Pollution de l'eau de pluie (HU)
Traduction anglaise : rainfall pollution
Dernière mise à jour : 20/02/2021
Cet article traite de la nature et de la concentration des polluants associés à l'eau de pluie au moment où elle rejoint la surface du sol.
Il fait partie d'un ensemble d'articles décrivant l'évolution de la qualité des eaux pluviales depuis l'atmosphère jusqu'à leur restitution au milieu aquatique.
Sommaire |
Nature et origine de la pollution de l'eau de pluie
La présence de poussières est nécessaire à la formation de la pluie
L'eau de pluie est souvent associée à la pureté, pourtant la présence de poussières fines et d'aérosols dans l’atmosphère est nécessaire à la formation de la pluie. Ce sont ces éléments qui permettent aux gouttelettes d’eau en suspension dans le nuage de vaincre les forces de répulsion électrique et l'agitation moléculaire de l'air puis de constituer des gouttes d’une taille et d’un poids suffisants pour pouvoir précipiter. La présence de substances autres que l'eau est donc essentielle à la formation de la pluie.
Différentes causes naturelles ont de tous temps alimenté l'atmosphère en aérosols : érosion éolienne, incendies, éruptions volcaniques, etc.. Depuis un siècle et demi, les activités humaines complètent ces causes naturelles par des émissions atmosphériques importantes de fumées domestiques ou industrielles, de poussières, etc.. Les polluants associés sont donc incorporés aux gouttes de pluie à l’intérieur même du nuage (phénomène de rain-out). Le lessivage de l'atmosphère se poursuit ensuite sous les nuages (phénomène de wash-out) car les gouttes d’eau absorbent les particules qu'elles heurtent dans leur chute et les rabattent vers le sol. Lorsqu'elles arrivent au sol les gouttes d'eau sont donc déjà polluées.
Origine des polluants contenus dans l'eau de pluie
Les principales sources anthropiques de polluants atmosphériques sont :
- les fumées industrielles, dont la part a pour beaucoup diminué dans les villes européennes ;
- le chauffage urbain, principalement au bois, au charbon et au fuel ;
- les émissions liées au trafic automobile (en particulier oxydes d’azote, particules fines, métaux et HAPs).
Il est à noter que les polluants présents dans les eaux de pluie ne sont pas nécessairement endogènes. Ils ont en effet pu parcourir de très grandes distances, parfois à de très grandes altitudes. Ces apports exogènes doivent cependant être mis en balance avec le fait que les villes « exportent » également de grandes quantités de polluants atmosphériques.
Concentrations des polluants dans l'eau de pluie
Voir aussi : Pollution des eaux de ruissellement (HU), Pollution des eaux pluviales (HU), Pollution des rejets urbains de temps de pluie (HU)
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