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B.01 - Précipitations stratiformes et convectives : Différence entre versions

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[[B.03_-_Estimation_d'une_pluie_de_bassin_par_interpolation_de_postes_pluviométriques|Fiche B.03 – Estimation d'une pluie de bassin par interpolation de mesures au sol]]
 
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[[C.03_-_Emploi_de_prévisions_probabilistes_météorologiques|Fiche C.03 – Prévisions d'ensemble météorologiques]]
 
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Version actuelle en date du 24 janvier 2015 à 16:45

[modifier] Les précipitations stratiformes

Les précipitations stratiformes – ou stables – sont souvent dues au soulèvement lent et à grande échelle d'une masse d'air humide qui se condense uniformément. Leur nom provient des nuages associés qui sont de type stratiforme (nappes d'apparence grise et uniforme : nimbostratus, stratocumulus, stratus). Les précipitations synoptiques, causées par les dépressions des latitudes moyennes en sont de parfaits exemples. Elles se manifestent dans le corps des perturbations pluvieuses associées aux fronts chauds et froids. Elles se caractérisent par:

  • une intensité faible ou modérée (inférieure à 10 mm/h),
  • un aspect continu,
  • une relative homogénéité spatiale,
  • une durée parfois importante, en cas de déplacement lent des perturbations ou bien lorsqu'elles accrochent les reliefs (blocages orographiques).

Dans les cas de blocage orographique, le relief renforce le soulèvement des masses d'air : les versants au vent sont alors très pluvieux[1], les versants sous le vent sont plus secs, par effet de foehn.

Ces précipitations sont assez bien simulées dans les modèles numériques de prévision du temps, bien qu'une faible erreur dans leur prévision puisse entraîner une différence de réaction hydrologique conséquente (voir plus loin). En zones de plaine, les lames d'eau observées peuvent être estimées de façon correcte par interpolation spatiale (dont le krigeage) des observations ponctuelles par le réseau de pluviomètres au sol.

Les bruines ou pluies très faibles causées par les stratus (brouillard) ou les stratocumulus font également partie de la gamme des précipitations stratiformes. Elle se produisent soit en situation anticyclonique, soit dans le secteur chaud d'une perturbation. Les cumuls associés sont minimes, et elles n'ont généralement pas d'impact hydrologique autre que l'humectation superficielle des bassins.

[modifier] Les précipitations convectives

Les précipitations convectives – ou instables – résultent de l'élévation rapide de masses d'air chargées d'humidité, par la poussée d'Archimède. Cette convection d'air humide est à l'origine de nuages de type cumuliforme avec une extension verticale pouvant dépasser les 10 km à nos latitudes. Les précipitations associées se caractérisent par

  • une intensité forte à très forte,
  • une hétérogénéité spatiale,
  • une durée souvent courte (de l'ordre de 30 minutes), malgré certains cas durables[2].

Ces précipitations peuvent s'accompagner d'orages, de grésil ou de grêle et de bourrasques. Leur naissance et leurs caractéristiques sont issus de la combinaison de plusieurs facteurs parmi lesquels on peut citer des zones de convergence près du sol et de divergence en altitude, un apport d'humidité et de chaleur dans les basses couches, un forçage de l'ascension de l'air par le relief.


Ces deux types de précipitations ne sont pas mutuellement exclusives. En effet, il peut y avoir des zones instables dans une masse de pluie ou de neige stratiforme ce qui donnera lieu à des averses plus fortes dans ces secteurs. Inversement, des systèmes orageux matures ou vieillissant présentent souvent une zone stratiforme plus ou moins étendue dans laquelle les précipitations sont régulières et moins intenses.


Voir également

Fiche B.03 – Estimation d'une pluie de bassin par interpolation de mesures au sol

Fiche B.04 – Estimation d'une pluie de bassin par observation radar

Fiche C.03 – Prévisions d'ensemble météorologiques


  1. Sous fort vent (de l'ordre de 30kt) vers 1500m on peut atteindre des intensités horaires de 15mm/h sur le Massif Central, les Alpes... (source: MF/DIRSE/PREVI).
  2. Sous certaines conditions de vent, des orages successifs peuvent se reproduire au même endroit. MF parle d'orages multi-cellulaires ou d'orages peu mobiles. Ceux-ci peuvent amener plus de 80 mm/h sur une surface de 200 km² voire plus, y compris en dehors des abords de la Méditerranée.
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