Escherichia coli (HU) : Différence entre versions
(4 révisions intermédiaires par un utilisateur sont masquées) | |||
Ligne 1 : | Ligne 1 : | ||
''<u>Traduction anglaise</u> : Escherichia coli'' | ''<u>Traduction anglaise</u> : Escherichia coli'' | ||
− | <u>Dernière mise à jour</u> : | + | <u>Dernière mise à jour</u> : 25/06/2024 |
− | Coliforme thermorésistant souvent considéré comme le meilleur indicateur de contamination fécale récente ; on utilise souvent l’abréviation ''E. coli''. | + | Coliforme thermorésistant souvent considéré comme le meilleur indicateur de contamination fécale récente ; on utilise souvent l’abréviation ''E. coli'' (''figure 1''). |
==Intérêt et limite de l'indicateur== | ==Intérêt et limite de l'indicateur== | ||
− | La majorité des souches de ''E. coli'' sont inoffensives et seules quelques-unes sont pathogènes pour l’homme (OMS, 2018). Leur utilisation en tant qu'indicateur de contamination fécale est liée au fait qu'elles sont présentes en très grand nombre dans les fèces (entre 100 millions et 1 milliard de bactéries par gramme de matière fraîche), relativement persistantes dans l'eau (entre 1 semaine et 1 mois dans une eau à 20°), donc relativement faciles à détecter et à doser. De plus elles sont naturellement peu présentes dans l'environnement même si seules les ''escherichia coli'' du groupe des entérobactéries sont exclusivement d'origine fécale. | + | La majorité des souches de ''E. coli'' sont inoffensives et seules quelques-unes sont pathogènes pour l’homme (OMS, 2018). Leur utilisation en tant qu'indicateur de contamination fécale est liée au fait qu'elles sont présentes en très grand nombre dans les fèces (entre 100 millions et 1 milliard de bactéries par gramme de matière fraîche), relativement persistantes dans l'eau (entre 1 semaine et 1 mois dans une eau à 20°), donc relativement faciles à détecter et à doser. De plus elles sont naturellement peu présentes dans l'environnement, même si seules les ''escherichia coli'' du groupe des entérobactéries sont exclusivement d'origine fécale. |
Leur présence dans l’eau n’est donc pas la preuve de la présence de pathogènes, mais elle permet de la suspecter fortement, même si des doutes subsistent (Petit et Cournoyer, 2011). | Leur présence dans l’eau n’est donc pas la preuve de la présence de pathogènes, mais elle permet de la suspecter fortement, même si des doutes subsistent (Petit et Cournoyer, 2011). | ||
+ | |||
[[File:ecoli.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : ''Escherichia coli'' ; <u>Source</u> : [https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/escherichia-coli Institut Pasteur].''</center>]] | [[File:ecoli.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 1</u> : ''Escherichia coli'' ; <u>Source</u> : [https://www.pasteur.fr/fr/centre-medical/fiches-maladies/escherichia-coli Institut Pasteur].''</center>]] | ||
Ligne 19 : | Ligne 20 : | ||
L'[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000465574/ arrêté du 11 janvier 2007] impose l'absence totale d'''E. Coli'' dans les eaux destinées à la consommation humaine. | L'[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000465574/ arrêté du 11 janvier 2007] impose l'absence totale d'''E. Coli'' dans les eaux destinées à la consommation humaine. | ||
− | La [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32006L0007 Directive européenne du 15 février 2006] limite également la quantité d'''E. Coli'' dans les eaux destinées à la baignade (''figure 2''). | + | La [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32006L0007 Directive européenne du 15 février 2006] limite également la quantité d'''E. Coli'' dans les eaux destinées à la baignade (tableau de la ''figure 2''). |
[[File:escherichia_coli_eaux_ de_baignade.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 2</u> : Limites de concentration en ''E. Coli'' (UFC/100mL) pour le classement des eaux de baignade ; (1) Évaluation au 95e percentile, (2) Évaluation au 90e percentile ; <u>Source</u> : [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32006L0007 Directive européenne du 15 février 2006].''</center>]] | [[File:escherichia_coli_eaux_ de_baignade.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 2</u> : Limites de concentration en ''E. Coli'' (UFC/100mL) pour le classement des eaux de baignade ; (1) Évaluation au 95e percentile, (2) Évaluation au 90e percentile ; <u>Source</u> : [https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/HTML/?uri=CELEX:32006L0007 Directive européenne du 15 février 2006].''</center>]] | ||
− | Enfin, dans les eaux conchylicoles la présence d'''E. Coli'' est surveillée dans l'eau (''figure 3'') et dans la chair des coquillages (''figure 4'') ([https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/conseils/peche_sanitaire_s.html baignades.sante.gouv.fr]). | + | Enfin, dans les eaux conchylicoles la présence d'''E. Coli'' est surveillée dans l'eau (tableau de la ''figure 3'') et dans la chair des coquillages (tableau de la ''figure 4'') ([https://baignades.sante.gouv.fr/baignades/editorial/fr/conseils/peche_sanitaire_s.html baignades.sante.gouv.fr]). |
Ligne 33 : | Ligne 34 : | ||
Concernant la [[Valorisation des boues (HU)|possibilité d'épandre les boues de station d'épuration hygiénisées]], l'[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000570287/ arrêté du 8 janvier 1998] demande la recherche de la concentration en ''E. Coli'' mais sans cependant fixer de valeur limite. | Concernant la [[Valorisation des boues (HU)|possibilité d'épandre les boues de station d'épuration hygiénisées]], l'[https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000570287/ arrêté du 8 janvier 1998] demande la recherche de la concentration en ''E. Coli'' mais sans cependant fixer de valeur limite. | ||
+ | |||
+ | Enfin le [[Système d'évaluation de la qualité des eaux / SEQ (HU)|SEQ-eau]] faisait également intervenir la concentration en ''escherichia Coli'' dans la détermination des classes de qualité des eaux de surface (tableau de la ''figure 5''). | ||
+ | |||
+ | |||
+ | [[File:pollution_fécale.JPG|600px|center|thumb|<center>''<u>Figure 5</u> : Détermination de la classe de qualité à partir des concentrations en indicateurs de contamination fécale ; <u>Source</u> : [https://eau.maine-et-loire.fr/fileadmin/proteger_mesurer/qualite/grilles_seq_eau.pdf grilles SEQ EAU V2]''</center>]] | ||
<u>Bibliographie</u> : | <u>Bibliographie</u> : |
Version actuelle en date du 25 juin 2024 à 14:32
Traduction anglaise : Escherichia coli
Dernière mise à jour : 25/06/2024
Coliforme thermorésistant souvent considéré comme le meilleur indicateur de contamination fécale récente ; on utilise souvent l’abréviation E. coli (figure 1).
[modifier] Intérêt et limite de l'indicateur
La majorité des souches de E. coli sont inoffensives et seules quelques-unes sont pathogènes pour l’homme (OMS, 2018). Leur utilisation en tant qu'indicateur de contamination fécale est liée au fait qu'elles sont présentes en très grand nombre dans les fèces (entre 100 millions et 1 milliard de bactéries par gramme de matière fraîche), relativement persistantes dans l'eau (entre 1 semaine et 1 mois dans une eau à 20°), donc relativement faciles à détecter et à doser. De plus elles sont naturellement peu présentes dans l'environnement, même si seules les escherichia coli du groupe des entérobactéries sont exclusivement d'origine fécale.
Leur présence dans l’eau n’est donc pas la preuve de la présence de pathogènes, mais elle permet de la suspecter fortement, même si des doutes subsistent (Petit et Cournoyer, 2011).
[modifier] Valeurs limites de concentration
La présence d'escherichia Coli, et donc la présence possible de bactéries pathogènes est contrôlé dans les eaux destinées à la consommation humaine, dans les eaux de baignade et dans les eaux conchylicoles.
L'arrêté du 11 janvier 2007 impose l'absence totale d'E. Coli dans les eaux destinées à la consommation humaine.
La Directive européenne du 15 février 2006 limite également la quantité d'E. Coli dans les eaux destinées à la baignade (tableau de la figure 2).
Enfin, dans les eaux conchylicoles la présence d'E. Coli est surveillée dans l'eau (tableau de la figure 3) et dans la chair des coquillages (tableau de la figure 4) (baignades.sante.gouv.fr).
Concernant la possibilité d'épandre les boues de station d'épuration hygiénisées, l'arrêté du 8 janvier 1998 demande la recherche de la concentration en E. Coli mais sans cependant fixer de valeur limite.
Enfin le SEQ-eau faisait également intervenir la concentration en escherichia Coli dans la détermination des classes de qualité des eaux de surface (tableau de la figure 5).
Bibliographie :
- Petit, S., Cournoyer, B. (2011) : Contaminants microbiens des milieux aquatiques anthropisés : bactéries pathogènes et indicateurs de pollution fécale ; ANSES ; bulletin de veille scientifique n°13 ; disponible sur : bvs.anses.fr
Pour en savoir plus :
- www.sandre.eaufrance.fr
- OMS (2019) : Escherichia coli (E. coli) ; disponible sur https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/e-coli
Voir aussi : Coliforme fécal, Germes témoins de contamination fécale.