Phytoépuration (HU)
Traduction anglaise : Phytopurification
Dernière mise à jour : 04/06/2025
Technique écologique d’épuration des eaux reposant sur une combinaison de processus naturels, mettant à profit les interactions végétaux / sol / micro-organismes dans un écosystème créé artificiellement.
Principes et intérêt de la phytoépuration
Le principe de la phytoépuration est simple : on apporte les eaux à dépolluer dans un espace végétalisé réalisé sur un sol drainant. Des bactéries aérobies transforment la matière organique en matière minérale (dont une petite partie va être assimilé par les plantes). En retour, les plantes aquatiques fournissent de l’oxygène aux bactéries par leurs racines. Le sol joue un rôle de filtre pour arrêter les polluants susceptibles de s'adsorber sur les particules solides.
Il s'agit d'une solution écologique, simple, peu couteuse et ne réclamant que peu d'entretien. Elle est bien adaptée pour les petites installations (assainissement non collectif ou petites collectivités). Voir en particulier Filtre planté.
Limites de la phytoépuration
Il est très important de souligner deux points :
- Le rôle des plantes elles-mêmes dans le processus d’épuration est très limité ; en pratique leur fonction principale consiste :
- à favoriser le développement des colonies de bactéries qui vont dégrader la matière organique, en particulier en favorisant leur oxygénation ;
- à minéraliser une petite partie des nutriments (figure 1).
- La plupart des micropolluants ne sont pas dégradés mais simplement momentanément stockés dans les sédiments piégés ; il existe donc des risques de relargage si l’entretien n’est pas assuré correctement.

Pour en savoir plus :
- Chocat B, (coordonnateur) et groupe de travail ASTEE-SHF (2013) : Ingénierie écologique appliquée aux milieux aquatiques. Pourquoi ? Comment ? ; document ASTEE ; téléchargeable gratuitement sur https://www.astee.org/publications/ingenierie-ecologique-appliquee-aux-milieux-aquatiques-pourquoi-comment/