Les effets de choc peuvent être dus à une augmentation brutale de la concentration d'un produit toxique, de la turbidité, des colonies bactériennes, etc., ou à une chute du taux d'oxygène dissous contenu dans l'eau (choc anoxique).

Ces différents effets peuvent agir de façon synergique. Par exemple les matières en suspension dans l'eau viennent se déposer sur les ouïes des poissons diminuant encore leur capacité à respirer dans une eau qui est déjà désoxygénée. Cette difficulté à se réoxygéner rend les poissons beaucoup plus sensibles aux effets toxiques de certaines molécules (en particulier l'ammoniac).

La chute du taux d'oxygène dissous peut être due à une biodégradation rapide d'une partie des matières organiques contenues dans le rejet, mais également à une diminution de la capacité de ré-oxygénation du milieu (augmentation de la turbidité et/ou présence d'un film d'hydrocarbure en surface qui gênent la photosynthèse).

[modifier] Conséquences des effets de choc

Les impacts résultants des effets de choc peuvent être des mortalités importantes de la faune (en particulier des poissons, voir figure 1) ou des ruptures d'usage (colmatage des filtres des installations de pompage des usines d'eau potable, interdiction de baignade, contamination de coquillages, etc.).


Figure 1 : Mortalité piscicole suite à des rejets par des déversoirs d'orage ; crédit photo : Jean Pierre Tabuchi.

Le critère pour caractériser les rejets concernés peut être la masse rejetée ou la concentration atteinte à l’occasion d’un évènement très perturbateur. Le problème est compliqué par le fait que les conséquences dépendent de l'aléa (quantité rejetée), mais aussi de la vulnérabilité du milieu au moment de l'événement. Plusieurs facteurs peuvent en effet le fragiliser : faible débit correspondant à une période d'étiage dans le cas d'un cours d'eau, température élevée, nébulosité importante limitant la ré-oxygénation par photosynthèse, etc.

Les impacts dépendent également de la durée pendant laquelle les caractéristiques du milieu sont modifiées de façon sensible et de la possibilité pour la faune de trouver des zones refuges moins perturbées.

Voir : Impact des rejets sur les milieux récepteurs.

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