Pollution des eaux pluviales (HU) : Différence entre versions
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+ | * les rejets urbains de temps de pluie, même s'ils sont pollués, ne présentent cependant pas, en général, des concentrations extrêmement fortes (sauf dans le cas de certains rejets unitaires par les déversoirs d'orage) ; leur dangerosité provient surtout de l'importance des débits et volumes concernés qui conduisent à des débits massiques et des masses déversés considérables en des points localisés ; | ||
+ | * la concentration des eaux pluviales augmente de façon considérable pendant leur transfert dans le système d'assainissement et les concentrations, de même que les débits et les volumes sont encore très faibles au début du ruissellement. | ||
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+ | Gérer l'eau de pluie à la source constitue donc bien un moyen efficace de limiter les impacts des rejets urbains de temps de pluie. | ||
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+ | <u>Pour en savoir plus</u> : | ||
+ | * [[Eau pluviale (HU)]] ; | ||
+ | * [[Pollution de l'eau de pluie (HU)]] ; | ||
+ | * [[Dépôts de temps sec (HU)]] ; | ||
+ | * [[Pollution des eaux de ruissellement (HU)]] ; | ||
+ | * [[Pollution des rejets urbains de temps de pluie (HU)]] ; | ||
+ | * [[Impact (des rejets urbains sur les milieux aquatiques) (HU)]] ; | ||
+ | * [[Maîtrise des rejets urbains de temps de pluie (HU)]]. | ||
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Version du 18 mars 2021 à 15:29
Traduction anglaise : Stormwater pollution
Dernière mise à jour : 19/03/2021
Cet article fait partie d'un ensemble d'articles qui traitent de la nature des polluants associés aux eaux pluviales, de leurs origines, de leurs concentrations, de leurs impacts et des différents moyens de les maîtriser.
Pollution de l'eau de pluie, pollution de l'eau de ruissellement et pollution des rejets urbains de temps de pluie
Dans un premier temps il est nécessaire de bien définir ce que représente le terme eau pluviale. Or ceci est extrêmement difficile (voir l'article Eau pluviale) car la qualité des eaux pluviales évolue progressivement, et de façon importante, entre le moment où l'eau de pluie arrive au sol et le moment où elle est restituée au milieu aquatique.
Pour clarifier autant que possible cette question et pour éviter des confusions graves, nous distinguerons :
- la pollution de l'eau de pluie au moment où elle rejoint la surface du sol ;
- la pollution de l'eau de ruissellement après qu'elle a parcouru entre quelques mètres ou quelques dizaines de mètres à la surface du sol, mais avant son introduction dans un réseau d'assainissement ;
- la pollution de l'eau rejetée à l'exutoire d'un réseau séparatif pluvial strict ou d'un réseau unitaire qui constitue l'un des éléments de la pollution des rejets urbains de temps de pluie.
Chacune de ces trois notions fait l'objet d'un article spécifique dont nous synthétisons ici les principales informations.
Importance de la pollution des eaux pluviales et risques de pollution des milieux récepteurs
Les eaux pluviales sont polluées dès leur formation dans le nuage. Les concentrations en polluants, variables selon les sites et les événements, sont cependant beaucoup plus faibles au moment où l'eau de pluie rejoint le sol qu'à celui où elle est restituée au milieu aquatique, à l'exutoire d'un réseau traditionnel d'assainissement séparatif.
Le tableau 1, synthétisant les résultats présentés plus en détail dans les différents articles cités plus haut, propose des ordres de grandeur de ces fourchette de bornes minimum et maximum de concentrations et les compare à différentes valeurs de référence.
Ce tableau doit être utilisé avec beaucoup de prudence. Même si les fourchettes de valeurs indiquées sont larges, elles restent très inférieures à celles trouvées dans la littérature, en particulier pour les eaux en début de ruissellement. Par exemple l'eau provenant d'un toit métallique peut présenter des concentrations beaucoup plus élevées en cuivre, plomb ou zinc selon la nature de la couverture. De même l'eau s'écoulant sur une voirie très circulée peut également avoir des concentrations supérieures (voir Pollution des eaux de ruissellement (HU)).
Malgré tout, il apparaît que si les concentrations dans les rejets urbains de temps de pluie sont souvent inquiétantes par rapport aux valeurs de référence, ce n'est pas le cas des concentrations avant ruissellement, lesquelles restent le plus souvent inférieures aux valeurs de référence les plus sévères (sauf pour le cuivre et le zinc).
Cas des techniques alternatives
Dans le cas de l'utilisation de techniques alternatives utilisant l'infiltration, la situation est plus ambiguë et on peut considérer que les concentrations évoluent entre les bornes du tableau 1 en fonction :
- de la distance parcourue entre le point de chute de la goutte d'eau et le point d'infiltration ;
- des conditions du transfert.
Le raisonnement à suivre consiste donc à traiter chaque goutte de pluie au plus près de l'endroit où elle tombe. Cette solution présente en effet deux avantages :
- en limitant le trajet en surface (et surtout en évitant d'utiliser une conduite souterraine), on limite au maximum la concentration de l'eau en polluants ;
- en ne concentrant pas les flux (surface d'infiltration aussi proche que possible de la surface d'apport), on limite les masses de polluants apportées à des quantités ne posant pas de problème pour les sols (voir Pollution des eaux de ruissellement (HU)).
Risque d'impact sur les milieux aquatiques et maîtrise de la pollution
Les résultats détaillés présentés dans les différents articles concernant ce sujet permettent de tirer deux conclusions qu'une mauvaise interprétation des données rapportées dans la littérature pourraient faire croire contradictoires :
- Les rejets urbains de temps de pluie constituent une source importante de pollution pour les milieux aquatiques (voir Impact (des rejets urbains sur les milieux aquatiques) (HU) ;
- les solutions de traitement à la source des eaux pluviales, en particulier par infiltration, constituent l'un des moyens les plus efficaces de maîtriser ces rejets (voir Maîtrise des rejets urbains de temps de pluie (HU).
Cette apparente contradiction s'explique principalement par les deux raisons suivantes :
- les rejets urbains de temps de pluie, même s'ils sont pollués, ne présentent cependant pas, en général, des concentrations extrêmement fortes (sauf dans le cas de certains rejets unitaires par les déversoirs d'orage) ; leur dangerosité provient surtout de l'importance des débits et volumes concernés qui conduisent à des débits massiques et des masses déversés considérables en des points localisés ;
- la concentration des eaux pluviales augmente de façon considérable pendant leur transfert dans le système d'assainissement et les concentrations, de même que les débits et les volumes sont encore très faibles au début du ruissellement.
Gérer l'eau de pluie à la source constitue donc bien un moyen efficace de limiter les impacts des rejets urbains de temps de pluie.
Pour en savoir plus :