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Capacité d'autoépuration (HU) : Différence entre versions

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A l’origine (fin du XIXème siècle), ce terme désignait la quantité maximum de [[Matière organique / MO (HU)|matière organique]] [[Biodégradabilité (HU)|biodégradable]] que pouvait "digérer" un [[Ecosystème aquatique (HU)|écosystème aquatique]] ; par extension il a ensuite été utilisé de façon plus large pour désigner la quantité maximum de [[Polluant (HU)|polluants]], de toute nature, qu’il pouvait recevoir sans que sa qualité ne soit dégradée.
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* Beaucoup de polluants ne sont pas biodégradables (ou le sont difficilement). Ils ne sont donc pas éliminés mais simplement plus ou moins temporairement stockés, souvent dans les sédiments, ou transférés vers l'aval. Leur élimination réelle peut être très lente, voire quasiment inexistante à une échelle de temps humaine (voir [[Phytoépuration (HU)]]). Ils sont donc susceptibles d'être [[Relargage (HU)|relargués]], par exemple en cas de modification des conditions physico-chimiques, et/ou introduits dans la [[Chaine alimentaire (HU)|chaine alimentaire]] où ils peuvent se [[Bioaccumulation (HU)|bioaccumuler]]. Ils peuvent également évoluer chimiquement et se transformer en molécules plus actives et plus dangereuses.
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* Les [[Matière organique / MO (HU)|matières organiques]] (rapidement) biodégradables, pour leur part, vont augmenter la charge en [[Nutriment (HU)|nutriment]] du milieu et modifier son équilibre ce qui peut avoir des conséquences sur sa [[Trajectoire écologique (HU)|trajectoire écologique]] (en particulier risque d'[[Hyper-eutrophisation (HU)|hyper-eutrophisation]]).
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Il est donc préférable de raisonner uniquement en termes de plus ou moins bonne [[Biodégradabilité (HU)|biodégradabilité]].
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[[Catégorie:Processus_écologiques_et_fonctionnement_des_écosystèmes_aquatiques_(HU)]]
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[[Catégorie:Nature_des_impacts_sur_les_écosystèmes_et_sur_la_santé_(HU)]]

Version actuelle en date du 12 avril 2025 à 15:12

Traduction anglaise : Assimilative capacity

Dernière mise à jour : 12/04/2025

A l’origine (fin du XIXème siècle), ce terme désignait la quantité maximum de matière organique biodégradable que pouvait "digérer" un écosystème aquatique ; par extension il a ensuite été utilisé de façon plus large pour désigner la quantité maximum de polluants, de toute nature, qu’il pouvait recevoir sans que sa qualité ne soit dégradée.

[modifier] Pourquoi cette notion doit-elle être utilisée avec beaucoup de précautions ?

Cette notion est très dangereuse à manipuler pour deux raisons :

  • Beaucoup de polluants ne sont pas biodégradables (ou le sont difficilement). Ils ne sont donc pas éliminés mais simplement plus ou moins temporairement stockés, souvent dans les sédiments, ou transférés vers l'aval. Leur élimination réelle peut être très lente, voire quasiment inexistante à une échelle de temps humaine (voir Phytoépuration (HU)). Ils sont donc susceptibles d'être relargués, par exemple en cas de modification des conditions physico-chimiques, et/ou introduits dans la chaine alimentaire où ils peuvent se bioaccumuler. Ils peuvent également évoluer chimiquement et se transformer en molécules plus actives et plus dangereuses.
  • Les matières organiques (rapidement) biodégradables, pour leur part, vont augmenter la charge en nutriment du milieu et modifier son équilibre ce qui peut avoir des conséquences sur sa trajectoire écologique (en particulier risque d'hyper-eutrophisation).

Il est donc préférable de raisonner uniquement en termes de plus ou moins bonne biodégradabilité.

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