Biodisponibilité (HU)

Traduction anglaise : Bioavailability

Dernière mise à jour : 03/04/2025

En écologie, ce terme désigne la fraction de la quantité totale ou de la concentration d'une substance dans l'environnement qui est potentiellement disponible pour une interaction biologique, telle que sa consommation par un organisme aquatique.

En écologie des milieux aquatiques, la notion de biodisponibilité intervient principalement dans deux domaines distincts :

• l'étude de la biodisponibilité des nutriments, essentiels à la croissance des végétaux ;
• l'étude de la biodisponibilité des polluants qui détermine leur toxicité.

Biodisponibilité et forme physico-chimique

La biodisponibilité d'une même substance est totalement dépendante de sa forme physico-chimique. Par exemple le phosphore, essentiel à la plupart des êtres vivants, n'est disponible pour les plantes que sous la forme d'orthophosphate dissous ; l'azote atmosphérique n'est biodisponible que pour certaines bactéries ; etc.

Ceci est également vrai pour les polluants dont la biodisponibilité détermine en grande partie la capacité de nuisance (voir par exemple Coefficient de partage (HU)).

Difficulté de la mesure de la biodisponibilité des polluants

Un même polluant peut être introduit dans le système biologique d'un organisme sous différentes formes physico-chimiques (voir biologiques), en provenance d'une grande variété de sources (par exemple matériau dissous ou colloïdal, sédiments, autres organismes) et par une grande variété de voies (par exemple respiration, alimentation, contacts cutanés). De plus la biodisponibilité du produit dépend du stade de développement de l'organisme. Il arrive souvent par exemple que les larves ou les juvéniles assimilent plus facilement certaines substances que les individus matures (c'est également vrai pour les êtres humains). Il est donc très difficile de quantifier la biodisponibilité effective d'une substance.

Biodisponibilité et bioaccumulation

La prise nette de polluants biodisponibles par un organisme (différence entre assimilation et excrétion) est désignée sous le nom de bioaccumulation.

Pour en savoir plus :

• Gourlay-Francé, C., Delmas, F., Maeezlla, N., Tusseau-Vuillemin, M.-H. (2010) : Que sait-on de la biodisponibilité des contaminants dissous dans le milieu aquatique ? ; Revue Science Eaux & Territoires ; N° 01, 2010, p. 6-11 ; DOI : 10.14758/SET-REVUE.2010.1.02. Disponible sur https://revue-set.fr/article/view/6328 (consulté le 03/04/2025)