Wikibardig:Zones inondées par la rupture du barrage. : Différence entre versions
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+ | *c) celles qui partent d'une analyse statistique des ruptures réellement observées pour obtenir une relation entre le débit de pointe au droit du barrage et différentes caractéristiques du barrage ou de la retenue (en général, hauteur du barrage et volume de la retenue). | ||
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Version du 20 février 2018 à 15:01
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La rupture d’un barrage entraine la libération de l’eau stockée, à l’amont, dans la retenue. La zone située à l’aval de l’ouvrage est alors inondée de manière plus ou moins importante selon son éloignement de l’ouvrage, le volume de la retenue, la hauteur du barrage, le type de rupture (partielle, totale) ,…
Rupture : Causes et conséquences
Les origines de la rupture d’un barrage sont multiples (dysfonctionnement des ouvrages et dispositifs d’évacuation, mécanisme de dégradation comme l’érosion externe ou interne …) et souvent liées à un élément « déclencheur » externe à l’ouvrage tel que un séisme, une crue exceptionnelle, le premier remplissage, une maintenance insuffisante.
Mécanismes de rupture selon le type de barrage
Les mécanismes de rupture sont différents selon le type du barrage :
- Surverse
- Erosion interne dans le remblai ou en fondation ;
- Glissement du talus amont ou aval et potentiellement de la fondation.
- Barrages poids (béton et maçonnerie)
- Cisaillement (glissement, renversement) dans :
- Le corps de l’ouvrage ;
- A l’interface barrage/fondation ;
- En fondation.
- Cisaillement (glissement, renversement) dans :
- Barrages voûtes
- Cisaillement dans la fondation.
Caractéristiques générales d’une onde de submersion
Une rupture de barrage entraîne la formation d'une onde de submersion se traduisant par une élévation brutale du niveau de l'eau à l'aval pouvant avoir des impacts dévastateurs sur les personnes, les biens et l’environnement.
La carte du risque représente les zones menacées par l'onde de submersion qui résulterait d'une rupture de l'ouvrage. Obligatoire pour les grands barrages, cette carte fournit, dès le projet de construction, les caractéristiques de l'onde de submersion en tout point de la vallée : hauteur et vitesse de l'eau, délai de passage de l'onde, etc. Les enjeux et les points sensibles (hôpitaux, écoles, etc.) y figurent également.
L'onde de submersion est divisée en 3 zones, depuis le barrage vers l'aval :
- la zone de proximité immédiate : dommages importants et étendue justifiée par des temps d'arrivée du flot incompatibles avec les délais de diffusion de l'alerte auprès des populations voisines par les pouvoirs publics, en vue de leur mise en sécurité ;
- la zone d'inondation spécifique : elle s'arrête en un point où l'élévation du niveau des eaux est de l'ordre de celui des plus fortes crues connues ;
- la zone d'inondation : l'élévation du niveau des eaux est comparable à une inondation naturelle.
Dans le Plan Particulier d’Intervention (PPI) ou plan d’alerte des mesures spécifiques sont prévues pour les zones de proximité immédiate et d'inondation spécifique.
Calcul de l’onde de submersion
Le calcul de l’onde de submersion est nécessaire pour appréhender les risques à l’aval et rédiger le PPI, qui est obligatoire pour les grands barrages (plus de 20 mètres de haut et 15 millions de m3). Pour les ouvrages de moindre importance, aucune disposition d’alerte spécifique n'est obligatoire mais, par exemple au sein de l’étude de danger de l’ouvrage, il importe de déterminer les zones susceptibles d'être submergées (et les caractéristiques de l'onde dans ces zones) afin de pouvoir juger si la sécurité publique est en cause et éventuellement prévoir des dispositions particulières.
Pour la détermination des zones submergées, les moyens de calcul modernes ont permis d'apporter des réponses diversifiées. Les méthodes de calcul sont, en général, constituées de 2 étapes séparées :
- la simulation du phénomène de rupture de l'ouvrage qui permet d'obtenir l'hydrogramme au droit du barrage ;
- la simulation de la propagation de l'onde dans la vallée à l'aval qui donnera, en général, en tout point, les caractéristiques suivantes : la hauteur d'eau maximale, la vitesse maximale et le temps d'arrivée de l'onde.
En ce qui concerne la première étape de rupture de l’ouvrage ou plus exactement l'obtention de l' hydrogramme au droit du barrage, les méthodes sont très diverses. On peut distinguer :
- a) celles qui supposent une rupture instantanée (totale ou partielle) de l'ouvrage avec soit utilisation d'une formule simplifiée, soit calcul de ligne d'eau ;
- b) celles qui supposent une rupture progressive de l'ouvrage avec soit variation linéaire des caractéristiques de la brèche, soit utilisation d'un modèle d'érosion ;
- c) celles qui partent d'une analyse statistique des ruptures réellement observées pour obtenir une relation entre le débit de pointe au droit du barrage et différentes caractéristiques du barrage ou de la retenue (en général, hauteur du barrage et volume de la retenue).
Logiciel de calcul
Pour plus d'information sur l'auteur : Irstea - UR RECOVER - Equipe G2DR
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