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Capacité d'autoépuration (HU)

De Wikhydro

Traduction anglaise : Assimilative capacity

Dernière mise à jour : 12/04/2025

A l’origine (fin du XIXème siècle), ce terme désignait la quantité maximum de matière organique biodégradable que pouvait "digérer" un écosystème aquatique ; par extension il a ensuite été utilisé de façon plus large pour désigner la quantité maximum de polluants, de toute nature, qu’il pouvait recevoir sans que sa qualité ne soit dégradée.

Pourquoi cette notion doit-elle être utilisée avec beaucoup de précautions ?

Cette notion est très dangereuse à manipuler pour deux raisons :

  • Beaucoup de polluants ne sont pas biodégradables (ou le sont difficilement). Ils ne sont donc pas éliminés mais simplement plus ou moins temporairement stockés, souvent dans les sédiments, ou transférés vers l'aval. Leur élimination réelle peut être très lente, voire quasiment inexistante à une échelle de temps humaine (voir Phytoépuration (HU)). Ils sont donc susceptibles d'être relargués, par exemple en cas de modification des conditions physico-chimiques, et/ou introduits dans la chaine alimentaire où ils peuvent se bioaccumuler. Ils peuvent également évoluer chimiquement et se transformer en molécules plus actives et plus dangereuses.
  • Les matières organiques (rapidement) biodégradables, pour leur part, vont augmenter la charge en nutriment du milieu et modifier son équilibre ce qui peut avoir des conséquences sur sa trajectoire écologique (en particulier risque d'hyper-eutrophisation).

Il est donc préférable de raisonner uniquement en termes de plus ou moins bonne biodégradabilité.

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