Disque biologique (HU) : Différence entre versions

Version actuelle en date du 3 mai 2025 à 08:56

Traduction anglaise : Biological rotating disk

Dernière mise à jour : 02/05/2025

Système rotatif d'épuration biologique des eaux constitué de disques qui tournent autour d’un axe horizontal et sont partiellement immergés dans l’effluent à épurer.

[modifier] Principe de fonctionnement

Le principe repose sur un traitement biologique par cultures fixées sur support grossier. Le support est constitué par une série de disques assemblés en parallèle (batteries de disques ou modules) de 2 à 3 mètres de diamètre (en général en polystyrène expansé), formant une masse feuilletée qui tourne autour d'un axe horizontal à raison de 1 à 2 tours/minute (voir Figure 1).

Figure 1 : Schéma de principe d'une unité de disques biologiques.

La partie inférieure des disques est immergée dans un bac où circulent les eaux usées. Les disques portent un biofilm où se développent des colonies de micro-organismes aérobies formant une biomasse épuratrice (zooglee, très voisin de celui des lits bactériens). La rotation assure :

• le contact entre les micro-organismes qui se développent fixés sur le disque et l'effluent (phase immergée) ;
• l'aération dans la partie aérienne.

[modifier] Avantages et inconvénients du dispositif

Ces installations sont généralement livrées par petites unités (modules de 100 à 200 disques) qui en font une solution bien adaptée aux petites et moyennes collectivités (voire à l'assainissement non collectif groupé). La capacité de traitement est de 5 g DBO₅ /jour /m² de disque, soit environ 2 m² de surface de disque par EH, pour un niveau de rejet de 25 mg/L de DBO₅. Les performances épuratoires sont très bonnes sur la pollution carbonée du fait de l'oxygénation de la biomasse dans la partie aérienne. Elle est également excellente sur les matières en suspension. En fonction du dimensionnement on peut également obtenir une oxydation des formes réduites de l’azote. La technique est relativement chère en investissement, mais économique en énergie, d'un entretien facile et peu sensible aux variations de charge. Elle s'adapte facilement aux climats froids car l'installation est généralement couverte.

Les performances sont cependant très liées à la qualité des matériaux utilisés, et en particulier à la résistance mécanique des axes qui doivent être très fortement dimensionnés pour ne pas fléchir sous le poids de la biomasse. Au moment du lancement de la technologie, les appareils commercialisés en France n'ont pas toujours été irréprochables de ce point de vue, et ceci explique peut-être pourquoi ce système a encore parfois une mauvaise image en termes de durabilité.

Figure 2 : Unités de traitement par disques biologiques ; crédit photo : Patrick Savary.

Nota : On parlait, au lancement de la technique, de lit bactérien rotatif immergé.

Pour en savoir plus :

• Boutin, C. et al. (2016) : Ouvrages de traitement par disques biologiques : guide d’exploitation ; 37p. ; disponible sur https://hal.inrae.fr/hal-02605035v1/file/pub00051510.pdf