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Pollution de l'eau de pluie (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : rainfall pollution

Dernière mise à jour : 24/02/2021

Cet article traite de la nature et de la concentration des polluants associés à l'eau de pluie au moment où elle rejoint la surface du sol.

Il fait partie d'un ensemble d'articles décrivant l'évolution de la qualité des eaux pluviales depuis l'atmosphère jusqu'à leur restitution au milieu aquatique.

Sommaire

Nature et origine de la pollution de l'eau de pluie

La présence de poussières est nécessaire à la formation de la pluie

L'eau de pluie est souvent associée à la pureté, pourtant la présence de poussières fines et d'aérosols dans l’atmosphère est nécessaire à la formation de la pluie. Ce sont ces éléments qui permettent aux gouttelettes d’eau en suspension dans le nuage de vaincre les forces de répulsion électrique et l'agitation moléculaire de l'air puis de constituer des gouttes d’une taille et d’un poids suffisants pour pouvoir précipiter. La présence de substances autres que l'eau est donc essentielle à la formation de la pluie.

Différentes causes naturelles ont de tous temps alimenté l'atmosphère en aérosols : des sources directes (érosion éolienne, incendies, éruptions volcaniques, embruns marins etc.) mais également des sources indirectes (par transformation gaz-particule).

Depuis un siècle et demi, les activités humaines complètent ces causes naturelles, principalement par des émissions atmosphériques importantes de fumées domestiques ou industrielles, de gaz ou de poussières. Les polluants associés à es émissions peuvent être incorporés aux gouttes de pluie à l’intérieur même du nuage (phénomène de rain-out). Le lessivage de l'atmosphère peut également se poursuivre ensuite sous les nuages (phénomène de wash-out) car les gouttes d’eau absorbent les particules qu'elles heurtent dans leur chute et les rabattent vers le sol. Lorsqu'elles arrivent au sol les gouttes d'eau sont donc déjà polluées.

Origine des polluants contenus dans l'eau de pluie

Les principales sources anthropiques de polluants atmosphériques sont :

  • les fumées industrielles, dont la part a pour beaucoup diminué dans les villes européennes ;
  • le chauffage urbain, principalement au bois, au charbon et au fuel ;
  • les émissions liées au trafic automobile (en particulier oxydes d’azote, particules fines, métaux et HAPs).


Il est à noter que les polluants présents dans les eaux de pluie ne sont pas nécessairement endogènes. Ils ont en effet pu parcourir de très grandes distances, parfois à de très grandes altitudes. Ces apports exogènes doivent cependant être mis en balance avec le fait que les villes « exportent » également de grandes quantités de polluants atmosphériques.

Concentrations des polluants dans l'eau de pluie

Même si les eaux de pluie contiennent parfois des matières en suspension (Chacun a par exemple pu faire l’expérience de découvrir des tâches rougeâtres sur sa voiture après une petite pluie succédant à un grand vent de sud et dans la plupart des cas dues à du lœss provenant du Sahara !), les principaux polluants sont cependant les sels dissous, les métaux et les micropolluants organiques.

Le tableau suivant, construit à partie des données obtenues sur différents sites français et étrangers (Garnaud et al, 1999 ; Becouze-Laheure, 2014 ; Sabin et al, 2005), synthétise quelques valeurs rencontrées dans la littérature pour différents métaux.


Tableau 1<*u> : Bornes moyennes (μg/L) entre lesquelles on trouve le plus souvent les concentrations mooyennes événementielles de quelques métaux dans les eaux météoriques.</center>


<u>Voir aussi
 : Pollution des eaux de ruissellement (HU), Pollution des eaux pluviales (HU), Pollution des rejets urbains de temps de pluie (HU)


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