Gradex (méthode du) (HU) : Différence entre versions
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+ | La méthode repose sur un ajustement des lois de distribution des pluies et des débits extrêmes par une relation de Gumbel (droite dans un repère bilogarithmique). On fait l'hypothèse que, passée une certaine valeur de hauteur d'eau précipitée, l'excédent de précipitation ruisselle intégralement. La pente de l'ajustement de la loi de distribution des débits classés devient donc parallèle à la loi de distribution des précipitations. | ||
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+ | La méthode du Gradex, développée par EDF pour la sécurité des grands barrages, est utilisée couramment en France pour l’estimation des débits de fréquences rare et exceptionnelle. La méthode utilise l’information pluviométrique pour extrapoler la distribution de fréquence des débits.La méthode part du principe que lorsque le débit dépasse une certaine valeur, le sol est saturé. Cette valeur, nommée débit seuil (ou point pivot), peut varier du débit décennal au débit cinquantennal, selon les sols et les caractéristiques du bassin versant. Ainsi, pendant le temps de base de ruissellement D (assimilé à la durée caractéristique), tout accroissement de pluie induit le même accroissement en débit | ||
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+ | Cette méthode est intéressante dans la mesure où l'on dispose de séries de mesures pluviométriques généralement plus longues que les séries de mesures débitmétriques. Ceci est d'autant plus vrai qu'il est possible d'allonger artificiellement la longueur temporelle des séries en multipliant le nombre de postes de mesures en considérant des postes différents, supposés indépendants, mais situés dans une zone climatique homogène (Voir [[Régionalisation des données (HU)|Régionalisation des données]]). Cette méthode est théoriquement utilisable pour des bassins versants de surface quelconque, mais s'applique mieux si la surface est inférieure à quelques milliers de km² (au-delà, il est difficile de définir la pluie). Elle impose une stabilité du type d'occupation des sols, du moins pour les périodes de retour faibles. La méthode du Gradex conduit souvent à une surestimation des débits de crue, | ||
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+ | Cette méthode n'a pas fait l'objet d'utilisations importantes en hydrologie urbaine. | ||
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+ | [[Catégorie:Modélisation_de_la_transformation_pluie-débit_(HU)]] |
Version du 29 février 2020 à 19:22
Traduction anglaise : Gradex method
Dernière mise à jour : 29/2/2020
Méthode permettant le calcul des débits de crue journaliers correspondant à des périodes de retour rares et extrêmes.
Sommaire |
Origine et principales hypothèses
La méthode repose sur un ajustement des lois de distribution des pluies et des débits extrêmes par une relation de Gumbel (droite dans un repère bilogarithmique). On fait l'hypothèse que, passée une certaine valeur de hauteur d'eau précipitée, l'excédent de précipitation ruisselle intégralement. La pente de l'ajustement de la loi de distribution des débits classés devient donc parallèle à la loi de distribution des précipitations.
La méthode du Gradex, développée par EDF pour la sécurité des grands barrages, est utilisée couramment en France pour l’estimation des débits de fréquences rare et exceptionnelle. La méthode utilise l’information pluviométrique pour extrapoler la distribution de fréquence des débits.La méthode part du principe que lorsque le débit dépasse une certaine valeur, le sol est saturé. Cette valeur, nommée débit seuil (ou point pivot), peut varier du débit décennal au débit cinquantennal, selon les sols et les caractéristiques du bassin versant. Ainsi, pendant le temps de base de ruissellement D (assimilé à la durée caractéristique), tout accroissement de pluie induit le même accroissement en débit
Intérêt et limites
Cette méthode est intéressante dans la mesure où l'on dispose de séries de mesures pluviométriques généralement plus longues que les séries de mesures débitmétriques. Ceci est d'autant plus vrai qu'il est possible d'allonger artificiellement la longueur temporelle des séries en multipliant le nombre de postes de mesures en considérant des postes différents, supposés indépendants, mais situés dans une zone climatique homogène (Voir Régionalisation des données). Cette méthode est théoriquement utilisable pour des bassins versants de surface quelconque, mais s'applique mieux si la surface est inférieure à quelques milliers de km² (au-delà, il est difficile de définir la pluie). Elle impose une stabilité du type d'occupation des sols, du moins pour les périodes de retour faibles. La méthode du Gradex conduit souvent à une surestimation des débits de crue,
Formulation mathématique et différentes variantes
et différentes variantes ont été proposées (Gradex esthétique, Gradex progressif, etc.).
Utilisation en hydrologie urbaine
Cette méthode n'a pas fait l'objet d'utilisations importantes en hydrologie urbaine.