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Débit d'étiage (HU) : Différence entre versions
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| + | <u>Bibliographie</u> : | ||
| + | * Lang Delus, C. (2011) : Les étiages : définitions hydrologique, statistique et seuils réglementaires ; Revue européenne de géographie ; n°571 ; disponible sur : https://journals.openedition.org/cybergeo/24827 | ||
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| + | [[Catégorie:Dictionnaire_DEHUA]] | ||
| + | [[Catégorie:Cadre_réglementaire_de_la_gestion_de_l'eau_(HU)]] | ||
| + | [[Catégorie:Les_cours_d'eau_et_la_ville_(HU)]] | ||
Version actuelle en date du 28 mars 2025 à 17:56
Traduction anglaise : Low flow, Dry weather flow
Dernière mise à jour : 28/03/2025
De façon générale : débit d'un cours d'eau pendant une période de basses eaux (figure 1).
Sommaire |
[modifier] Importance des étiages
Les périodes durant lesquels les débits d'un cours d'eau sont les plus faibles sont généralement celles qui conditionnent le plus la biodiversité du milieu (et bien évidemment les usages que l'on peut faire de l'eau).
Les conséquences d'une diminution du débit sur l'écosystème sont en effet multiples :
- diminution associée des surfaces, des profondeurs et des volumes utilisables par les différentes espèces aquatiques ;
- moindre accessibilité à la ressource en eau dans le lit majeur ;
- augmentation probable de la température de l'eau (d'autant plus sensible que les étiages ont souvent lieu en été) ;
- augmentation des concentrations en polluants en cas de rejet du fait d'une moindre dilution ;
- etc.
Dans la réglementation française, la notion de base est celle de Débit d'objectif d'étiage (DOE). Le DOE est défini comme la valeur de débit au dessus de laquelle on considère que tous les usages peuvent être normalement assurés et que le bon fonctionnement du milieu aquatique est garanti. Un milieu est considéré en bon état si le débit de la rivière reste en permanence supérieur au DOE au moins 8 années sur 10.
[modifier] Définition précise
Comme le débit d'un cours d'eau varie en permanence, il est nécessaire de fournir une information plus précise pour définir clairement la notion. On définit donc le débit d'étiage comme le débit minimum d'un cours d'eau moyenné sur un pas de temps donné en période de basses eaux.
Ainsi pour une année donnée on parlera de :
- débit d'étiage journalier pour parler du débit moyen journalier observé le jour où celui-ci a été le plus faible (égal au volume total écoulé pendant la journée divisé par 24 heures) ;
- débit d'étiage de n jours consécutifs,
- débit d'étiage mensuel qui est égal au débit moyen mensuel (calendaire) minimal de l'année (QMNA).
Le DOE est par exemple un débit d'étiage mensuel.
[modifier] Évaluation statistique des débits d'étiage
Il n'y a pas de définition universelle d'un débit d'étiage (Lang Delus, 2011). Pour un cours d'eau dont on mesure les débits depuis plusieurs années, on peut établir plusieurs définitions à partir des débits classés, ou de débits calculés à partir de traitements statistiques et de périodes de retour d'intérêt.
Grâce aux débits classés (débits journaliers connus classés par valeur), on peut par exemple calculer facilement le "débit caractéristique d'étiage" comme étant le débit non dépassé en moyenne 10 jours par an (fréquence de non dépassement égale à 0,0274).
[modifier] Notion de QMNA5
A partir d'ajustements statistiques sur des échantillons constitués d'une valeur par an, on peut définir plusieurs débits d'intérêt pour l'étiage. Par exemple, le débit mensuel minimum annuel quinquennal (débit de période de retour 5 ans ou QMNA5) est le débit mensuel (calendaire) qui a une probabilité de 20% de ne pas être dépassé pendant une année particulière (ce qui signifie que statistiquement 4 années sur 5 le débit moyen mensuel le plus faible de l’année est supérieur au QMNA5). En France, le QMNA5 a une valeur réglementaire car c’est le débit d'étiage de référence pour la mise en œuvre du décret « nomenclature » 93-743 du 29/03/93 (pris en application de la loi sur l’eau du 3 janvier 1992). C'est à partir de cette valeur que sont calculés tous les dispositifs de rejets en rivière ou dans la nappe d'accompagnement.
[modifier] Approches calendaire et non calendaire
On rencontre également souvent le terme et concept de VCNd : débit moyen sur d jours consécutifs minimal annuel. Le nombre de jours d est souvent 3, 7 ou 10 jours. Le VCN30 est proche du QMNA mais peut être plus faible car son calcul n'est pas borné au mois calendaire (par exemple, si le VCN30 est observé entre le 15 juillet et le 14 aout, il sera plus faible que le débit moyen des mois de juillet et d'aout).
En associant une période de retour, on retrouve souvent les VCN3_5 (débit moyen sur 3 jours consécutifs de période de retour 5 ans) comme base de calcul des seuils de débit sous lesquels des mesures de restriction des usages de l'eau sont prévus dans les arrêtés "sécheresse".
Bibliographie :
- Lang Delus, C. (2011) : Les étiages : définitions hydrologique, statistique et seuils réglementaires ; Revue européenne de géographie ; n°571 ; disponible sur : https://journals.openedition.org/cybergeo/24827
