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Ecoulement torrentiel (HU) : Différence entre versions

De Wikhydro
 
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''<u>Traduction anglaise</u> : Supercritical flow''
 
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<u>Dernière mise à jour</u> : 23/03/2022
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Régime d'écoulement tel que la hauteur d'eau soit inférieure à la [[Hauteur critique (HU)|hauteur critique]] ([[Nombre de Froude (HU)|nombre de Froude ]]> 1) ; on parle également d'écoulement supercritique ;  s'oppose à [[Ecoulement fluvial (HU)|écoulement fluvial]].
 
Régime d'écoulement tel que la hauteur d'eau soit inférieure à la [[Hauteur critique (HU)|hauteur critique]] ([[Nombre de Froude (HU)|nombre de Froude ]]> 1) ; on parle également d'écoulement supercritique ;  s'oppose à [[Ecoulement fluvial (HU)|écoulement fluvial]].
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Dans un écoulement torrentiel, la [[Célérité (HU)|célérité]] des ondes est plus faible que la [[Vitesse d'un écoulement (HU)|vitesse]] de l'eau. Aucune information ne peut donc remonter de l'aval vers l'amont et une perturbation n'affecte donc que les conditions à l'aval de l'endroit où elle se produit. En terme de modélisation ceci signifie que la forme de la [[Ligne d'eau (HU)|ligne d'eau]] ne dépend que des conditions amont (voir [[Courant-Friedrich-Levy / CFL (condition de) (HU)]]).
 
Dans un écoulement torrentiel, la [[Célérité (HU)|célérité]] des ondes est plus faible que la [[Vitesse d'un écoulement (HU)|vitesse]] de l'eau. Aucune information ne peut donc remonter de l'aval vers l'amont et une perturbation n'affecte donc que les conditions à l'aval de l'endroit où elle se produit. En terme de modélisation ceci signifie que la forme de la [[Ligne d'eau (HU)|ligne d'eau]] ne dépend que des conditions amont (voir [[Courant-Friedrich-Levy / CFL (condition de) (HU)]]).
  
Contrairement à ce peut laisser penser le terme, les écoulements torrentiels ne se rencontrent pas uniquement dans les torrents. Du fait de la forme mathématique du nombre de Froude (rapport entre les forces d'inertie et les forces de pesanteur) ils apparaissent d'autant plus facilement que le débit augmente. La transition entre un régime fluvial et un régime torrentiel impose que la ligne d'eau franchisse la hauteur critique, pour cette valeur la pente de la ligne d'eau tend théoriquement vers l'infini. Cette transition est donc brutale et peut s'accompagner d'un [[Ressaut hydraulique (HU)|ressaut hydraulique]] (voir figure 1) et d'une forte dissipation d'énergie.
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Contrairement à ce peut laisser penser le terme, les écoulements torrentiels ne se rencontrent pas uniquement dans les torrents. Du fait de la forme mathématique du nombre de Froude (rapport entre les forces d'inertie et les forces de pesanteur) ils apparaissent d'autant plus facilement que le débit augmente. La transition entre un régime fluvial et un régime torrentiel impose que la ligne d'eau franchisse la hauteur critique, pour cette valeur la pente de la ligne d'eau tend théoriquement vers l'infini. Cette transition est donc brutale et peut s'accompagner d'un [[Ressaut hydraulique (HU)|ressaut hydraulique]] (voir ''figure 1'') et d'une forte dissipation d'énergie.
  
  

Version actuelle en date du 9 avril 2024 à 16:58

Traduction anglaise : Supercritical flow

Dernière mise à jour : 09/04/2024

Régime d'écoulement tel que la hauteur d'eau soit inférieure à la hauteur critique (nombre de Froude > 1) ; on parle également d'écoulement supercritique ; s'oppose à écoulement fluvial.

[modifier] Spécificité des écoulements torrentiels

Dans un écoulement torrentiel, la célérité des ondes est plus faible que la vitesse de l'eau. Aucune information ne peut donc remonter de l'aval vers l'amont et une perturbation n'affecte donc que les conditions à l'aval de l'endroit où elle se produit. En terme de modélisation ceci signifie que la forme de la ligne d'eau ne dépend que des conditions amont (voir Courant-Friedrich-Levy / CFL (condition de) (HU)).

Contrairement à ce peut laisser penser le terme, les écoulements torrentiels ne se rencontrent pas uniquement dans les torrents. Du fait de la forme mathématique du nombre de Froude (rapport entre les forces d'inertie et les forces de pesanteur) ils apparaissent d'autant plus facilement que le débit augmente. La transition entre un régime fluvial et un régime torrentiel impose que la ligne d'eau franchisse la hauteur critique, pour cette valeur la pente de la ligne d'eau tend théoriquement vers l'infini. Cette transition est donc brutale et peut s'accompagner d'un ressaut hydraulique (voir figure 1) et d'une forte dissipation d'énergie.


Figure 1 : Différentes formes de lignes d’eau à la transition torrentiel/fluvial.
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