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Coefficient d'apport (HU) : Différence entre versions

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Le terme coefficient d'apport a été introduit en France par l’[[Instruction technique (HU)|Instruction technique INT 284 relative aux systèmes d’assainissement]] pour le dimensionnement des [[Bassin de retenue (HU)|bassins de retenue]] (et plus généralement de tous les ouvrages de stockage-infiltration - voir [[Technique alternative (HU)]]). La formulation utilisée dans l'Instruction technique était la suivante  : « ''le coefficient d’apport, C<sub>a</sub>, mesure le rendement global de la pluie. Il ne doit pas être confondu avec le [[Coefficient de ruissellement (HU)|coefficient de ruissellement]]'' ».
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Le produit du coefficient d’apport par la surface du bassin versant fournit la valeur de la [[Surface active (HU)|surface active]] du bassin versant. En divisant le débit de restitution de l'ouvrage de stockage-infiltration par la surface active on obtient le [[Débit spécifique (HU)|débit spécifique]] de vidange qui est homogène à une intensité de pluie. Il est alors possible de construire des abaques adimensionnels qui sont utilisés dans la [[Méthode des volumes (HU)|méthode des volumes]].
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* une partie de la pluie précipitée sur les surfaces imperméables de voirie connectées à l'ouvrage peut s'infiltrer (en fonction de l'état du revêtement, on estime que la capacité d'infiltration des surfaces de voirie est comprise entre 0,3 mm/h et 3 mm/h) ; il est cependant conseillé de prendre un coefficient d'apport de 1 pour ces surfaces ;
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* selon la pente et la [[Capacité d’infiltration (HU)|capacité d'infiltration]] du sol de surface, les surfaces non revêtues (même végétalisées) peuvent contribuer significativement à l'alimentation de l'ouvrage (voir la ''figure 1'') ;
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* dans tous les cas il est nécessaire de prendre en compte la surface de l'ouvrage lui-même avec un coefficient d'apport de 1.
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<u>Attention</u> : '''Le coefficient d'apport dépend fortement de la pluie et ne peut être défini que pour une pluie particulière, en général la pluie utilisée pour dimensionner l'ouvrage.'''
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<u>Voir</u> : [[Coefficient de ruissellement (HU)]]
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Version actuelle en date du 12 avril 2024 à 11:29

Traduction anglaise : Contributing coefficient

Dernière mise à jour : 12/04/2024

Coefficient égal au rapport entre le volume écoulé par unité de surface du bassin versant et la hauteur totale de pluie précipitée ; on parle également de coefficient d'écoulement.

[modifier] Intérêt et origine de la notion

Le terme coefficient d'apport a été introduit en France par l’Instruction technique INT 284 relative aux systèmes d’assainissement pour le dimensionnement des bassins de retenue (et plus généralement de tous les ouvrages de stockage-infiltration - voir Technique alternative (HU)). La formulation utilisée dans l'Instruction technique était la suivante  : « le coefficient d’apport, Ca, mesure le rendement global de la pluie. Il ne doit pas être confondu avec le coefficient de ruissellement ».

Le produit du coefficient d’apport par la surface du bassin versant fournit la valeur de la surface active du bassin versant. En divisant le débit de restitution de l'ouvrage de stockage-infiltration par la surface active on obtient le débit spécifique de vidange qui est homogène à une intensité de pluie. Il est alors possible de construire des abaques adimensionnels qui sont utilisés dans la méthode des volumes.

[modifier] Estimation du coefficient d'apport

En l'absence de mesures il est nécessaire d'estimer le coefficient d'apport en fonction des caractéristiques du bassin versant. Les pluies les plus pénalisantes pour les ouvrages de stockage-infiltration (même à l'exutoire de petits bassins versants) sont généralement des pluies longues et peu intenses (la durée de pluie la plus pénalisante dépend du débit spécifique de restitution et non du temps de concentration). De ce fait, conformément à l'avertissement de l'Instruction technique INT 284 relative aux systèmes d’assainissement, le coefficient d'apport peut être significativement différent du coefficient de ruissellement. Pour l'évaluer il est possible d'utiliser les règles suivantes :

  • une partie de la pluie précipitée sur les surfaces imperméables de voirie connectées à l'ouvrage peut s'infiltrer (en fonction de l'état du revêtement, on estime que la capacité d'infiltration des surfaces de voirie est comprise entre 0,3 mm/h et 3 mm/h) ; il est cependant conseillé de prendre un coefficient d'apport de 1 pour ces surfaces ;
  • selon la pente et la capacité d'infiltration du sol de surface, les surfaces non revêtues (même végétalisées) peuvent contribuer significativement à l'alimentation de l'ouvrage (voir la figure 1) ;
  • dans tous les cas il est nécessaire de prendre en compte la surface de l'ouvrage lui-même avec un coefficient d'apport de 1.


Figure 1 : Abaque de calcul du coefficient d'apport des surfaces de pleine terre pris en compte par le logiciel Parapluie pour les pluies dimensionnantes (périodes de retour de 10 à 30 ans) en fonction de la pente moyenne du terrain et de la capacité d'infiltration du sol de surface exprimée en mm/h.

Attention : Le coefficient d'apport dépend fortement de la pluie et ne peut être défini que pour une pluie particulière, en général la pluie utilisée pour dimensionner l'ouvrage.

Voir : Coefficient de ruissellement (HU)

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