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Wikigeotech:Courbe de retrait d'un sol

De Wikhydro
représentation chématique de la courbe de retrait d'une argile (Tessier, 1984[1])

Sommaire

Définition

La courbe de retrait qui lie l'indice des vides (e) à la teneur en eau volumique (θ) permet de caractériser les variations de volume d'un matériaux au cours de la dessication.

Interprétation des phénomènes

Les modifications de teneur en eau dans le sol, se caractérisant par des phases d'hydratation ou de déshydratation, conduisent invariablement à des variations du volume total de ce sol.
Lors de la phase de séchage, l'eau contenue dans le matériau s'évapore et conduit à une diminution du volume total pouvant à terme conduire à du retrait et de la fissuration dans le matériau.

Lors de la phase d'humidification, l'eau pénètre dans le matériau et entraîne un gonflement du sol caractérisé par une augmentation du volume total du matériau.

Détail des phénomènes

On distingue trois étapes dans les phénomènes de variation du volume d'un sol et donc trois parties sur la courbe de la figure : A, B et C.

A : le retrait normal

Cette partie de la courbe correspond à une diminution de la teneur en eau qui s'opère sans entraîner de retrait significatif du sol. La diminution de la teneur en eau est compensée par une diminution du volume des vides. Cette variation se fait dans le domaine saturé.
Au début du processus de séchage, le départ de l'eau contenue dans les macropores conduit à la création d'une interface air-eau dans les vides à la surface du sol. Cette interface déclenche instantanément une différence de pression dans l'eau contenue dans les pores (la pression capillaire qui est l'inverse de la succion en géotechnique) qui conduit à un transfert d'eau de l'intérieur vers la surface du sol. Ce transfert correspond au début du mécanisme de séchage dans le sol.
Tant que la pression dans le liquide est supérieure à la résistance qu'opposent les particules du sol à leur rapprochement, le sol se déforme. Au début, la variation du volume des vides crée par la dessication est proportionnelle à la quantité d'eau extraite et on observe une droite parallèle à la droite de saturation.

Références

  1. Tessier D. 1984. Etude expérimentale de l'organisation des matériaux argileux : hydratations, gonflement et structuration au cours de la dessication et de la réhumectation. Thèse de l'université Paris VII. 362 pages
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